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4,07

sur 1191 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais énormément d'attentes. Peut-être trop au final, et je sais que très souvent, c'est la douche froide dans ce cas-là. J'ai un peu eu ce sentiment avec le premier tome de la passe miroir, et j'ai adoré le second tome. Je ne vais donc pas fermer la porte à Caraval, surtout vu la fin, mais ce tome ne m'a pas convaincu à cent pourcent.

Je l'ai lu en VO, une lecture assez facile même si il me manque clairement du vocabulaire au niveau des descriptions des lieux (merci wordreference !). J'ai donc pu apprécier le roman, ce que je redoute des fois avec une découverte en anglais. J'ai assez bien accroché à l'univers, même si j'ai trouvé que le monde « réel » était assez vite mis à la trappe. Cependant, on comprend assez vite où l'on se trouve, à quelle époque environ (si on fait un rapprochement avec nous) ainsi que les moeurs aussi. Caraval, notre monde magique, est une sorte de Pays des merveilles où clairement les visiteurs viennent dans l'espoir de voir des choses extraordinaires mais aussi d'agir de façon plus libre. Pour moi, très vite, on sent que les inhibitions tombent, que les comportements ne sont plus soumis aux règles de l'extérieur. Ce n'est pas non plus l'anarchie mais cette sorte de liberté donne une ambiance assez stressante, paranoïaque, dangereuse. Tout comme les règles de Caraval et de Legend.

Scarlet, notre héroïne, se retrouve donc dans ce monde étrange où elle va devoir naviguer mais aussi remplir une mission primordiale, voire vitale. Tout n'est qu'illusions et tromperies, il ne faut faire confiance à personne même aux lieux. C'est assez déroutant. Menée de façon plutôt convaincante, l'aventure a cependant ses limites. J'ai eu souvent l'impression qu'on ne savait pas trop où on allait, qu'on était devant le fait accompli, que tout n'était qu'une enfilade d'épreuves, plus que de quête. Je me suis trouvée brinquebalée, perdant assez mes repères. Déstabilisant mais surtout avec une sorte de chaos plus ou moins contrôlé. le point positif, c'est qu'on ressent exactement les sentiments de l'héroïne, après je ne sais pas si c'était vraiment voulu ou pas.

Parlons d'ailleurs de Scarlet… Oui, vous le voyez venir, j'ai eu du mal avec la jeune femme. Je l'ai trouvé à de nombreuses reprises assez insupportable. Elle ne sait pas ce qu'elle veut, elle hésite pour un rien, a tellement d'apriori, mais par contre quand il y a un vrai danger et qu'on la prévient, elle fonce tête baissée. Il faut se dépêcher, elle traine… et se met en danger. A plusieurs reprises. Terriblement coincée, mais c'est l'époque qui veut ça. Il n'empêche qu'un peu de fantaisie ne lui aurait pas fait de mal. Son manque de confiance en elle et dans les autres est compréhensible mais quelque fois, il est poussé un peu à l'extrême. Elle évolue fort heureusement, mais le genre demoiselle en détresse, j'avoue que j'ai beaucoup beaucoup de mal. Tella, sa soeur est l'opposé complet, mais là encore nous sommes dans les extrêmes… Trop frivole, trop dans l'émotion, elle joue beaucoup de l'amour de sa soeur. Bref, je ne l'ai pas du tout apprécié. Julian, fort heureusement, sauve la mise. le jeune homme est une bouffée d'air vrai tout au long du roman. Un pur bonheur.

Un premier tome donc mitigé. le sujet était intéressant et prometteur, mais vraiment il y a des loupés pour moi. J'ai par contre beaucoup aimé cette quête personnelle, qui permet à Scarlet d'accepter, d'apprendre et de changer. Tout part vraiment de la maltraitance vicieuse de son père et c'est un fil conducteur qui est bien exploité.

