Et pourtant, le bonheur est là

En résumé : Roman jeunesse, les sentiments exacerbés de l'adolescence mêlés à la dureté de la réalité sociale.

En détail :

Gioia est une jeune lycéenne italienne qui s'est fait une place dans son monde comme certains animaux creusent des trous pour se mettre à l'abri. Elle fait partie des personnes les moins populaires de sa classe et s'enferme dans sa bulle pour ne pas prendre de plein fouet les railleries habituelles de ses camarades de classe. Elle se concentre sur les choses qu'elle apprécie, sans chercher l'interaction avec les autres ni à partager ses passions. Depuis toujours, elle a du mal à se lier et préfère s'en tenir à ses discussions avec Tonia, son amie imaginaire.

Il ne s'agit pas d'en faire une reine de bal ultra populaire d'ici la fin du roman. Mais plutôt de la suivre dans sa découverte des premières fois adolescentes. Premiers amours, premières rébellions. Car même avec une carapace telle que la sienne, le monde finit toujours par venir à votre rencontre. Ce ne sera ni un conte de fées ni une histoire feel good, mais un récit ancré dans les réalités sociales. Issue d'une famille dysfonctionnelle (doux euphémisme), elle jongle entre pauvreté, logement insalubre et conflits familiaux.

Le récit met également en oeuvre des problématiques de santé mentale et l'intrigue va même jusqu'à prendre une tournure de thriller psychologique. Gioia va devoir faire des choix, sur qui elle croit, qui est véritable un danger / en danger. Cela place l'histoire au-delà de la simple romance et renouvelle l'intérêt du lecteur à mi-parcours.

Un des éléments marquant est aussi le questionnement permanent sur la communication, comment les gens nous perçoivent, ce que l'on veut montrer aux autres. Gioia collectionne les mots étrangers intraduisibles et est très sensible à cette problématique de décodage et de communication avec les autres.

Kogarashi (japonais) : premier souffle de vent froid qui prévient que l'hivers arrive.

A noter : les personnages secondaires sont bien développés et apportent un vrai plus à l'intrigue.

Dans le même genre : Eleanor & Park de Rainbow Rowell

Gioia est une jeune fille de 17ans en marge de la société. Elle vit seule avec une mère démissionnaire et alcoolique et sa grand mère alitée.
À l'école elle est la bête curieuse et n'a donc pas d'autre ami que Tonya, sa meilleure amie qui n'existe que dans son imagination.
Mais un jour Gioia va rencontrer Lo par hasard et ce garçon va bouleverser sa vie...

"Et Pourtant le bonheur est là" est le dernier roman que j'ai terminé ce mois ci et il me hante depuis plusieurs jours.
J'ai énormément de mal à vous écrire mon avis car je l'ai adoré autant que je l'ai détesté.
Je m'explique: j'ai eu pratiquement un coup de coeur pour la forme de l'histoire. Une fois le roman commencé je n'arrivais plus à m'en détacher et j'y pensais constamment lorsque je ne pouvais avancer ma lecture.
Les chapitres sont courts et leurs fins amènent toujours un élément ou un moment clef qui donne incontestablement envie de poursuivre la lecture.
Cet effet addictif s'est aussi présenté sur mes partenaires le lecture commune à savoir @summaries_books @reveurs_et_mangeurs_de_papier et @disorder.reef
Ce qui prouve la force de l'auteur à monter son roman.
Sauf que, et c'est la que je vais aborder les points négatifs...
Au court de ma lecture je tombe sur quelques phrases ou passages qui me font tiquer mais je n'y prête pas plus attention.
Jusqu'au chapitre 42 ! Ce chapitre m'a hanté un bon moment puisqu'on assiste à une scène de sexe non consentie et non protégée.
À la première lecture je n'ai rien relevé mais en avançant ma lecture je me suis rendue compte que ce passage me dérangeait et que j'y repensais beaucoup.
Je suis donc revenue dessus, je l'ai relu et j'ai compris. À mes yeux j'ai assisté à un viol banalisé par l'auteur.
J'ai eu peur de me monter la tête donc j'en ai discuté avec les filles qui en sont arrivées à la même conclusion moi...
J'attendais avec impatience le moment où l'auteur allait revenir sur ce passage et expliquer à son jeune lectorat que c'est inadmissible.
Mais non, aucune explication sur cette scène qui au final paraît banale et normale dans le roman.
J'ai aussi eu du mal avec la relation toxique entretenue entre Gioia et Lo. L'auteur a voulu romancer ce genre de rencontre mais je n'arrive pas à accepter qu'on puisse faire croire aux jeunes que c'est une relation saine.
La fin m'a aussi laissé un arrière goût d'inachevé puisque c'est une fin assez ouverte qui ne colle pas avec le titre.
En bref ce roman à su me faire passer par toutes les émotions. J'aurais pu facilement avoir un coup de coeur au vu du bon développement des personnages et de l'idée de base de l'histoire mais le patriarcat et les messages véhiculés par un homme à un jeune public on su faire redescendre mon intérêt.

Même si certains points ont fait que je ne me suis pas sentie immergée dans l'histoire c'était plutôt sympa !


Le sujet est très fort mais la narration ne m'a pas aidée à me sentir proche de Giulia. J'ai senti comme une distance avec le lecteur et du coup je lisais son histoire mais je n'étais pas à fond dans l'intrigue alors que les thèmes abordés, que ce soit les violences conjugales, le harcèlement scolaire ou le premier amour sont des sujets sensibles et qui sont importants de mettre en lumière.


J'ai trouvé que le schéma se répétait un peu trop. École, rendez-vous secrets avec lo, maison. Et ça pendant toute la majeure partie du bouquin. Je n'ai pas réussie à m'investir dans cette romance. J'ai apprécié la voir vivre sa vie, faire des erreurs, j'ai aimé les jolis passages de son prof de philo qui nous fait réfléchir et qui fait avancer Giulia mais le tout n'a pas fonctionné avec moi aussi bien que je l'espérais.


J'ai eu de la peine pour elle et aussi pour sa maman qui vivent des choses difficiles et qui acceptent aussi beaucoup de choses qu'elles ne devraient pas accepter.
C'est une histoire qui se lit très bien mais qui m'a laissée un peu de côté. Je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions bien que le récit s'y portait ! En bref une lecture que j'ai bien aimé mais sans plus.


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