Dans ce roman, l'auteur
Jean-Yves Gabbud tient son propre rôle de journaliste au Nouvelliste, le quotidien du Valais. Il est chargé d'écrire en exclusivité le premier article sur la vie de François, l'entraîneur du FC Sion égorgé dans de drôles de circonstances. Il commence son enquête pour tenter de comprendre qui était vraiment la victime – qui apparemment était au courant de sa future mort – et qui pouvait lui en vouloir à ce point.
Point de flics, ni grands moyens, ni police scientifique ici, mais une immersion dans le monde journalistique très intéressante, rendant ce polar très original. Explorant différentes pistes, le reporter mène son enquête grâce aux informations fournies par l'avocat du mort, aux déclarations des voisins, aux interviews de proches et à des tuyaux d'informateurs, le tout avec la volonté d'informer le public mais en devant jouer à l'équilibriste afin d'éviter la diffamation ou la calomnie. Cette originalité se retrouve tout au long du récit, et plus particulièrement dans les ultimes chapitres : la fin s'avère surprenante et une excellente surprise !
Même si l'auteur tient à rappeler que cette histoire est une fiction, en mentionnant sur la quatrième de couverture que « chaque personnage, même réel, y joue un rôle », on ne peut s'empêcher de sourire en reconnaissant des traits de certains protagonistes connus. L'évocation des travers paranoïaques de Maître
Sébastien Fanti et les dialogues entre l'auteur et Christian Constantin, ainsi que la description du fameux gala pharaonique du club sédunois sont savoureux ! Mais je vous rassure, nul besoin d'être un connaisseur en foot suisse pour apprécier ce roman.
Porté par une plume directe et entrainante et par des chapitres très courts qui font tourner les pages à un rythme soutenu, ce polar 100% valaisan se révèle être une excellente découverte que je vous conseille.
En résumé, un polar en terres valaisannes très original et efficace !
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