Dark Moon

— La vie est un combat, dit Dace, de l'agonie de la naissance à la rébellion contre la mort. Dévorer, ou être dévoré. La loi de la jungle.
— Cette terre n'était pas une jungle jusqu'à la venue des Daroths, répliqua l'Oltor.
— Le lion ne chassait pas le cerf, il ne lui bondissait pas dessus en lui lacérant la gorge?
— Si, Dace. Le lion le faisait, car c'est sa nature. Mais il n'a jamais poussé de crocs ni de griffes au cerf pour qu'il dépèce le lion.

La haine était la source de tout mal.
(chap. 14)

La mort est le seul absolu, la seule certitude.

Étiquette : Fantasy
Le sort du monde repose désormais sur les épaules de quatre héros. Duvodas, le guérisseur, dernier dépositaire du savoir des Eldarins. Karis, la belle stratège qui compte autant de victoires que d'amants. Et le jeune Tarentio, le plus dangereux spadassin à avoir foulé le sol. Car Tarentio cache en son sein un être pire encore que les Daroths : Dace, le quatrième héros.

- Qu'est-ce qui peut être plus dangereux que les sorts, maître Gatien ? (Tarantio)
- La vérité. Les hommes s'aveugleraient avec des tisons ardents plutôt que de la voir en face.

Tarantio alimenta le feu et se pencha en arrière, se servant de son manteau comme d'un oreiller. On voyait les étoiles, à présent, et il regardait le Danseur de Feu scintiller, loin au-dessus du croissant de lune.
- Tout est mathématiquement parfait, Tio, lui avait dit Gatien. Les étoiles arpentent les chemins qui leur sont destinés. Elles chutent et s'élèvent au rythme des battements d'un coeur cosmique.
Impressionné, Tarantio avait écouté les discours empreints de sagesse de ce vieil homme à la barbe blanche.
- Mon père m'a dit que c'étaient les bougies des dieux, dit-il.

Les héros,ce sont des gens qui résistent à leurs peurs.
C'est aussi simple que ça.
Un enfant qui a peur du noir et qui éteint la bougie.
Une femme terrifiée par les douleurs de l'enfantement et qui dit: " Il temps de devenir mère".
L’héroïsme ne vit pas toujours sur un champs de bataille, Pooris.

Pour toi, la guerre, c'est la vie.
(Sirano à Karys)

Tarantio était un guerrier. Avant cela, il avait été marin, mineur, marchand de chevaux et apprenti clerc auprès d'un vénérable écrivain. Avant encore, un enfant tranquille et solitaire. Il vivait avec son père veuf, qui buvait le matin et pleurait l'après-midi.

- Qui choisissez-vous pour combattre au nom de l'humain ?
- Où est le capitaine ? exigea-t-elle.
Un Daroth se leva derrière le duc et Karis l'examina de près. Ce guerrier était énorme, puissant et bien bâti. Elle se tourna vers Tarantio et il lui fit signe qu'il acceptait.
- Je trouve votre capitaine gras et vieux, dit-elle. J'utiliserai donc mon plus petit guerrier.
- Quand il sera mort, fit le capitaine, tu deviendras mienne. Je te dévorerai en festin, femelle. Je goberai tes yeux.
Karis l'ignora et reparti en direction de Tarantio.
- Est-ce que tu arriveras à le tuer ? demanda-t-elle d'une voix qui n'était plus qu'un murmure.
- Je peux tuer tout ce qui vit, lui répondit Dace.
Il tira ses épées courtes et s'avança à la rencontre du capitaine. Le Daroth portait une longue épée, large et dentelée. Dace se mit en position de combat, et ressentit un élancement brûlant dans son esprit, telle une flamme courant le long de son cou et s'insinuant dans son crâne. il recula en vacillant.
Ce sont des télépathes, survient la voix de Tarantio. Combats la douleur. Je vais essayer de contenir le feu. La colère de Dace s'intensifia.