La fin est assez étrange. Trop mélodramatique pour en fait finir sur une touche de petite déception. Cependant l'épilogue est clairement bien tourné. Il attise un maximum la curiosité et je me laisserai bien tenter tout de même.
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Depuis son plus jeune âge, Scarlett rêve d'aller à Caraval. Quand enfin elle reçoit une invitation pour s'y rendre, elle y voit un moyen pour que Tella, sa soeur, et elle échappent à leur père tyrannique. Mais le rêve va rapidement virer au cauchemar car à peine arrivée à Caraval, Tella disparaît. Scarlett n'a que 5 jours pour la retrouver ou sa soeur mourra.

Encore une fois je suis à contre courant de la plupart des avis puisque je suis très mitigée sur ce roman. Je l'ai lu en un rien de temps et pourtant ça ne m'a pas emballée plus que ça. le roman mélange magie et illusion, le tout dans une atmosphère qui n'est pas sans rappeler celle d'Alice au pays des merveilles. Pas non plus accrochée par les personnages, Scarlett est inconsistante et change d'avis à tous les chapitres (ou presque). Julian m'a quant à lui agacé au plus haut point avec ses remarques. L'intrigue est sans temps mort et les rebondissements s'enchaînent à grande vitesse. La résolution du roman se fait en 50 pages et est vraiment bâclée. Même si Caraval offre un dernier rebondissement à la toute dernière page, ça ne me convainc pas de lire la suite.
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J'ai lu Caraval de Stephanie Garber et bon euh on va dire que je ne suis pas trop la cible ?

Sur le concept je trouvais ça assez prometteur, j'imaginais une sorte de jeu de piste / chasse au trésor dans une ville magique, avec une ambiance de fête foraine / cirque. Après lecture, je dirai que ce concept là n'est pas suffisant pour m'avoir donné envie de lire la suite (c'est une trilogie, avec Legendary et Finale). le jeu de piste est vraiment un prétexte et il n'était pas vraiment central. Ou en tout cas il n'est pas développé d'une manière satisfaisante.

Il y a de la magie mais c'est seulement pour donner des explications quand l'intrigue n'y arrive pas et pour ressusciter tous les morts. « Tu étais mort. Oui mais la magie m'a ressuscité » ah ok, pratique la magie. de quoi tuer tout enjeu dramatique.

Les personnages sont insupportables et horriblement manichéens. Et la romance …….. le personnage principal est forcée de travailler avec un homme sombre et mystérieux et évidemment elle tombe amoureuse, et qu'est-ce que c'est niiiiais !
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Au début du roman je me suis laissée prendre facilement. L'ambiance est de suite sympa car, même si tout se déroule dans un monde imaginaire, on a l'impression de se retrouver en Italie : décors, noms des îles, costumes, gondoles… Tout pour faire rêver et planter un environnement majestueux et même romantique.

Le style d'écriture est également pas mal, même si je trouve qu'il y a parfois soit des répétitions, soit des passages pas assez détaillés, notamment au niveau de l'univers de Caraval. Même si je comprends la volonté de ne pas tout dévoiler de suite, puisque c'est le propre de ce monde, le lecteur reste parfois trop dans le flou et ne comprend pas ce qui se passe. Mais la plume de l'auteur (et celle du traducteur pour le coup) est très agréable et cela permet de rentrer facilement dans l'univers.

Malgré plein de points négatifs que je peux trouver au livre (cf ci-dessous), il y a tout de même des personnages sympas, comme le voyant, Nigel. Je ne peux pas en dévoiler plus sur lui, mais juste dire que sa façon de prédire l'avenir est vraiment originale.

Cependant, je ressors très mitigée de ma lecture. Elle commençait bien et quelques points dans le récit ont retenu mon attention, mais les grosses incohérences parsemées et certains comportements de personnages que je n'ai pas aimé, font que je n'ai pas accroché au final. Tout ce que je dis ci-dessous est sans spoil, car tout est dit dans le résumé ou se devine dès le début, dans le premier quart du roman. Mais si vous ne voulez pas vous dévoiler quoi que ce soit, abstenez-vous de lire.

Tout d'abord, Scarlett n'arrête pas de répéter qu'à cause des maltraitances de son père, désormais elle sait repérer le mal du bien, qu'elle sait quand un homme lui ment et qu'elle ne se laissera pas berner. Pourtant elle ne fait que ça tout au long du livre, se laisser avoir par des tas de gens. Par exemple, elle dit clairement qu'elle n'a pas confiance en Julian et pourtant elle suit tout ce qu'il dit.

