Je cultive depuis longtemps un amour certains pour les fripouilles et crapules de la pire espèce quant on touche au genre de la fantasy. Ce n'est pas nouveau, ce sont les personnages que j'aime le plus d'amour. Il y a quelques temps, j'ai entendu parler des romans et nouvelles de
Jean-Philippe Jaworski, accompagnées d'un cortège de critiques toutes plus élogieuses les unes que les autres. Et oui, j'en étais certaine, c'est un univers qui allait m'enchanter, mais une chose en entrainant une autre, ces titres ont rejoint la liste infiniment longue de livres « à lire un jour » (cette liste n'en finit pas, mon âme est perdue.) L'histoire ne s'arrête pas là. Quand j'ai aperçu en faisant mes courses, dans la vitrine du magasin de BD à côté de chez moi (coucou la Nef!) mon petit coeur a fait un bond :
Gagner la guerre en bande dessinée ! le mémoire et la fin de l'année expédiée, j'ai donc acquis ce petit bijou, et comment dire…
Je ne connais de
Gagner la guerre que des extraits chapardés ici et là et la quatrième de couverture, donc je ne pourrais rien dire de l'histoire, que je découvre en même temps que lis ce premier volume. Il y a tellement de choses à dire que je ne sais même pas quel bout le prendre. Alors on va commencer par les dessins. Je suis tellement tombée en amour des dessins de Frédéric
Genêt. Je connaissais pas du tout le monsieur (bon, je connais pas grand-chose à la BD, on va pas se mentir non plus…). Mon amour pour l'Italie est grand, profond et fort. Alors, comment vous expliquer mon irrésistible envie de prendre le premier avion pour aller retrouver les même décors que ceux de Ciudalia dans un petit bled paumé du fin fond de l'Italie ? J'ai adoré chaque des traits de ce volume, les couleurs, les personnages et les myriades de détails qui me rappellent cette Italie chère à mon coeur.
Jean-Philippe Jaworski en parle dans son introduction et le dit : Frédéric
Genêt est allé en Italie pour trouver l'inspiration de l'âme de Ciudalia. C'est magistral comme on y est. J'vous jure, là, je veux juste partir pour la Toscane… Franchement, c'est un vrai régal pour les mirettes.
On découvre dans ce volume le personnage principal, Don Benvenuto Gusfal, ruffian de son état et assassin. On le charge d'une mission, assassiner un homme masqué à l'arme blanche uniquement (alors que notre homme, son domaine de compétence, c'est plutôt l'arbalète), de nuit, à un endroit très précis. Comme ça, tout semble facile, sauf qu'il se retrouve pris dans un piège, qui s'avère être une machination plus complexe encore. En effet, la situation politique de la République est instable : la guerre gronde et dans le même temps, il faut préserver l'équilibre politique et commercial. Et voici alors Benvenuto totalement impliqué malgré lui dans ces machinations. L'histoire principale est entrecoupée de flashback dévoilant le passé de phalangiste du Don et les liens qu'il entretient avec les autres protagonistes (en plus de creuser encore plus leur caractère).
Ce volume plante aussi les bases de l'organisation politique de la République. Je pense que ça va me demander un peu de temps pour associer les noms, les partis et les rôles (mais comme il n'y en a pas un milliard non plus, ça ne devrait pas être très compliqué !).
Franchement, il n'en fallait pas plus pour me convaincre : des histoires de guerres, de politiques, des sales bonhommes, des crapules. Je n'avais pas trop de doute que ce serait fait pour moi. le premier volume plante l'univers correctement et on en découvre assez sur les personnages pour savoir à quel point on va les adorer et les détester en même temps. En réalité, le volume s'ouvre sur une belle carte. Et j'adore ça, les cartes. Je passe mon temps à faire des allers-retours entre les récits et celles-ci pour mieux situer l'action et les déplacements des personnages quand ils voyagent.
J'ai vraiment été charmée par ce volume, qui me donne 1) terriblement envie de lire la suite et presto, s'il vous plait. 2) de me procurer tout aussi rapidement les livres de
Jean-Philippe Jaworski pour combler mon envie de savoir ce qu'il va se passer.
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