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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un duo de personnages attachants, un peu à la façon de Hervé Commère et ses petits délinquants, repentis ou pas, que le présent violent va percuter. Deux « frères » vont partager leurs destinées après leur rencontre en prison qui a forgé leurs chaînes. Milo, le vertueux va enquêter sur l'histoire de sa grand-mère Léa, ce qui va donner à l'auteure l'occasion d'évoquer Mai 1968 à Bordeaux, les pavés … Kévin va vivre d'expédients à Calais, la jungle … La chronique documentée sur les événements de 68 est intéressante alors que la vie des migrants à Calais n'est que survolée : ce n'est pas le sujet du roman, malgré le titre.
Pas un polar car l'enquêteur arrive dans les tous derniers chapitres, pas un thriller car l'angoisse ne touche que quelques pages, un roman gris foncé où je regrette que le lecteur soit détaché de la narration, plutôt spectateur. Agréable moment de lecture cependant car l'auteur y pratique un style fluide avec une belle plume.
Merci aux éditions Cairn et à Babelio (opération masse critique)
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Dans « sous les pavés la jungle », Simone Gélin présente un roman aux problématiques résolument contemporaines.
Le personnage principal, Milo, 19 ans, est envoyé en prison ; sa naïveté et de mauvaises fréquentations l'ont poussé à des erreurs. Le séjour en milieu carcéral l'oblige à adopter rapidement un comportement de survie. Milo y rencontre Kévin, un jeune délinquant tétanisé par la violence de ses codétenus et la dureté des conditions de vie en prison. La première partie apparaît la plus réussie. L'intérêt du lecteur est pris dans la nasse carcélaire, et suit les réactions de Milo et de Kévin dans un milieu brutal et hostile. L'amitié des deux jeunes se poursuit après la prison. Milo veut retrouver une vie normale et ne plus connaître la prison. Sa soeur Sophie l'épaule, leur préoccupation se tourne vers leur mère enfermée dans un hôpital psychiatrique. Ils découvrent le journal de leur grand-mère, Léa, et cherchent à percer le secret de son passé et la folie de leur mère. Kévin tombe dans la délinquance. La « jungle de Calais », le bidonville des migrants, favorise les trafics en tous genres. Milou le retrouve, et prend conscience de l'impasse dans laquelle est enfermé son ami. Lors d'une fête organisée par des passeurs, il permet à une migrante, Mounia, de s'enfuir d'un piège qui mène des êtres humains à la prostitution. Le démantèlement du bidonville attire Sophie, photoreporter. Milo la guide, retrouve la maison où sont regroupées les femmes et libère Mounia.
Les péripéties mènent les protagonistes à Bordeaux, au Cap Ferret où ils retrouvent leur grand-père. Son décès les fixe sur les plages atlantiques. Kévin, poursuivi par la mafia albanaise, trouve refuge chez Milo. Les actions rebondissent … .La fin n'épargne pas les personnages, elle dévoile le mystère familial.
Le roman n'est pas un polar. L'enquête de Milo sur le passé maternel n'est pas la trame du livre. Elle resurgit comme élément de référence du déroulement romanesque. L'auteur retrace le passé militant de leur grand-mère Léa, pendant mai 68. Cinquantenaire oblige … le rappel de l'ambiance, des slogans permettent de saisir la personnalité de Léa. Mais c'est l'actualité qui s'impose : les prisons et la justice, la jungle de Calais, les problèmes migratoires… jusqu'aux affaires dénoncées aux dernières élections présidentielles… enracinent le roman dans les sujets de préoccupation actuels. Les fils de l'histoire et les espaces géographiques sont nombreux (trop ? car quelques péripéties manquent de crédibilité).
L'écriture apparaît fluide. Les phrases sont souvent courtes et invitent le lecteur à une représentation cinématographique. Quelques descriptions d'ambiances, de paysages sont travaillées (parfois sur-écrites ?) et rompent avec la rudesse des évènements. Les personnages restent attachants, leurs réactions sont empruntes d'humanisme et non dénuées de sentiments. le regard de l'auteur sur l'époque contemporaine est d'une froide lucidité, les parcours de Milo, Kévin, Mounia .. illustrent la brutalité des temps actuels.
Le roman est dense, marqué par des rythmes inégaux dans son déroulement. L'intérêt à la lecture est tenu par l'épaisseur des personnages, animés par l'énergie de la jeunesse mais happés par leur histoire et leurs choix.
Merci à Babelio pour l' « opération Masse Critique » et aux Editions CAIRN qui présentent dans sa collection « du noir au Sud » des polars qui ont pour cadre le Sud.