Au tout début du livre on comprend aussi que Scarlett rêve depuis des années et des années de pouvoir participer au jeu qu'est Caraval, donc on se dit que logiquement elle sait de quoi il retourne. Peu de choses sont dévoilées au lecteur sur ce qu'est ce jeu, mais on se dit qu'on en sera plus au fur et à mesure, grâce à Scarlett. Seulement, une fois sur l'île où se déroule le jeu, on se rend compte qu'elle ne comprend pas ce qui s'y passe et qu'elle ne connait rien du tout. Pas une seule petite règle. Qu'est-ce qui pouvait donc bien l'attirer dans un jeu qu'elle ne connaissait pas en réalité ? Juste le fait de savoir qu'il y avait de la magie ? Ce n'est pas assez et surtout pas cohérent par rapport au discours qu'elle tenait. Et la lectrice que je suis s'est sentie complètement perdue ; aucun élément ne me permettait de me raccrocher à l'univers de Caraval comme je l'aurai voulu, rien ne m'a permis de m'immerger dans ce monde, je me posais sans cesse trop de question sur la tenue de ce jeu.

D'ailleurs, une fois dans Caraval, Scarlett se laisse berner par tout le monde. Elle pose des questions à beaucoup de personnes, dont Julian, sur ce qui se passe dans ce jeu, mais personne ne lui répond jamais, ne lui donnant aucun indice. Cela fait partie du jeu, on est d'accord. Mais le lecteur ne devrait pas s'en sentir déboussolé, or ça a été mon cas. Les interrogations restantes n'étaient pas porteuses pour la suite du récit. de plus, Scarlett ne cherche pas plus que ça à creuser ces interrogations alors qu'elle devrait puisqu'elle a l'air inquiète pour sa soeur. En revanche, n'importe qui arrive à lui soutirer des infos. Encore une fois, alors qu'elle se dit forte à l'intérieur grâce au recul qu'elle prend à cause des maltraitances de son père, en réalité je la perçois comme une pauvre petite fille chétive, incapable de se débrouiller seule, craintive et naïve sur tous les plans.

Dans ce sens, Scarlett donne, pour moi, une très mauvaise image de la femme. Qui se laisse ballotter dans tous les sens et avoir en permanence. Son plus doux rêve est de rentrer chez elle pour pouvoir épouser celui qui lui a été promise, mais qu'elle n'a jamais rencontré, et qui, selon elle, la sortira du carcan de l'autorité de son père pour la mener dans un grand château où ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant. Un gros cliché de femme soumise, que je ne pensais pas que la plume d'une femme pourrait créer. Et l'époque dans laquelle se situe le récit ne justifie pas tout, surtout que l'on se situe dans un monde imaginaire où les règles peuvent donc être totalement différentes. Les figures masculines du livre sont d'ailleurs tout aussi clichées : le père violent qui est odieux avec ses filles passe encore, c'est son identité et puis c'est tout. En revanche tous les autres hommes que rencontrent Scarlett ne pensent qu'à coucher avec elle. Ils ont tous un regard pervers sur elle et ne pense qu'à la mettre dans leur lit. D'ailleurs, je n'aime pas du tout le personnage de Julian pour ça. Toute la première moitié du roman, il ne fait que des remarques salaces, perverses, sur le fait de vouloir mettre Scarlett dans son lit, ou qu'elle devrait se dévergonder, qu'elle aimerait ça s'il lui faisait des choses. Je ne suis absolument pas prude et je peux lire des romans beaucoup plus crus que ça. Mais dans le contexte de ce roman-ci, j'ai trouvé ça totalement déplacé, malvenu et incompréhensible pour la tenue de l'histoire.

