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Citations sur Cormoran Strike, tome 3 : La carrière du mal (52)

» – Vous attendiez un paquet ? renchérit Wardle.

Robin parla des appareils photo jetables qu’elle avait commandés pour son mariage.

– Qu’a-t-il fait après vous avoir remis le colis ?

– Il a enfourché sa moto et il est parti. En direction de Charing Cross Road.

On entendit frapper à la porte de l’appartement. Le sergent Ekwensi revenait avec la feuille de papier que Strike avait vue dépasser sous la jambe. Elle l’avait glissée dans une pochette en plastique.

– La scientifique est arrivée, annonça-t-elle à Wardle. Ce papier était dans la boîte. Ce serait bien de savoir ce qu’en pense Miss Ellacott.

Wardle prit la feuille protégée par l’étui en plastique et, le sourcil froncé, tenta de déchiffrer le message qu’elle recelait.

– C’est du charabia, dit-il avant d’énoncer à haute voix : A harvest of limbs, of arms and of legs, of necks…

– … that turn like swans as if inclined to gasp or pray, le coupa Strike qui, appuyé contre la gazière, ne pouvait pas voir ce que lisait le policier. »
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Il resta une minute à contempler le parc dans son linceul, fasciné par le spectacle du soleil levant éclairant les feuilles qui surgissaient de l’océan de vapeur. Si on en prenait le temps, on pouvait trouver de la beauté quasiment partout sur cette Terre, mais à force de se battre pour avancer encore et toujours, on oubliait qu’il subsistait un luxe entièrement gratuit.
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Il avait mis le mot amour sur les sentiments qu'il portait à Charlotte et, depuis, n'avait rien éprouvé d'aussi fort pour une femme. Mais cet amour avait été douloureux, et non sans conséquences. En cela, il ressemblait davantage à une maladie.Une maladie dont il n'était pas vraiment sûr d'avoir guéri. Pour en éradiquer les symptômes, il avait son propre remède : ne pas la voir, ne jamais l'appeler ni se servir de la nouvelle adresse mail qu'elle avait utilisée pour lui envoyer une photo de son visage hagard, le jour de son mariage avec un ancien soupirant. Il avait conscience que cette histoire l'avait meurtri à tel point qu'aujourd'hui, il ressentait les émotions de manière beaucoup moins vive. Hier soir, par exemple, la détresse d'Elin l'avait bien moins touché que celle de Charlotte, autrefois. C'était comme si sa faculté d'aimer s'était émoussée, comme si on l'avait privé d'une partie de sa sensibilité. Il n'avait pas voulu blesser Elin ; il n'avait pas aimé la voir pleurer ; et pourtant, il ne ressentait plus vraiment la douleur d'autrui. Pour tout dire, pendant qu'elle sanglotait, il avait commencé à réfléchir à l'itinéraire qu'il emprunterait pour rentrer chez lui.
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Elle déglutit, ouvrit l'enveloppe et en extirpa la carte.
C'était la reproduction d'un tableau de Jack Vettriano : une femme blonde assise de profil sur une chaise recouverte d'un drap blanc. La femme tenait une tasse à thé, ses jambes fines gainées de noir, prolongées par d'élégants escarpins, croisées sur un tabouret bas. Il n'y avait rien d'agrafé au recto de la carte. L'objet qu'elle avait senti était scotché à l'intérieur.
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Pourtant, il était toujours là, à tournoyer dans la tête de Strike. Et les souvenirs affluèrent encore une fois…
À l’époque où Whittaker vivait avec Leda et son fils, personne ne connaissait son passé de délinquant juvénile, hormis les services sociaux du nord de l’Angleterre. Les récits qu’il faisait de sa vie n’étaient qu’un ramassis de mensonges, des fables pittoresques et souvent contradictoires. Pour apprendre la vérité, il avait fallu attendre qu’il soit arrêté pour le meurtre de Leda. Des personnages de son passé avaient alors commencé à sortir de l’ombre. Certains s’adressèrent à la presse, espérant toucher de l’argent. D’autres profitèrent de l’occasion pour se venger de lui. D’autres encore tentèrent maladroitement de prendre sa défense.
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Si La Secrétaire avait une telle valeur à ses yeux – bien plus que n’importe quelle autre femme, si tant est qu’il puisse un jour se retrouver seul avec elle – c’était qu’à travers elle, il atteindrait Strike. Son désir de vengeance – une vengeance définitive, radicale – était devenu tellement violent qu’il était désormais le principal enjeu de son existence. C’était dans sa nature. Si quelqu’un le mettait en colère, c’était fini pour lui. Un jour ou l’autre, dès que l’occasion se présentait, même si cela devait prendre des années, il lui réglait son compte. Cormoran Strike lui en avait fait baver plus que quiconque et il allait le payer cher.
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Juste un dessin d’enfant représentant un soldat, collé sur une cloison.
« Qui a fait ce dessin ? demanda-t-elle quand Strike revint avec une chemise propre.
— Mon neveu Jack. Il m’aime bien, allez savoir pourquoi.
— Cessez de vous dévaloriser.
— Je ne me dévalorise pas. Je ne sais pas quoi dire aux enfants.
— Donc, vous pensez connaître trois hommes susceptibles de… ? reprit Robin.
— J’ai besoin d’un verre, dit Strike. Allons au Tottenham. »
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Ceux qui n’y avaient jamais vécu ne pouvaient concevoir que Londres était en quelque sorte un pays à part entière. Les gens lui reprochaient de monopoliser la richesse, le pouvoir, mais ce qu’ils ne comprenaient pas, c’était que dans cette ville où tout était plus cher qu’ailleurs, où les implacables différences entre riches et pauvres se voyaient comme le nez au milieu de la figure, la misère avait son propre style. Entre le splendide appartement néoclassique d’Elin à Clarence Terrace et le squat pouilleux de Whitechapel où sa mère était morte, la distance ne se mesurait pas seulement en kilomètres. Ces lieux étaient séparés par un océan de disparités, par les hasards de la naissance, de la fortune, les erreurs de jugement et les coups de bol. Sa mère et Elin étaient à la base deux femmes magnifiques, intelligentes, mais l’une avait fini aspirée par les sables mouvants de la drogue et de la déchéance tandis que l’autre trônait au-dessus de Regent’s Park, derrière ses vitres impeccables.
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Refuser de savoir revenait à se rendre complice.
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[...] La mort violente était le lot quotidien de la Brigade spéciale d’investigation, un service qui dépendait de la Police militaire royale mais dont les enquêteurs exerçaient en civil. Face à l’horreur, ses collègues et lui s’étaient toujours réfugiés dans l’humour. C’était le seul moyen de supporter la vue des corps déchiquetés. Les morts bien lavés, maquillés, allongés dans des boîtes tendues de satin étaient un luxe inconnu à la BSI.
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