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« Sous les pavés, la jungle » est un roman que l'on pourrait qualifier de protéiforme : il se révèle en effet tour à tour roman social sur les thèmes de l'emprisonnement, du déracinement géographique et de l'exclusion, roman sur la complexité du sentiment amoureux, sur la loyauté, enquête sur un secret de famille...

Il faut avouer que l'on peut se sentir quelque peu déstabilisé, ballotté entre ces différentes orientations, jusqu'à ce que toutes les pièces du puzzle trouvent leur place et forment un thriller sociologique palpitant, aux effets et aux rebondissements romanesques parfois prévisibles mais néanmoins savamment dosés.

Le roman comporte des chapitres souvent très courts, ce qui donne certes du rythme au récit, mais conduit également à son morcellement artificiel. On regrette par ailleurs une intrigue parfois trop résumée, qui rend alors mécanique l'enchaînement des actions, ainsi que quelques approximations d'ordre syntaxique. Enfin, le texte est imprimé dans une police de caractères assez petite, ce qui pourra gêner certains lecteurs.

Malgré ces quelques imperfections qui ne sont en rien rédhibitoires, le lecteur appréciera et, peut-être même, savourera très vite ce roman inclassable et passionnant.
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J'ai acheté ce livre un peu par hasard depuis que j'ai découvert sa maison d'édition. Il ne faut pas trop se fier au titre ni à la couverture, pas plus qu'à la 4e de couverture. La « jungle » de Calais est certes présente, mais elle est loin de l'intrigue réelle. Alors si vous attendiez un polar sur les réfugiés ou migrants, passez votre chemin…
Même mal vendu en 4e de couverture, « Sous les pavés la jungle » est néanmoins est excellent bouquin de surcroît très bien écrit. Une histoire d'amitié qui se fait, se défait, se refait entre deux jeunes taulards, Milo et Kevin.
Milo est meurtri par la vie. Son passage en prison, sa rencontre avec Kevin vont le forcer à se pencher sur son passé, à comprendre sa propre personnalité, la raison de ses tourments.
La première moitié du livre, écrite au passé, décrit notamment l'univers carcéral et la difficulté de s'en débarrasser, même quand on le quitte. C'est très réaliste et poignant.
Dans la deuxième moitié, écrite, elle, au présent, on se projette complètement dans la vie de Milo et de ses comparses. Les scènes à l'hôpital sont elles aussi très saisissantes. On souffre avec ces blessés, ces accidentés de la route et surtout de la vie.
Avec l'aide indirecte et involontaire de son « ami » Kevin, Milo va finir par percer le secret de famille qui a conditionné toute sa vie.
Les courts chapitres de la deuxième moitié donnent beaucoup de rythme au récit et la belle plume de Simone Gélin sait nous capter.
Trois ou quatre petits bémols cependant. La ponctuation est très imparfaite. Des virgules où l'on attend plutôt des points pour respirer. Puis l'idylle naissante entre Kevin et une amie de Milo, qui n'est pas très réaliste, on y du mal à y croire…
Ensuite, plus « drôle », l'auteure n'a pas su résister à un américanisme bien connu. L'accident de voiture qui fait des tonneaux puis explose. Non, une voiture n'explose pas après un accident quel qu'il soit. Au pire l'essence répandue peut s'enflammer mais seulement si quelqu'un y met le feu, volontairement ou non, mais là il faut décrire et raconter pourquoi. Enfin, erreur de timing pour le TGV Bordeaux-Paris (p. 180). Même avant l'inauguration de la nouvelle ligne, le train ne mettait pas 4h30 pour joindre les deux villes (départ 20h, arrivée 0h30, « dernier métro »). Un détail. Juste pour rire…
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Très bon moment de lecture. Un thriller qui tient en haleine.
Une bonne intrigue.
Je conseille fortement, j'ai lu précédemment "l'affaire Jane de Boy" livre que j'avais énormément aimé
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Un étonnant mélange entre roman, quête identitaire et secrets de famille, qui fonctionne très bien, avec de nombreux rebondissements inattendus, mais toujours cohérents avec l'intrigue. J'ai commencé ce roman en ne sachant pas trop à quoi m'attendre et au final j'ai été complètement embarquée!
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