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EAN : 9791070060001
504 pages
Cairn (20/02/2022)
4.42/5   6 notes
Résumé :
Daniel Gaubert s’est-il suicidé, ou a-t-il été assassiné ? Pour faire la lumière sur la mort de son père, Marcus suit une piste qui le conduit jusqu’à Jersey, mais il se heurte au culte du silence qui règne sur l’île, et malheur à celui qui veut l’enfreindre. Il y rencontre une héritière et infiltre grâce à elle le milieu des ultras riches. Elle l’entraîne dans les quartiers luxueux de Londres, puis sur les rives du Bosphore, dans un réveillon huppé, où il croise un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Chère Mme Gélin (je n'ose écrire "Chère Simone"),

J'ai lu une bonne partie de vos romans, que j'ai beaucoup appréciés et j'ai été ravi de pouvoir en discuter de vive voix avec vous lors du dernier Gujan Thrillers Festival
Je viens de terminer Des enfants au paradis, et loin de me lasser de vos écrits, je pense que celui-ci est sans doute le meilleur de tous.

Quelques mots pour mes lecteurs sur l'intrigue. 2018. Quand Daniel Gaubert meurt noyé dans la Garonne, son fils Marcus ne peut croire ni en un accident, ni en un suicide comme le conclura la police. Il se lance alors dans une enquête qui lui fera découvrir l'enfance de son père, et le combat qu'il menait.
En parallèle, Marcus tente de retrouver Estelle, une jeune femme croisée par hasard et pour laquelle il a eu un coup de foudre...

Comme toujours dans vos romans, Mme Gélin, l'intrigue policière repose sur un problème de société, comme l'emprise ou le viol dans des ouvrages précédents. Ici, vous en avez combinés deux : la pédophilie et la maltraitance des enfants, d'une part ; la crise des gilets jaunes dans les milieux déshérités de Bordeaux et du Médoc (mais cela pourrait sans doute tout aussi bien être ailleurs), d'autre part.
Dans Des enfants au paradis, trois récits s'entrecroisent : l'enquête de Marcus pour comprendre la mort de son père ; celle de Daniel pour dénoncer de riches pédophiles et la traite des enfants ; la vie d'Estelle et de son fils Gaspard. Et cela fait beaucoup de la richesse du livre.
Comme d'habitude dans vos romans, les personnages sont riches en caractère et en couleurs. Peut-être pourrait-on vous reprocher qu'ils soient un peu trop manichéens, trop bons ou trop méchants.
Particularité, me semble t'il, de ce roman, vous êtes sortie, avec brio, de votre zone de confort géographique. On quitte la Gironde pour voyager à Jersey, à Istamboul ou sur la côte méditerranéenne. Ces lieux m'ont paru bien documentés...
J'ai retrouvé dans cet ouvrage la qualité de votre écriture : un style facile à lire sans tomber dans la facilité ; des récits dynamisés par leur alternance, qui retiennent l'attention sans multiplier les scènes d'action ou les rebondissements ; des univers intimistes comme vous savez en créer dans chacun de vos ouvrages.
Bref, beaucoup de qualité pour ce roman, un vrai coup de coeur pour moi.

En souhaitant pouvoir un jour poursuivre cet échange, pourquoi pas lors d'une sortie à VTT autour du bassin d'Arcachon...

Cordialement.


Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Marcus ne peut pas accepter le suicide de son père ; d'ailleurs il n'y croit pas à ce suicide. Accident, meurtre oui mais Daniel n'aurait jamais mis fin à ses jours.
Alors le voici parti dans une enquête dangereuse. Ce qu'il va découvrir est bien glauque.
Et puis, il y a l'histoire de Gaspard, ce petit garçon de 9 ans qui voit sa mère lutter contre les injustices.
Dans une alternance de chapitres, de périodes, de personnages, nous suivons ces deux aventures en retenant notre souffle.
D'un côté de l'argent beaucoup d'argent, des luttes d'influence, de la violence, de l'alcool, de la drogue, de la perversité et des puissants qui musèlent justice, police et media.
De l'autre côté, des démunis, des fins de mois difficiles, des envies de rebellions et des idéaux.
Ces deux histoires vont-elles se rencontrer ?
Voici un polar bien écrit avec des personnages attachants ou méprisables et du suspense.
Grace à Babelio et aux éditions Cairn, j'ai découvert la plume et l'univers de Simone Gélin et j'en suis ravie.
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Je suis toujours ravi de découvrir des nouvelles écrivaines, des nouveaux auteurs grâce aux masses critiques. Et là, le polar que j'ai reçu, des enfants au paradis, et bien ça marche bien. Un bon moment de lecture, un style simple, une histoire qui fonctionne, des personnages attachants (et révoltants aussi)... J'ai eu un peu peur je l'avoue quant au sujet. C'est vrai, la pédophilie, le viol.... ça ne donne pas très envie, donc j'avais un peu peur que l'auteur ne décrive un peu trop de ces scènes... Mais non, oublions ces écrivains de ce monde contemporain qui n'hésitent pas à surenchérir dans la violence inutile, sous prétexte de faire un livre qui hante vos nuits, ils narrent un histoire sordide avec un trés "méchant" individu sans pitié, sans empathie, qui torture pour le plaisir des lecteurs...(sérieux là ?) et croient philosopher sur la condition humaine. Non mais, lisez plutôt Balzac ou Zola ! Pourquoi toujours admirer le sérial killer, le multirécidiviste ? Et les victimes non ?
Bref, je m'éloigne du sujet. Simone Gélin est assez pudique ou plutôt non mais ne fait pas dans la surenchère naive et inutile. Donc un très bon point pour elle.
Je reproche juste une écriture un peu trop simpliste, des passages un peu redondants parfois, des phrases maladroites... C'est mon petit avis mais ça ne gache vraiment pas l'histoire. Dernier point, ça parle de Jersey, l'ile. Moi qui avait toujours envie d'y mettre les pieds, franchement ça m'a dégouté.
Donc je conclus, bon petit polar agréable, sans prétention, parfaite détente pour la modique somme de 13 euros (j'ai le droit de mettre ça? on verra bien...) aux éditions du noir au sud, CAIRN
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Le petit avis de Kris pour Collectif Polar
Pour faire la lumière sur la mort de son père Daniel, Marcus Gaubert suit une piste qui le conduit jusqu'à Jersey. Mais le culte du silence règne sur l'île, et malheur à celui qui veut l'enfreindre. Il y rencontre une héritière qui l'introduit dans le milieu des ultras riches. Dans le même temps, Gaspard, petit garçon surdoué, et sa mère Estelle, humaniste engagée, vivent dans le Médoc.
Simone est une virtuose du roman. Elle vous capture dès les premières pages et ne vous lâche plus. Presque tous les sujets contemporains sont abordés avec tact et lucidité. Les personnages sont taillés sur mesure et mis à part les méchants, sont attachants et bien campés. Marcus arrivera-t-il à découvrir la vérité au sujet de la mort de son père ? Bien sûr, mais il n'en sortira pas indemne.
Franchement, je ne lisais presque plus, ce roman m'a relancé. Merci Monette.
Lien : https://collectifpolar.com/
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C'est ma première lecture d'un roman de Simone Gelin, grâce à la masse critique Mauvais genre.
J'ai lu sans peine, que dire, avec plaisir les 492 p. de ce roman noir magnifique.
De nombreux thèmes sont abordés, à travers l'enquête de Marcus sur la mort de Daniel, son père et à travers l'engagement d'Estelle, soignante militante.
Simone Gelin a fait le choix de la suggestion pour aborder les violences faites aux enfants, et celui de l'alternance de plusieurs points de vue, d'allers et retours entre passé et présent. Il en résulte un roman pudique, profondément humain avec de formidables personnages auxquels je me suis attachée.
Ce roman est une magnifique découverte dont je vous recommande la lecture. L'écriture de Simone Gelin y est aussi pour beaucoup, fine, précise, sensible sans jamais en faire trop.
Merci infiniment aux éditions Cairn pour leur envoi.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Était-il désespéré ? non, monsieur, pas du tout.
Renfermé ? non, il était tout le contraire, équilibré, jovial et chaleureux.
Sa santé ? Il était sportif et en pleine forme.
Problème de couple ? Il aimait sa femme. Ils étaient heureux. Ils avaient des tas de projets, voyages et autres.
non, non et non, il n’avait aucune raison de vouloir en finir. C’était grotesque.
En plus, il nageait très bien.
Pourtant il s’était noyé.
La Garonne pouvait être sournoise, soutenait la police. Des remous, des tourbillons, des courants, sans compter les caprices de la marée, le mascaret. Il avait été emporté.
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« mon-père-ne-s’est-pas-suicidé », je leur ai dit.
Il a été tu-é. Le crime maquillé. Pour laisser croire qu’il a mis fin à ses jours. Même si je reconnais que ce scénario est aussi invraisemblable que le premier. Car je ne vois pas non plus qui – à part un fou – aurait pu avoir un motif d’assassiner un modeste prof de lycée comme lui.
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Il était improbable que quelqu’un ait voulu tuer Daniel Gaubert. À part un dingue. C’est toujours envisageable. Mais les enquêteurs avaient également balayé d’une pichenette cette éventualité. L’analyse ayant montré que l’eau contenue dans les poumons était bien de l’eau marronnasse du fleuve, le légiste n’ayant relevé aucune trace de coup ni aucune blessure, tous ces indices leur permettaient soi-disant de conclure que Daniel Gaubert avait délibérément sauté à l’eau pour abréger son existence.
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C’est arrivé mardi. Vers vingt-et-une heures, j’ai reçu un appel angoissé de ma mère. Il n’était pas rentré.
« S’il avait eu un empêchement, il aurait prévenu, c’est toujours ce qu’il fait. »

Et son téléphone sonnait dans le vide. Nous l’avons attendu toute la nuit. Évoquant les hypothèses les plus abracadabrantes. Appelant les hôpitaux, et deux collègues, qui ont confirmé qu’il était sorti de cours à dix-sept heures, hésitant à signaler sa disparition à la police.
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Les policiers, avertis de ce que les proches sont toujours abasourdis en pareilles circonstances, ne se sont pas étonnés de nos réticences à admettre la réalité. La famille étant, dans la plupart des cas, la dernière à pouvoir accepter et comprendre ce qui s’est passé, au dernier moment, dans la tête de la personne prétendument équilibrée, heureuse, etc. Sans parler de la culpabilité. Qui ronge et incite l’entourage à repousser cette hypothèse du suicide.
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