Ce qui est choquant d'ailleurs, c'est que malgré ces discours, odieux à mes yeux, que tient Julian à Scarlett, et le fait qu'elle-même dise qu'elle n'aime pas son caractère et son comportement, elle tombe tout de même sous son charme et finit par n'attendre qu'une chose : qu'il l'embrasse (ce n'est pas un spoil, on le comprend très vite dans le roman que ça finira comme ça). C'est dégradant je trouve. Qu'une jeune fille tombe amoureuse d'un bad boy, je conçois. Mais là je ne perçois pas le personnage de Julian comme un simple bad boy : il est méprisant envers le sexe féminin et reflète l'image d'un mâle qui pense pouvoir obtenir tout ce qu'il veut des femmes avec ses charmes et les prendre comme des objets.

Pour la suite de la critique et découvrir la box Mille et un livres, par laquelle j'ai reçu ce roman, rendez-vous sur notre site !
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J'arrive après tout le monde mais ça y est, je suis à la page.
Mais est-ce que ce livre qui a fait la hype (et continue de la faire) vaut le coup, vraiment ?

Pour moi, bilan mitigé, je m'explique !

Alors certes, l'univers est top ! On est dans un tourbillon de magie, d'illusions et de mystères et on voit que cet univers est bien plus riche qu'il n'y parait. En revanche, le manque d'information sur l'univers en dehors de Caraval m'a manqué. On ne sait pas trop où on est, dans quel contexte, etc, dommage !
Les personnages évoluent et ça c'est top mais j'ai regretté le manque de substance. Tout est assez manichéens et c'est dommage. de plus, il y a tellement de mensonges et d'illusions qu'on finit par ne plus trop y croire... encore une fois : dommage !
la plume : Très bien, rien à redire, le livre se lit très facilement et sans aucun soucis.
Une intrigue qui tient ses promesses : de la magie et des mystères et bien sur une romance.
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☆~ Caraval ~☆

Je découvre enfin le premier tome de cette trilogie de Stéphanie Garber et que dire ...?

Scarlett et Donatella sont deux soeurs. Elles vivent avec leur tyran de père, cloîtrées sur une île. Alors que le mariage forcé de Scarlett approche, leur seule échappatoire serait d'obtenir le prix promis au vainqueur du prochain jeu de Caraval, organisé par le mystérieux Légende sur son île mais pour cela, les soeurs doivent recevoir une invitation et braver tous les interdits, et tous les dangers.

Fait très étrange, j'ai dévoré le livre en a peine plus de 24h. Pour autant, on est bien loin d'un coup de coeur. A l'image de Scarlett, j'ai été perdue et désorientée tout au long de ma lecture car dans Caraval, tout n'est qu'illusion et j'ai eu cette impression persistante et pas toujours agréable d'être tombée dans le trou du lapin blanc. J'ai clairement adoré l'écriture de l'autrice mais l'histoire m'a parue tellement capillo-tractée avec des enchaînements invraisemblables, des révélations et des retournements de situation à la pelle qu'au final j'ai refermé le livre en me disant "bon...OK. suivant." le tome 2 est dans ma PAL mais sincèrement... pas vraiment envie de le lire même si les retours que j'ai pu lire annonçaient que le tome 3 est le plus épique (mais s'il faut s'en coltiner deux mouaif avant c'est qu'il y a un souci..)

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Caraval est le lieu de tous les possibles, où la magie opère à chaque coin de rue et où, le temps d'une petite semaine, vous allez vivre la plus incroyable expérience de votre vie.

Je ne peux pas en dire autant de cette lecture qui, sans être désagréable, n'a clairement pas été transcendante.

Le roman s'ouvre sur Scarlett et Tella, 2 soeurs soumises à l'autorité d'un père omnipotent et violent, qui éduque avec ses poings.
L'arrivée d'une lettre de Légende, le maître de Caraval qui invite les 2 soeurs (+ 1 invité mystère) à participer à l'édition annuelle de ce spectacle mystérieux, va donner l'occasion aux jeunes femmes de s'évader de leur prison dorée.
À 10 jours du mariage arrangé de Scarlett avec un parfait inconnu, ce sera pour la jeune femme le prétexte parfait pour enfin découvrir la magie de Caraval dont elle entend parler depuis toute petite, avant de se ranger.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est un livre ambitieux. Peut-être trop ambitieux. Caraval souffre malheureusement de très nombreux défauts qui entravent l'immersion et le plaisir de la lecture.

