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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si je ne devais choisir qu'une histoire, c'est la sienne.

Enaiatollah Akbari naît en Afghanistan dans une communauté hazara, persécutée par les Pachtounes & talibans. Sa mère l'abandonne au Pakistan à ses 10 ans pour sa survie.
Son périple bouleversant durera 5 ans.
De base intriguée par le titre, ce livre est plus qu'un véritable coup de coeur.

Vous DEVEZ connaître son histoire.
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Quel titre déconcertant! Car il faut longer les côtes australiennes pour tomber sur les "salties", les plus grands crocodiles au monde, capables de s'épanouir en milieu marin comme en eau douce. Or, ici, l'Australie est bien loin et les crocodiles ont un aspect humain.
L'histoire est en effet celle d'un petit garçon afghan à qui il faudra cinq ans pour traverser cinq pays en fuyant l'enfer de la guerre puis tenter de construire une nouvelle vie en Europe. Son témoignage a été recueilli par ce journaliste qui explique comment il a peu à peu gagné la confiance du jeune réfugié. C'est un livre que j'ai lu d'une seule traite. Impossible de le poser une fois ouvert! C'est moins son côté "thriller" comme on dit en français que son authenticité qui m'ont à ce point captivé. Et la conscience, effrayante et persistante, que des calvaires comme celui-ci, se comptent par dizaines, par centaines de milliers. Un récit qui donne à réfléchir sur l'état du monde et une humanité en perdition, à l'heure où les pays riches se ceinturent de murs, de barbelés, et inventent des lois sans cesse plus baroques pour tenir à l'écart ceux que la misère, la guerre, et maintenant la catastrophe climatique, déracinent et jettent sur les chemins mortifères de l'exode.
Merci, Isabelle, de m'avoir fait plonger dans cette mer infestée.
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Poignant !
Ce livre rend présent un drame tellement actuel et rapporté quasi quotidiennement qu'il en est devenu tristement banal.
Et ce parti pris de narration très détachée apporte finalement beaucoup plus d'émotions que si celles-ci étaient décrites par le menu.

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Fabio Geda livre ici le récit d'Enaiatollah Akbari, un jeune garçon de dix ans qui se retrouve livré à lui-même à la frontière du Pakistan. Afin d'échapper à la discrimination et une dette familiale, sa mère le laisse à Quetta. Courage, intelligence, force et la débrouillardise de ce gamin est remarquable. Parcourant les kilomètres en travaillant, pour une vie meilleure, la sensibilité de ce récit provient de cette volonté malgré des moments dramatiques. Traversant l'Iran, la Turquie, la Grèce et enfin l'Italie, Enaiatollah va vivre la violence, la misère, la souffrance... Dans la mer, il y a des crocodiles est un récit bouleversant et tragique. Nous découvrons le chemin à parcourir d'un immigré et les épreuves qu'il devra traverser. Un sujet d'actualité sur les conditions épouvantables qui sensibilise et bouscule. La beauté de ce livre provient de cette plume poétique et nette qui nous force à l'admiration.
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Le poignant témoignage d'un jeune Afghan qui à l âge de 10 ans a été contraint malgré lui de fuir son pays. Il nous raconte le long parcours qu'il lui a fallu pour arriver en Italie où finalement il aura fait de belles rencontres.
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Enaiat a 10 ans, en 1999, quand sa mère et lui quittent leur village en Afghanistan pour aller au Pakistan, à l'abri des talibans. Mais le matin au réveil, la mère du garçon est absente, repartie auprès de ses deux plus jeunes enfants. Elle a donné la veille à Enaiat trois conseils : ne pas se droguer, ne pas utiliser d'armes, et ne pas voler. Cinq années durant, Enaiat alternera temps de travail et de migration, en passant par l'Iran, la Turquie, la Grèce, avant de trouver refuge en Italie.
Cette histoire vraie a été recueillie par Fabio Geda, éducateur auprès de jeunes immigrés . C'est un témoignage qui malgré la grande dureté des épreuves pour un préadolescent, donne confiance en l'être humain, en sa force, sa capacité d'y croire, sa bienveillance aussi, car Enaiat avance grâce aux rencontres qu'il a pu faire, et aux amitiés qu'il a pu tisser.
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Après Eldorado et Refuges, voici un troisième regard sur l'immigration en forme de récit authentique : celui d'Enaiatollah, un jeune garçon de dix ans seulement que sa mère a eu le culot, le courage, la force, l'inconscience (les quatre à la fois ?) de faire sortir d'Afghanistan et d'abandonner à Quetta (oui, la ville pakistanaise où a lieu un attentat sanglant il y a une quinzaine de jours) sans le prévenir qu'elle veut qu'il fasse sa vie ailleurs pour échapper à la discrimination que les Hazaras subissent.

A force de courage, de débrouillardise, d'instinct de survie, d'intelligence, de chance aussi, Enaiatollah réussit à trouver du travail, à toujours trouver un endroit pour dormir et de quoi manger ; de quoi gagner aussi de l'argent pour repartir, toujours plus à l'ouest. le jeune garçon sent toujours le bon moment pour quitter un endroit ; il se met alors à la merci des passeurs, qui l'emmèneront du Pakistan en Iran, puis en Turquie, avant de traverser la mer pour atterrir en Grèce et enfin se poser en Italie, à Turin, où il savait pouvoir retrouver un ami afghan. Enaiatollah a été victime de rafles policières, de racisme, les conditions du voyage ont souvent été atroces (lire « en vrai » comment on vous fait voyager pendant des jours recroquevillé sous un camion et comment vous en sortez si vous survivez à l'aventure, ça a quand même un poids particulier par rapport à une fiction).

Le périple dure quatre ans, de la vallée de Nava jusqu'à Turin. Mais si le récit recueilli par Fabio Geda est bien réel, il se lit presque comme un roman d'aventures, tant Enaiatollah y met de vie et d'énergie incroyable. Il ne veut pas s'attacher aux émotions, au fait qu'un enfant de dix ans ne devrait jamais avoir à vivre ce genre de choses : il raconte simplement ce qui lui est arrivé, et s'il n'omet pas les coups durs et les mauvais jours, il met toujours en avant ceux qui l'ont aidé dans son exil, ceux qui l'ont conseillé, lui ont donné du travail ou de la nourriture, les bonnes personnes qui, en Grèce et en Italie, n'ont pas eu peur de lui payer un billet de train ou de bateau pour arriver à bon port. On sourit à certaines de ses anecdotes et on se laisse remuer le coeur et les tripes à l'écouter (oui, c'est comme s'il nous parlait en direct).

En lisant ce livre, j'ai pensé au roman Les cerfs-volants de Kaboul et au film Welcome. le récit se termine sur un coup de téléphone qui m'a mis les larmes aux yeux. On ne peut s'empêcher d'espérer que tous les enfants qui vivent la même « traversée » qu'Enaiatollah arrivent eux aussi sains et saufs en Europe et que, comme lui, ils ne perdent rien de leurs rêves en chemin. On peut toujours espérer…
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Ivre passionnant et bien construit, que je conseille à tous. Il donne un éclairage authentique aux migrations actuelles.
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Cette histoire nous éclaire sur ce que peut être le parcours d'un "clandestin",des risques énormes pris par ce jeune afghan. D'une manière sobre, Enaiat raconte et Fabio note.
Très instructif, même si le récit est répétitif et que l'on devine des "blancs" dû à l'un ou à l'autre.
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Le courage d' Enaiat nous donne une leçon de vie. Son histoire se lit facilement et nous touche énormément.
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