Allo, Dr Laura ? : Mémoires graphiques

Nicoles J. Georges a décidé de se raconter à travers un roman graphique. 260 pages qui naviguent entre quête identitaire et d'amour. Va-t-elle pouvoir être plus heureuse en découvrant certaines vérités ?

Petite présentation de l'histoire
Une visite chez une chiromancienne offerte par son ex petite amie va l'interroger. En effet, sa mère lui aurait-elle menti toute sa vie ? : « L'homme que vous pensez être votre père est peut-être mort… Mais votre père est bien vivant». Nicole est bouleversée par les révélations qui vont lui être faîtes. Elle a grandi avec sa mère et les petits amis de sa mère qui ne l'ont jamais vraiment apprécié. Heureusement, elle a des poules et des chiens pour lui tenir compagnie maintenant.

Elle aime les filles mais n'ose l'avouer à sa mère. Rencontrer des nouvelles personnes pour partager un peu sa vie, ce n'est pas trop compliqué. le plus difficile est d'arriver à leur faire une vraie place et de pouvoir construire quelque chose ensemble. Elle souffre de cette solitude qui se construit de plus en plus autour d'elle. Heureusement, elle a des poules et des chiens pour lui tenir compagnie.

Mon avis tout en délicatesse
Toute petite, elle a l'énurésie. Je ne connaissais pas cette maladie mais après de longues pages d'explication, j'ai appris quelque chose. Elle ne pouvait se retenir d'uriner et faisait pipi n'importe quand. C'est la seule chose d'intéressant dans cette bd. Et si on peut trouver cela intéressant le dessin est vraiment horrible et cela a été une vraie plaie de la lire jusqu'au bout. En plus, on rajoute une histoire extrêmement ennuyante et sans intérêt. J'ai préféré les aventures d'une mouche, c'est pour dire. L'auteure est reconnue dans le milieu pour son investissement pour le droit à la différence cela ne donne pas plus de valeur à son travail à mes yeux.

Et le titre alors dans tout cela ? le titre est tiré d'une célèbre émission de radio conservatrice. Des gens appellent le docteur Laura, qui a le nom mais pas le titre, pour lui raconter leurs bobos afin d'avoir des conseils. Elle répond toujours de façon hautaine et désagréable avec les gens. La narratrice va la contacter pour avoir son avis et va se faire accueillir comme il se doit. le public aime bien avoir mal et se moquer des malheurs des autres.

Cela faisait bien longtemps qu'une bande dessinée ne m'avait pas autant ennuyée en plus cela fut un calvaire à terminer. Un livre gros, lourd, encombrant et avec un vide intersidéral à l'intérieur. Décidément cet ouvrage n'a vraiment rien pour lui. Mon seul plaisir va être de me débarrasser de lui dans une boîte à livres.
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Nicole J. Georges raconte sa vie sur un ton et un rythme aussi excitants que la rediffusion d'un épisode de Derrick un dimanche soir d'hiver. Tout y passe, l'enfance avec une mère célibataire dont les petits amis successifs se révéleront d'affreux beaux pères, les maux de ventre chroniques qui lui pourrissent la vie, la découverte de son homosexualité, l'installation à Portland avec Radar, sa première véritable petite amie, une carrière confidentielle dans le monde de la musique, une peine de coeur, son impossible coming out, la mort de son père qui reste un mystère et dont personne ne veux lui parler avant que l'une de ses soeurs lui révèle la vérité, etc.

Le récit alterne entre les souvenirs de sa jeunesse et son quotidien d'adulte avec ses poules et ses quatre chiens. Aucun humour, pas d'autodérision, c'est froid et plat, on a l'impression d'assister à une séance chez le psy. Sauf que je ne suis pas psy et que les confessions autocentrées de la demoiselle, je m'en tamponne royalement. du coup je tourne les pages en baillant, incapable de m'intéresser une seconde à la vie d'une fille paumée qui ne m'attire pas la moindre sympathie. Mais je veux quand même aller jusqu'au bout parce que je suis un lecteur consciencieux et que je garde le fol espoir de tomber sur un épisode sortant de l'ordinaire et valant la peine d'être relaté. En vain.

Et le dessin me direz-vous ? Un noir et blanc sans âme et sans charme pour sa période de jeune adulte et un noir et blanc naïf que ne renierait pas un gamin de dix ans pour les faits se déroulant dans son enfance. Clairement, le graphisme ne relève pas le niveau de l'ensemble…

De la BD US underground qui se regarde autant le nombril, sans recul ni légèreté, ne me fait ni chaud ni froid. C'est simple, je me suis ennuyé de bout en bout. Une vraie purge, que je ne conseillerais pas à mon pire ennemi.

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