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Critique de lalahat


Christian Gailly écrit ce roman comme en courant. On a l'impression d'entendre son souffle, son essoufflement. Les phrases sont courtes, inachevées. J'ai lu Be-Bop et Dernier amour, et je retrouve dans ce texte de 2007 le même rythme, sans doute propre à l'auteur. Lecteur, vous vous laissez entraîner. Vous le suivez jusqu'au bout. C'est poétique, tendre et mélancolique. Les personnages se présentent tout en fragilité, touchants, avec leurs failles et leurs blessures. La musique est au centre du récit, puisqu'il s'agit de l'histoire de deux journalistes qui doivent rencontrer une musicienne. Mais c'est d'une « oubliée » qu'il s'agit. Christian Gailly, lui-même musicien à la carrière brisée, choisit de mettre en scène Suzanne Moss, violoncelliste « oubliée », épouse de feu Oskar Pedersen, pianiste américain (en hommage à Oscar Peterson mort en décembre 2007?). L'univers de l'auteur est là encore baigné de jazz, sur fond de bord de mer pluvieux, et ses personnages toujours en lutte contre la vieillesse, la maladie et la mort. Mais c'est toujours dépourvu de tristesse, plutôt avec une pointe d'humour et beaucoup de douceur.
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