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Critique de Titine75


L'instinct d'Inez” de Carlos Fuentes traite de deux histoires d'amour en parallèle. La première est contemporaine et la seconde remonte à la nuit des temps.

1999, Salzbourg, Gabriel Atlan-Ferrara a 92 ans et va diriger pour la dernière fois le “Faust” de Berlioz. Au crépuscule de sa vie, le chef-d'orchestre réfléchit au temps qui a passé, à ce qu'a été sa vie. “Un sceau de cristal qui contenait peut-être tous les souvenirs de la vie, mais dont la matière était aussi fragile que ces souvenirs, était-il un objet dangereux? En le regardant, posé ainsi sur son trépied devant la fenêtre, entre la ville et lui, le vieil homme se demanda si la perte de ce talisman de verre signifierait aussi la perte de la mémoire. “ le “Faust” n'est pas pour rien dans cette évocation de la mémoire, cette oeuvre est intimement liée à une cantatrice : Inez. C'est d'ailleurs cette dernière qui a offert le sceau de verre à Gabriel. Ils se sont rencontrés à trois reprises, à chaque fois lors d'une représentation de “Faust” en 1940, 1949 et 1967. Ils se sont aimés sans pouvoir rester ensemble, empêchés par les forces obscures du destin.

Parallèlement se développe une autre histoire, celle de a-nel et ne-il à une époque préhistorique. Une histoire d'amour qui se développe en des temps difficiles au milieu d'une société archaïque. a-nel et Inez semblent être la même personne, ou l'une est l'ancêtre de l'autre. le cycle de la vie se rejoue sans cesse avec les mêmes êtres à des époques différentes. La mémoire est au centre de cett oeuvre de Carlos Fuentes, “L'instinct d'Inez” semble être une méditation mélancolique sur la vie et la mort. “Mais en son for intérieur, il se disait : Notre vie est un recoin transitoire dont le sens est de faire exister la mort. Nous sommes le prétexte à la vie de la mort. La mort rend présent tout ce que nous avions oublié de la vie.” Il faut souligner que Carlos Fuentes a dédié son livre à son fils mort en 1999.

Je dois avouer être restée totalement extérieure à cette histoire. J'ai notamment été totalement rebutée par les chapitres concernant le couple préhistorique. Ces passages sont très symbolistes et je n'en ai pas compris la signification. “C'est ce que lui dira son instinct. La “chose perdue” sera un ancien village qui sera toujours pour elle à venir, il n'a jamais déjà été, il sera déjà parce qu'elle y connaîtra le bonheur qu'elle n'a pas perdu, mais qu'elle y retrouvera. ” Ce type de phrases est pour moi absolument abscons, à la limite de l'ésotérisme. Ces chapitres coupent l'histoire de Gabriel et d'Inez qui me semblait nettement plus intéressante et se suffisant à elle-même.

Ma première (et dernière?) rencontre avec l'auteur mexicain n'a pas été une réussite. J'espérais découvrir grâce à ce livre un nouvel univers, un nouvel auteur, mais je n'y ai trouvé que de l'ennui.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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