On dit que l'appétit vient en mangeant. La même chose pour la lecture. Lorsque nos autres occupations nous privent de cet oxygène, on a plus de difficulté à lire.
Tout ça pour dire que le roman "Les oubliés" a été un excellent médicament pour me ramener à la lecture. C'est un roman captivant et facile à lire même si l'intrigue est assez compliquée.
Bien entendu, on se doute, dès le début que le cuisinier ne s'est pas suicidé. On sait aussi que c'est seulement à la fin de l'histoire que l'on apprendra la vérité. Mais on s'en fout, on est prêt à chercher pour percer le mystère et c'est là le plaisir d'un bon polar.
Tess Gerritsen a bien su nous donner tous les éléments tout en les dissimulant habilement. Ce n'est qu'à la fin que tout les morceaux du casse tête se mettent en place.
Dans ses remerciements, elle nous dit s'être personnellement investi dans ce roman et cela se voit tout au long de l'histoire, qui vit au rythme du quartier chinois. Avec ses fantômes, avec cette crainte de l'opinion xénophobe des blancs, avec ses règles du code de l'honneur.
En général, ce n'est pas dans les polars que l'on retrouve les grands philosophes. Dans ce roman, plusieurs conceptions de la justice se confrontent : noir ou blanc, nuancée, avec des zones grises...
J'ai déjà trois romans de
Tess Gerritsen à mon actif et j'ai l'intention d'en lire d'autres.