Ce que vous me dites-là est excessivement intéressant et exige une réponse.
[la question est posée par... Freud...]
La libido devenue narcissique ne peut plus alors retrouver le chemin qui conduit aux objets, et c'est cette diminution de la mobilité de la libido qui est pathogène. Il est permis de supposer que si la libido vient s'attacher à des objets, c'est parce que le moi y voit un moyen d'éviter les effets morbides que produirait une libido accumulée chez lui à l'excès.
Lorsqu'il s'agit d'écarter une tendance homosexuelle trop violente, le retour au narcissisme se trouve particulièrement facilité.
Une personne ne devient névrosée que lorsque son moi a perdu l'aptitude à réprimer sa libido d'une façon ou d'une autre.
Il y a des cas où le médecin lui-même est obligé de convenir que la névrose constitue la solution la plus inoffensive et, au point de vue social, la plus avantageuse, d'un conflit.
L'artiste est [...] un introverti qui frise la névrose.
Le petit bonhomme est déjà entièrement formé dès la quatrième ou à la cinquième année et se contente de manifester plus tard ce qui était déjà déposé en lui dès cet âge.
Les hommes deviennent névrosés lorsqu'ils sont privés de la possibilité de satisfaire leur libido, donc par "privation".
La plupart des événements et tendances psychiques, antérieurs à la période de latence [entre 6 et 8 ans], sont alors frappés d'amnésie infantile, tombent dans cet oubli [...] qui nous cache et nous rend étrangère notre première jeunesse. La tâche de toute psychanalyse consiste à faire revivre le souvenir de cette période oubliée de la vie, et on ne peut s'empêcher de soupçonner que la raison de cet oubli réside dans les débuts de la vie sexuelle qui coïncident avec cette période que l'oubli est, par conséquent, l'effet du refoulement.
Le symptôme [de la névrose] vient se substituer à ce qui n'a pas été achevé.