AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Laureneb


Si le début du roman est fascinant, avec une première scène qui dégage une beauté picturale, voire cinématographique impressionnante, j'ai été légèrement déçue par la suite et la fin du texte.
Salina est un personnage de souffrances et de colère, mais qui a accumulé tant de haine qu'elle ne peut l'exprimer. Exilée plusieurs fois dans le désert, elle a perdu l'habitude des hommes, et sa voix est devenue inutile. Ne pouvant plus exprimer sa douleur et sa rage que sous forme de cris, elle n'est plus capable de parler. C'est pour cela que le récit n'est pas focalisé sur elle, mais qu'il passe par la médiation de son fils, qui conte sa mère telle qu'elle s'est peinte à lui. Si ce procédé permet d'héroïser Salina, d'en faire un personnage mythologique, j'ai perdu une part de sa souffrance puisqu'elle même les tait.
Si certaines images sont poétiques, voire oniriques - la scène des barques qui se rassemblent, éclairées à la lueur des bougies, le roman n'atteint pas la grandeur mythologique de la Mort du Roi Tsongor, mais parce que ce n'est pas un récit épique de héros, mais le portrait d'une femme, une simple femme pourrais-je presque dire qui partage les douleurs de nombreuses autres, qui souffre de mariage forcé, de viol, de maternité, qui pleure pour son fils...
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}