Le principal étant celui que j'ai nommé "TG c'est magique" ou bien "TG tu comprendras plus tard" (choisis celui que tu préfères).

C'est simple : on ne comprend pas pourquoi notre héroïne décide volontairement pendant tout le roman de fermer les yeux, ou de ne pas creuser certains éléments pourtant essentiels.
Un personnage semble lui cacher des choses ? Oh bah, il doit avoir de bonnes raisons !
Un comédien rencontré lui parait vaguement familier ? Mais non, ça doit être son imagination !
C'est quand même bizarre cet endroit non ? Bouarf, j'ai pas le temps pour ça, next time sorry !

À partir de ce moment-là, impossible pour moi d'accrocher 1) avec le personnage principal 2) avec le déroulé de l'histoire.
Rendre l'héroïne complètement "bête" à certains moments pour servir l'intrigue et conserver le "mystèèèère" dénote pour moi d'une certaine pauvresse dans l'écriture.

C'était sans compter une construction de l'histoire vraiment très très brouillonne.
Ce qui est pratique, c'est qu'en martelant au lecteur que "rien n'a de sens, ne croyez rien de ce que vous voyez", l'autrice donne une excuse parfaite pour justifier les grosses lacunes dans le récit.

Rien n'est expliqué, et sous couvert de conserver le mystère autour de Caraval, on ne comprend finalement rien. Notre héroïne, Scarlett, rêve de participer à ce jeu grandeur nature depuis qu'elle est toute petite. Et pourtant, elle débarque dans cet univers aussi ignorante qu'un lapereau de 2 jours.
Tout le monde semble comprendre à minima comment fonctionne le jeu et ses enjeux SAUF ELLE.
Bien pratique non ?

Un exemple parmi tant d'autres : le rôle des acteurs dans Caraval.

On ne nous explique rien, l'héroïne semble aussi larguée que nous, lecteur. Et on ne nous explique finalement qu'à la toute fin comment cela fonctionne vraiment. Sauf que Scarlett, qui a l'air pourtant de ne RIEN bitter de tout le roman, ne semble pas étonnée une seule seconde de ce fonctionnement. Donc en fait, on prend le lecteur pour un neuneu, uniquement pour ménager le suspense.

Ça ne marche pas des masses, vu qu'entre-temps, j'avais clairement décroché et que je n'en avais plus grand chose à faire de savoir le pourquoi du comment.

Les personnes secondaires sont oubliables, l'univers mal construit et mal expliqué, les enjeux sont seulement un prétexte. À partir de ce moment-là, comment voulez-vous que je m'implique dans l'histoire ? Et je ne reviendrai pas sur Scarlett, qui change de caractère comme de chemise, ce qui est bien pratique pour faire avancer l'histoire, mais qui n'a juste (à nouveau) aucun sens.

La sensation que j'ai eue tout au long de ma lecture, c'est de suivre une héroïne complètement ballottée à droite et à gauche, qui subit plutôt passivement ce qui lui arrive, dans l'unique but de créer chez le lecteur ce sentiment de "OH OUAH, mais quelles révélations de fin incroyables !"

Et justement, en parlant de la fin (sans spoil garanti), celle-ci est déroulée de façon tout aussi brouillonne que le reste de l'histoire ! Preuve, s'il en fallait une de plus, que le roman souffre d'un sérieux problème de construction.

Au moment où Scarlett apprend petit à petit les tenants et aboutissants de son aventure, on a le droit à des coupures, des éléments éludées, ou l'héroïne qui va purement et simplement oublier les questions qu'elle a.
On essaye de nous raccorder tous les bouts, mais même l'autrice semble s'être perdue en cours de route et peine à conclure son propos.

En lisant la fin ouverte, qui engage sur un second tome, j'étais à 2 doigts de lancer un « Qui s'en fout ? ».

Vous l'aurez compris, Caraval est un gros "peut mieux faire" pour moi.

Vais-je tenter l'expérience de lire le 2e tome ? À voir, si l'héroïne est mieux écrite.
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Caraval.

