Rien ne peut vous donner une idée de la beauté des environs de Paris. Je tombe à chaque pas d’extase en extase, parce que les aspects changent et une échappée de vue nouvelle en découvre un nouveau. Je donnerais tout au monde pour savoir crayonner le paysage; il y aurait de quoi se faire un album charmant. Je m’y habitue bien un peu, mais c’est excessivement difficile et je ne tiens pas tant à un paysage achevé dans ma chambre qu’à une étude prise à la hâte sur les lieux, souvent fort incommodément et en deux coups de crayon.
Il a paru nécessaire, enfin, de compléter la physionomie d’Eugène Fromentin par des notes biographiques d’un certain développement, tout au moins durant les années, jusqu’alors si mal connues, de sa première jeunesse. Il ne s’agit pas ici de satisfaire la vaine curiosité de ceux qui, sous la vie d’un personnage en vue, vont cherchant l’imprévu des aventures et les anecdotes propres à défrayer la chronique du jour. Nous avons voulu simplement déférer au vœu des admirateurs et des amis en quête de vérité sur un maître qui leur est cher. Ne comprend-on pas mieux les productions de l’esprit lorsqu’on a pénétré plus avant dans la conscience intelligente qui les élabora?