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Critique de Crossroads


Hey Jacky , hips , fais péter un dernier Gaudé , hips , pour la route ! T'as qu'à mettre ça , hips , sur ma note ! le fa dièse , hips , hips , en te remerciant ! Blam ! Aie ! Oups , j'ai tombé mais je m'ai pas fait mal...

Et de route , il va en être question dans ce nouveau roman ! Pourtant , je dois avouer être resté plutôt en marge de cette funèbre procession , osant à peine me mêler au douloureux cortège des pleureuses...

Que les choses soient claires entre vous z'et moi : Gaudé , j'adhère fortement ! le Soleil des Scorta étant , à mes yeux , son roman le plus abouti . Sorte de nirvana – unplugged – livresque que j'atteignis en des temps immémoriaux...De là à penser qu'il apparaissait désormais comme fort peu probable de rééditer une telle prouesse littéraire , il n'y avait qu'un pas : nevermind...
Nos routes se croisèrent régulièrement et furent souvent pavées de moments intenses à défaut d'être qualifiés de divins . Tsongor , Eldorado , Cris...autant de personnages forts et empathiques côtoyés le temps d'une valse à quat'z'yeux...Forte myopie aidant...
Mais là , comment dire , comme un méchant goût de survol en ballon – dixit Philéas Fogg – au sortir de cette macabre cohorte cérémoniale .

Quoi de pire que de terminer un bouquin en se posant la terrible mais néanmoins existentielle question : Aaaaah , d'accord , mais pourquoi tant de haine? Bon , peut-être terminer deux bouquins , je vous l'accorde...
Je ne m'étendrai pas sur l'écriture toujours aussi maîtrisée ! Gaudé possède indéniablement le sens du verbe qu'il décline merveilleusement ! le bon mot à sa juste place . Des phrases ciselées . Véritable travail d'orfèvre .
Les noms et adjectifs susceptibles de qualifier cette dernière mouture sont légion : deuil , renaissance , rédemption , épique , historique , onirique , manigance , j'en passe et des moins bons mais le constat s'impose finalement de lui-même , terrible et implacable : il s'en fallut de peu que je ne perde ce cortège de vue...
Tu me parlas de batailles et de rois , d'amours déchus et déçus , de grandeur et de décadence , de fidèles compagnons arrivistes dansant déjà sur ta fraîche dépouille et se déchirant alors ton royaume à coups d'alliances retorses et de luttes intestines . Cela ne me suffit point , je restais finalement presque étranger à cette cérémonie onirique .

Pour seul cortège : c'est vous qui voyez , y en a qui ont essayé , ils ont...
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