Comment dire que ce livre m'a laissé complètement indifférente ? J'ai mis un mois à le lire, et ce n'est pourtant pas faute d'essayer de le lire un peu tous les jours. Simplement, je crois que l'histoire, les personnages, et les décors m'ont laissé de marbre.
J'aimerais bien d'abord m'attarder sur les points positifs, mais étant donné qu'il n'y en a pas énormément selon moi cela va être plutôt compliqué d'être purement objective et surtout de ne pas "descendre" le peu de points que j'ai trouvé bien abordé durant ce livre.

Je commencerais pourtant par dire que j'ai apprécié les enjeux de départ du livre! La relation entre les deux soeurs (Scarlett et Donatella, surnommée "Tella" durant l'entièreté du livre) est plutôt touchante, surtout si on ajoute le fait qu'elles ont vécu une histoire familiale assez compliquée et qu'elles rêvent de liberté et de fuir loin de chez elles. C'est difficile de ne pas être empathique face à leur situation de départ, notamment parce que l'on se rend compte très vite à quel point c'est désespérant de voir comment elles sont traitées par leur père. Ce que j'ai plutôt apprécié chez elles aussi, c'est comment a été traité leur relation : elles ne se détestent pas, et éprouvent un amour sincère pour l'une l'autre. C'est assez simpliste, il est vrai : mais c'est rafraichissant et j'aime bien comment leur complémentarité est soulignée par le récit : Scarlett est plutôt calme, posée et réfléchie, tandis que Donatella est tout l'inverse : elle prend des risques, est une tête brûlée, et ne recule devant rien.

Les personnages secondaires sont aussi l'un des points forts du livre! Je n'ai pas particulièrement aimé Dante

Par contre, mon petit coup de coeur de ce livre si je devais en donner un, ce serait Aiko! Elle n'a que peu de scènes mais je l'ai beaucoup aimé, je trouve qu'elle a son petit charme et j'adore son côté énigmatique (bien qu'elle soit un plot device sur pattes mais c'est le cas du livre entier donc ce n'est pas si grave). Elle donne toujours des réponses confuses mais on comprend qu'elle est serviable et qu'elle souhaite vraiment aider Scarlett, je dirais que c'est d'ailleurs mon personnage préféré dans le livre? En tout cas elle a relevé le niveau des passages où elle est apparue!

Passons aux points mitigés, maintenant, pour éviter de parler directement de ce que je n'aime pas :

- le fil rouge, c'est les 5 nuits à Caraval afin de trouver Tella. D'accord. L'idée est intéressante : c'est un contre la montre, il faut aller vite et se dépêcher de trouver sa soeur car elle a deux impératifs : le jeu est sur une durée limitée, ET EN PLUS elle doit se marier et ne peut donc rester que trois jours maximum.
C'est donc dommage que l'on ne ressent aucune précipitation. On ne se sent que très peu concerné par le temps qu'il reste à Scarlett pour deux raisons :
1. La temporalité est (volontairement) confuse : les nuits sont plus longues que les jours, sauf que les scènes s'enchainent parfois trop vites et sont un peu brouillons je trouve. Je sais que c'est le principe du côté "psychédélique" d'aller vite, d'enchainer sur des scènes aux aspects étranges mais là j'ai trouvé que c'était beaucoup trop rapide et que cela manquait parfois d'explications.

2. Tout est trop facile. En plus du fait que ce soit une histoire très linéaire (la situation initiale ne change pas de tout le récit, l'objectif de Scarlett lorsqu'elle arrive à Caraval ne change pas du tout, et je ne pense pas que ce soit un problème mais dans ce contexte ci j'ai trouvé que c'était plutôt un défaut parce que cela nuit à la tension que l'autrice tente d'instaurer?) le récit souffre d'un MAJEUR problème : Scarlett est TOUT le temps avantagé. le monde tourne autour d'elle dans ce récit : elle a des indices sans se battre
Je n'ai pas ressenti que le personnage était en difficulté. J'avais juste l'impression que tout était plus ou moins facile et qu'elle s'en sortait par hasard, sans se battre.

- Les personnages du gouverneur et du comte sont ennuyeux. Je n'ai pas envie de m'étaler sur eux : le gouverneur est si cliché dans sa méchanceté qu'il n'en est même plus crédite, et le comte est très ennuyeux. Bref.

