Roman historique et, contrairement à ce qu'indique la description de couverture, il ne s'agit pas d'un thriller, mais plutôt d'un mélange de documentaire et de moments de vie de jeunes femmes pleines d'espoirs.
En 1925, Odile, une jeune fille rêveuse, quitte son milieu familial pour aller travailler au Château Frontenac, l'imposant édifice posé sur le cap Diamant à Québec, un lieu destiné aux princesses plutôt qu'aux femmes de chambre.
Après la guerre, Odile, une jeune fille de 20 ans travaille au Château et cherche le bonheur, il lui semble que ses rêves sont toujours plus grands que la petite vie qui est la sienne.
Dans les années 50, l'arrivée de la télévision change les habitudes et la vie d'Odile, une jeune fille de 20 ans qui travaille au Château…
Dans les années 60..., dans les années 80..., il y aura toujours une Odile et son frère François pour vivre la vie du château et tenter de trouver l'amour et le bonheur.
Il y a donc les rêves et les amours de jeunesse, mais il y a aussi plusieurs chapitres qui rompent avec la trame des aventures personnelles pour raconter l'histoire du Château, de ses architectes et de ses propriétaires, ainsi que l'épopée de la ville de Québec, de Champlain, Frontenac et Montcalm, des anecdotes et des événements marquants. le tout semble bien documenté. J'ai été cependant étonnée par le nom des vaisseaux de Champlain (p. 13) : le Don-de-Dieu et L'Émérillon. Je croyais que l'Émérillon était un bateau de Jacques Cartier, mais peut-être Champlain a-t-il repris le nom, des historiens érudits pourraient nous éclairer là-dessus.
Un roman d'amours, de rêves et d'ambitions, pas une plume exceptionnelle, mais avec en plus un survol de l'histoire de Québec et de cet hôtel-château qui domine le paysage de la ville depuis la fin du 19e siècle.
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… à quoi bon toujours vouloir changer la vie quand le bonheur vient au moment où on ne s’y attend pas, et où rien ne peut laisser croire qu’il viendra? (p. 318)
Le cap Diamant sur lequel est posé le château Frontenac est truffé de quartz et de micas, pierre translucides qui accrochent la lumière, et de pyrite de fer et de cuivre, des sulfures naturels, qui donnent des cristaux à reflets dorés. Ces pierres ont fait rêver les premiers passants. L’Amérique, toute jeune, était déjà un inépuisable réservoir de rêves. Et de désillusion.
(p. 118)
Odile a fini par laisser croire à son oncle Bébé qu'elle voyait quelque chose dans sa longue0vue....
page 9 de l'édition : Art global .
Grandes Voix Francophones présente Georges-Hébert Germain