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Critique de Floyd2408


Le valet de Sade roman du Norvégien Nikolaj Frobenius rend hommage à Sade à travers les tribulations de Latour un homme au physique ingrat dans sa quête folle du fonctionnement du cerveau.
L 'écriture est passionnante, épaisse comme la nature de l'intrigue avec cette part de vérité historique, Nikolaj Frobenius utilise certains noms et prénoms comme Latour véritable valet de Sade puis comme Carteron dit Martin Quiros son valet et copiste ayant aussi ces traits de caractères : un éternel coquins ( comme Sade ) et un esprit ingénieux.
Le valet de Sade narre avec beaucoup de maestria la vie de ce valet complexe, laid, perfide, pervers, intelligent, menteur, attachant,solitaire, trouble d'une mére d'une laideur repoussante et d'un père inconnu -La scène de la procréation de Latour est merveilleusement cocasse et surnaturelle.
La construction du livre est machiavéliquement parfaite ou tout commence par la mise au monde de Bou-bou la maman de Latour futur valet de Sade puis de sa vie pour comprendre la destinée de notre héros futur compagnon de Sade. Il y a dans le personnage de Latour un peu de Grenouille dans le parfum de Patrick Süskind l'un sans odeur l'autre ne ressent pas la douleur pour être en chasse meurtrière vers l'absolu découverte qui bouleversera leur existence. Ses rencontres l 'emmèneront à découvrir la taxidermie puis l'anatomie et enfin la perversité sadisme de Sade.
Nikolaj Frobenius ne juge pas Sade et ses moeurs ni les accable, il relate avec et sans passion la société de cette époque ou la sodomie et le libertinage est punissable de mort ou n 'enfermement et traite de manière subtile le pouvoir des catins pour en faire un métier d'avenir pour les filles ...
Il critique aussi la justice .parle de l'anatomie et de la recherche des émotions dans le cerveau puis de nouvelle méthode d'investigation policière avec l'inspecteur Ramon avec son obstination, plus ou moins Profiler. Tout se passe à une époque ou la vie change, nous traversons le début de la révolution puis les arrestations de Sade puis certains écrits jalonnent ce roman Comme son épitaphe écrit par lui-même.
Latour vivra une vie prise dans la répétition des jeux pervers de Sade dans cet enfermement celui de sa prison celui de la haine, de la vengeance, de la liste de sa mére, de ses victimes, celui du tueur au surnoms de l'anatomiste, celui de la douleur absente cette souffrance invisible, cette solitude tout le long du roman pour finir seul dans un asile avec comme pouvoir le silence; La pitié sera le vecteur de sa fin de sa maladie...
Ce roman est perversement agréable
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