- le personnage de Julian m'a rendu indifférente. Comme le caractériserait une très bonne amie à moi : il est sombre, mystérieux, mais a des félures... Comme 99% des love interest.
J'imagine que le plus intéressant chez lui, c'est qu'il n'est pas méchant. A aucun moment, il est méchant envers la protagoniste et c'est rafraichissant de ne pas tomber sur un éternel edgelord.


Maintenant, voici le point négatif du livre, que je mets sous spoiler car cela contient les grandes révélations de fin :




Pour conclure, ce livre n'était pas une lecture insupportable, mais il n'était pas à la hauteur des attentes qu'on lui porte. C'est un livre facile à lire et sans prise de tête, mais dont les enjeux et les rebondissements sont faciles et sans saveur. Une chose que je peux lui reconnaître, c'est qu'il est conseillé pour les 14 ans et +, effectivement, à cet âge je pense que ce livre peut être un coup de coeur et une révélation. de mon côté, j'ai compris que ce n'était pas DU TOUT ma tasse de thé, et ne vais donc pas lire la suite!
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de petits sous-titres apparaissent en première et quatrième de couverture comme pour avertir le lecteur, le défier d'ouvrir ses pages, si ce n'est à ses risques et périls.

Habile manoeuvre de l'auteure pour démarrer le "jeu" avant même d'y être entré.



"Entrez dans le jeu:

Rien ici n'est réel, tout n'est qu'illusion..."

"Attention, ne vous laissez pas trop prendre au jeu..."


Ces phrases s'adressent surtout à tous les personnages du livre qui ont entendu parler de la légendaire île de Caraval.



Scarlet, l'héroïne, et sa soeur Donatella ont été bercé depuis l'enfance par les contes parlant de Caraval. Il paraîtrait que son hôte promet d'exaucer un voeu cher si l'on réussit à résoudre le jeu de piste ponctué d'énigmes proposé par ce dernier.

4 indices à trouver et 4 nuits pour gagner.

Caraval est une scène grandeur nature de comédiens pour faire avancer ou perdre dans le "jeu".

Les histoires racontent qu'il s'y donnent de magnifiques fêtes et que ce monde est un peu fou et fantastique comme nulle part ailleurs. de quoi faire rêver.

Son régent se nomme d'ailleurs Legende.

D'autres histoires circulent également sur son compte. Des tragédies amoureuses.


Rapidement en début de roman, Scarlett, adulte, va se trouver embarquée sur l'île malgré elle, alors que ses lettres envoyées à Legende demeurèrent sans réponse depuis petite, alors qu'elle s'était résignée à abandonner ses fantasmes réjouissants à un monde d'enfance bien enterré.

Nous sommes à l'aube de son mariage, arrangé avec un parfait inconnu et nous apprenons que la vie pour Scarlett et "Tella" n'a pas été rose chaque année durant.

Leur père est sans équivoque un tortionnaire qui les fait marcher brutalement au pas.



L'évocation du monde de Caraval conservait cette part de légèreté et d'enfance dont il les privait souvent.

Et voici donc avant son départ inattendue pour l'île que Scarlett reçoit trois invitations pour s'y rendre.


Tella, par mot prévu, assurait leurs arrières à l'insu de Scarlett avec l'annonce d'un enlèvement bidon de la future mariée, ce qui devrait leur permettre de faire face à l'humeur de leur père en réapparaissant comme par surprise.

Cette intention de l'intrépide Tella nous inspire, à nous, lecteurs, la dernière cigarette du condamné, pour sa soeur qui peut se trouvée unie pour le meilleur comme le pire.



La suite est bien encore moins joyeuse qu'attendue.



Accompagné d'un jeune individu sans manières qui se fait passer pour son fiancé, Julian, un beau marin qui vola des baisers à Tella, Scarlett constate la disparition de Tella sur Caraval et se rend compte que cela va entretenir le scénario du jeu dont elle est le centre et auquel tous les autres participants vont se prêter.

