Anne-Sophie est différente quand elle écoute du violoncelle. Plus vivante, dans un ailleurs inaccessible. Une émotion, enfin, passe sur son visage, s'inscrit dans son corps.
Et les voilà qui confectionnent des bouquets de souvenirs engloutis, moissonnent l'espérance, s'acharnent à mettre de l'ordre dans le feu d'artifice des fragments d'une pensée ensevelie.
(...) les détails sont faits pour ceux qui ont épuisé l'essentiel.
Tandis qu'elle se lève, Anne-Sophie lui sourit, comme pour la remercier de sa patience, ou sans autre raison que le bonheur d'être à nouveau dans la même sphère de silence. Ce silence-là parle avec douceur des silences douloureux inaudibles.
Elle scrute certains visages comme pour reconnaître un souvenir.
Il achète des livres au hasard, se fiant aux publicités tapageuses. Un désastre.
La crainte de nos propres démons fait redouter que ceux des autres ne les réveillent.
L'homme est un pêcheur de mots, rôdé aux grands étangs lisses et muets des humanités cassées.
J'ai suivi avec espoir et inquiétude chaque geste de Myriam tentant d'apprivoiser sa maladie jusqu'au moment où un violoncelle fut déposé dans sa chambre. Il y avait là une clé qu'elle a patiemment utilisée, jusqu'à créer la tendresse et entrouvrir une porte.
(extrait de la préface)
Considérons en effet quelques éléments du Code de 1804 plus connu comme Code Napoléon où la femme est qualifiée "d'incapable majeure". Plus mineure mais pas vraiment majeure!
(extrait de la préface)