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EAN : 9782381270159
308 pages
JDH Éditions (02/02/2020)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Ce roman interroge la capacité d'un homme, d'une femme à se relever d'une enfance au goût de sang. Se remet-on debout après la violence, les privations, les trahisons ? Après l'Amour ? Il peint cette valse funeste et poétique de ceux qui « vivent fort et crèvent tôt ».


C'est la java des gaspards, des narvalos, des baveux et des suces calottes. L'amour, l'amitié se noient dans le temps des cerises à l'eau-de-vie. On a bien essayé de fair... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
"Le grand con", ce n'est pas vraiment mon genre de vocabulaire. Un enseignement élémentaire reçu des soeurs de Nazareth, une jeunesse bercée aux préceptes judéo-chrétiens, ont fait de moi une chochotte, c'est mon petit-fils qui le dit. Je dirais plutôt que j'apprécie un vocabulaire plus châtié. Mais voilà, j'ai eu envie de lire ce premier roman de Tony Gallau et je ne le regrette pas.

Tony, je l'ai connu par l'intermédiaire de son site. Et là, pour le coup, le titre m'avait totalement charmée : "Les anges vains". Pour un habitant d'Angers, avouez que c'est bien trouvé. A tel point que désormais lorsque j'entends "angevin", je le vois écrit en deux mots. Et surtout, j'ai adoré ses textes. Mais là je divague. Revenons au roman.

Il est paru dans une maison d'édition qui utilise une échelle de valeur, comparable à celle de Richter. Elle informe le lecteur sur le "caractère potentiellement choquant du texte en raison du vocabulaire utilisé, d'un climat de haine…". Cet ouvrage est classé 7.0 sur 9.5, assez justement, je pense. Il est vrai que l'ouvrage comporte des passages d'autant plus violents qu'ils sont réalistes. Il nous raconte la vie d'un homme à l'enfance cabossée, une vie dans un bas quartier d'Angers où la bouteille est reine, les pluies de coups récurrentes, la peur, la nuit, un couteau caché sous l'oreiller, éternelle. Cette jeunesse lui colle à la peau et pourtant il s'en sort…

L'écriture est tantôt brute de décoffrage quand il évoque les moments difficiles, les bagarres, les mauvais coups. Elle est crue dans la description des nombreuses scènes de sexe dont l'auteur ne nous épargne aucun détail. Mais elle se fait romantique, douce, belle, poétique pour parler d'amour. Et Dieu sait si l'amour prend une grande place dans ce récit bourré d'humanité. le tout est émouvant, touchant, poignant, attendrissant. Il nous montre la capacité d'un homme à sortir de la spirale de la violence, à quitter sa vie originelle pour s'élever dans la société, sans pour autant oublier ses racines : "Toi, tu es resté l'un d'entre nous. Capable d'évoluer des deux côtés…qui passe d'un univers à l'autre en restant lui. Nous, on trouve que tu causes comme eux, eux doivent penser qu'tu t'exprimes comme nous."
J'ai beaucoup aimé ce "Grand Con". J'ai souvent eu le coeur serré, les larmes au bord des yeux, la peur au ventre. Mais je retiens le pouvoir de l'amour, de la lecture, de l'écriture, pour sortir de tout et faire d'un sauvageon brutal un Homme, un homme attentif aux autres, courageux et empathique, même si "… il est imparfait. Il fait ce qu'il peut dans la fange où il patauge."

Un roman sur la résilience auquel je trouve une valeur universelle.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Ça a commencé par une attente. Non, pas tout à fait. Ça a commencé par un court message venu du passé. Une "souvenance" arrivée sur mon smartphone ... 15 ans ! Un message pour annoncer la naissance du Grand Con. Une surprise ... un "enfin", il l'a fait !

Ensuite ça a été l'attente ... le roman commandé 4 jours avant le confinement ... il a fallu l'attendre. Il serait peut-être arrivé plus tôt grâce à Internet ... mais j'aime trop ma librairie le Renard qui lit (son nom est une aventure) pour lui faire cette infidélité, alors j'ai attendu ....  Et le Grand Con a fini par arriver, un beau livre. La couverture lie de vin est douce. La tranche des pages caresse la pulpe de mon pouce qui s'y attarde, geste instinctif, presque un toc, qui malgré mon goût pour les nouvelles technologies ne me fera jamais choisir un livre numérique. La sensualité du papier  vainqueur par KO face à l'écran tactile ...

Alors, la lecture a commencé, lente d'abord, le temps de les connaître tous, le temps de les comprendre, et puis elle s'est accélérée pour suivre leur rythme parce que chaque pause provoquait comme un manque, un manque de ces personnages, ces presqu'amis. L'envie de savoir ce qu'ils devenaient. le désir de trouver un moment de lecture, de le voler à la réalité, à la vie ... le plaisir de retrouver ma ville dans ce roman, ses quartiers, des terrains connus ... Puis le ralentissement, jusqu'à l'arrêt parce que continuer de lire c'est avancer vers la dernière page, vers les dernières lignes, le dernier mot ... Mais c'est un arrêt très court, surtout pas un abandon, les personnages m'appellent, ils m'intiment l'ordre de continuer et je ne peux leur résister. Je dois retourner auprès d'eux. Il faut en finir, tourner les pages jusqu'à la lie ... quitte à éprouver ce sentiment étrange en refermant le livre de perdre des amis, de les perdre à nouveau. 

C'est cela qui fait, à mes yeux un bon livre, et c'est cela qu'a provoqué, le Grand Con de Tony Gallau, avec ses pages d'amour et de haine, d'effondrement et d'envol. Bravo.

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Laura RB :
J'ai été très déroutée par le début de ce roman, la manière d'écrire, de s'exprimer... Je me suis demandée si j'allais réussir à le lire en entier, et puis je me suis laissée guider par ces mots, chaque phrase est une poésie, une ode à devenir meilleur, à tout remettre en question ! Je me suis accrochée à chacun des personnages, cherchant à comprendre comment l'humain pouvait souffrir autant, se faire du mal et faire du mal aux autres... L'amour qui est décrit est magnifique, poignant. On passe par la haine, la faiblesse des hommes et puis finalement le pardon... Alors merci pour ce beau voyage aux travers des pensées d'un homme meurtri qui renaît. C'était surprenant et très bien mené, une vraie leçon de vie pour chacun d'entre nous... J'ai adoré et j'attends le prochain. L'écriture de Tony Gallau est un bijoux.
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