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Critique de Ellenripley


Je ne sais pas dans quoi Gendron est lancé, mais ça sent très mauvais.
Je veux dire dans le genre.
Du coup, après lecture de ce vingtième opus (j'ai bon ?) de l'auteur, on peut s'attendre au pire. Parce qu'après une ouverture flamboyante racontant l'inauguration d'un zoo ultra moderne qui tourne au carnage, on se retrouve avec une page de garde qui nous annonce :
« le grand livre des animaux – Livre 1 – Chevreuil ».
Ça veut dire qu'il y en aura d'autres ?
Sauf qu'une fois qu'on a terminé ce « Livre 1 » – en larmes pour ma part, salaud ! – on sait pas ce qui viendra en 2. La suite de l'inauguration du zoo de l'ouverture ?
Peut-être.
J'ai essayé d'appeler chez Gallimard. On m'a passé quelqu'un qu'a rien voulu me dire et qui m'a demandé de plus rappeler, jamais. Je me suis dit que ça avait rapport au fait que maintenant, Gendron était publié à La Noire, la version deluxe de la Série Noire.
Peut-être.
Oui, peut-être.
« Chevreuil » vous laisse avec des « peut-être » pleins la tête.
Des hypothèses.
Oh ! C'est bien, c'est même très bon, rassurez-vous. Mais un truc s'est cassé dans l'humour du type. Cassé dans le bon sens du terme. C'est toujours drôle, les péripéties sont toujours aussi cons. Oui, mais voilà la couche est fine et dessous, c'est noir d'un bout à l'autre. Et Gendron le sait, il le fait exprès, il sait le faire, il fait ça très bien.
Comme il fait très bien un autre truc que j'avais jamais lu chez lui : une romance. Une histoire d'amour à cru avec de vraies scènes de sexe dedans. Parce qu'après tout, est-ce que c'est pas ça, pour de vrai, « Chevreuil » ? Une romance.
Un homme, Connor Digby. Une femme tombée du ciel, Marceline. Tout autour, un de ces villages français qui, en 27, risquent de nous faire basculer dans le camp facho. Et se promenant dans les bois en périphérie, un chevreuil qui rend dingues tous les chasseurs.
A noter que le roman est dédié à la mémoire de Elie Robert-Nicoud (aka Louis Sanders) auteur franco-britannique décédé en juillet 2023, qui a beaucoup écrit sur la diaspora anglaise en Dordogne. Robert-Nicoud signe l'ultime chapitre du roman – comme pour « Chez Paradis » Gendron avait convié en la même place, Pierre Pelot – un retour au massacre du zoo.
Sans doute pour annoncer le « Livre 2 » ?
Bref, si vous ne devez lire qu'un roman cette année, prenez celui-là.
Il fait 352 pages, ça vous fait une page par jour, ça va, c'est pas la mer Morte à boire.
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