Tous veulent obtenir comme elle, sans qu'elle l'ait demandé dans ses circonstances, un voeu à réaliser par Légende.

L'action restera concentrée sur Scarlett et cela sera les comédiens du jeu dont elle devra se méfier ou attendre de "l'aide" concédée par le maître du jeu, Légende.


L'ambiance à Caraval repose sur un contraste qui suggérera un thriller, tout y est magnifique et pourtant les circonstances de son séjour ternissent, noircissent le tableau.

Sa vision passera d'ailleurs de la couleur au Noir et Blanc au sens propre.


Le jeu est plus inquiétant et dangereux que supposé même si chacun s'accorde à rappeler que tou n'est qu'illusion. Les gagnants perdent quelque chose d'aussi précieux que le voeu qui leur est accordé.

D'ailleurs, Scarlet croisera le chemin d'un autre mauvais garçon, Dante, fourbe et menteur, qui se trouve être l'ancien dernier gagnant, à la conquête de ce qu'il a perdu. C'est ce que l'on dit.


A Caraval, tout est fantaisie ou mensonges, tout dépend du point de vue où l'on se place, du rôle que l'on y tient.

Rien n'est figé, tout se transforme, les décors, les vêtements...Il est dur de se fier à ce que l'on croit, ce que l'on voit.

Les comédiens parlent en énigmes, cherchent à marchander, peut-être à perdre ses joueurs, les choses qui s'y démontrent sont saisissantes et il est difficile de n'y voir que du jeu quand elles sont violentes.


Scarlett est très éprouvée, à tous moments, mises à l'épreuve par Legend dont aucun ne connait le visage. Elle l'est dans son inquiétude de ne pas retrouver sa soeur à temps à la fin des cinq jours de l'épreuve,

dans le mauvais sentiment de ne pas revenir à temps pour déjouer le courroux de leur père violent,

éprouvé dans ses premiers sentiments amoureux avec ce Julian qui lui fait les yeux doux ou se moque d'elle comme d'une mijaurée.



Le sujet du sentiment amoureux est bel et bien développé avec Scarlett, qui renonce à sa rencontre un jour avec un mari choisi par ce père dont elle craint le choix d'un personnage à son image. Puis, nous le retrouvons quand elle se trouve confrontée à une émotion naissante et nouvelle avec Julian, cela passera par différentes couleurs du désir.

La confiance y sera malmenée.


On ne saurait dire, nous, lecteurs, si Julian en est digne.

Il disparait et réapparait au cours de l'épreuve comme l'attendant à son insu, l'observant peut-être ou alors se retrouve blessé dans des circonstances qu'il tient secrètes.


Mais à Caraval, il n' y a pas de temps pour rêvasser car le temps est compté et Scarlett ne sait pas pour autant pourquoi Legende a décidé d'enfin l'inviter, elle et point une autre, la veille de son mariage. Tout cela pour lui jouer un tour finalement loin d'être enchanteur.

Qui est-il? Que lui veut-il?

Arrive t-on à repartir de cette île Caraval réellement indemne?

De quelle dette aura t-elle à s'acquitter si elle arrive au bout?

La fin nous laisse un peu dans l'expectative d'une suite, peut-être est-ce une autre tactique de l'auteure qui abuse du doute jusqu'au bout et des volte-faces.



Ce tome qui s'appuie sur féeries et manipulations devrait trouver son public sans aucun doute.
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Scarlett ne pense qu'à protéger sa soeur Donatella de leur père maltraitant et à se soustraire à son autorité. Un mariage avec un comte lui semble l'issue idéale mais la possibilité de participer au spectacle légendaire de Légende, Caraval, lui est offerte.
Le début est plutôt prometteur. le style est fluide et les images sont originales et agréables. L'idée d'un jeu où tout est toujours entre réalité et illusion est un peu commune, mais cela fonctionne au début. Malheureusement, l'histoire s'étire en longueurs et les retournements de situation deviennent de plus en plus attendus et peu surprenants. On s'ennuie carrément sur la fin, et le fait de savoir qu'il y a une suite me laisse perplexe. En tout cas, ce premier tome ne m'a pas du tout donné envie de poursuivre la trilogie.
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