Premier roman de cette autrice mais je pense qu'elle a voulu trop en faire. Elle a tout mis dedans. Et il y a beaucoup de coquilles.
D'abord, les chapitres qui sont découpés par date. Mais pour chaque date, il y a bien trop de personnages qu'elle ne décrit pas, pour moi, au bon moment. du coup, j'avais du mal à suivre en sautant de l'un à l'autre.
Les descriptions, quand elles viennent, sont trop longues et pour tout : les scènes, les personnages, les repas !
Que dire du policier qui confit des éléments essentiels de l'enquête à toutes les personnes qui lui passent sous la main !
L'enquête est donc passée en filigrane et l'important pour moi était d'arriver à la fin et finalement peu importe le qui, pourquoi et comment.
Une lecture commune qui fait que je l'ai terminé.
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Avec "L'enquête de Lisa", l'auteure nous entraîne dans l'univers des chants lyriques, dont la qualité des nombreuses descriptions témoignent d'un formidable travail de documentation et nous offre un thriller captivant du début à la fin.
Eve Thomas, productrice d'émissions télévisées, décide d'organiser un concours de chant et c'est tout naturellement qu'elle se tourne vers son amie Lisa,chanteuse lyrique, et la charge de trouver de nouveaux talents. Lisa encourage Barbara, sa colocataire de dix sept ans, à s'inscrire à l'émission de télé crochet. Mais ce qui aurait dû être un tremplin pour sa carrière va virer à la tragédie, elle est retrouvée sauvagement assassinée quelques jours plus tard. Persuadée que la cause de son décès est liée à sa participation au concours, Lisa, en proie à la culpabilité, n'a désormais plus qu'une obsession : retrouver son assassin en menant sa propre enquête. Mais s'improviser détective n'est pas sans danger.
J'ai été happé dès le départ par l'histoire qui m'a tenu en haleine tout au long du roman jusqu'à son dénouement. Ce premier roman de Myriam Giacometti est une vraie réussite et je recommande chaudement la lecture.
Une plume agréable à lire, une intrigue bien ficelée et un dénouement à la hauteur sont autant de raisons qui me donnent envie de découvrir le prochain roman de cette auteure.
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« Lisa serait heureuse de chanter pour lui. Son coeur se mit à battre plus fort en entendant les premières notes de musique résonner dans la pièce. le charme n'empêchait pas le talent, pensa-t-il en allant se rasseoir dans le fauteuil. »
« Les amis sont la famille que nous choisissons pour nous-même ».
Plusieurs chanteuses lyriques sont assassinées dont la soeur de sa meilleure amie,Barbara.
Elles participaient à une émission de télévision «Les nouvelles voix du classique » où Lisa y contribue en tant de membre du jury.
C'est à la mort de Barbara, que tout va basculer. Lisa décide malgré les dangers d'aider le commandant Dan à rechercher le tueur.
Nous découvrons le monde de Lisa, soprano et son univers de l'art lyrique ainsi que l'univers du mannequinat et ses pièges.
Ce roman est parti d'une lecture commune avec mon amie bbpoussy qui ne l'a pas aimé alors que je l'ai apprécié.
Plusieurs personnages apparaissent dans un chapitre ce qui ne m'a pas gêné dans la lecture. (Évolution de l'histoire par date)
Peut-être trop de description pour arriver à 527 pages mais je ne regrette pas d'y être arrivée.
Je suis plus feel good que policier mais la lecture est fluide alors je le recommande à celles où ceux qui veulent changer de style pour une lecture différente.
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C'est un récit surprenant. Nous sommes dans le Paris chic des artistes. Les descriptions sont soignées. le style est soft. Mais les crimes sont atroces. J'aime bien ce choc. Cela nous pousse d'avantage à vouloir savoir. Une analyse de la menace numérique est défendue. On parle de dérives des réseaux et de cybercriminalité avec franchise. Un premier roman policier très réussi.
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— Mais tu es complètement fou !
Elle l'avait repoussé contre la portière du siège passager, avait hurlé des insanités. C'était à cause de ces insultes qu'il avait commencé à la frapper. Des coups de pied d'abord, puis des coups de poing. La voix dans sa tête lui avait dit de prendre son cou entre ses mains et de presser sa gorge. Il l'avait serrée, de toutes ses forces, jusqu'à ce que le corps de Dalia ne réagisse plus. La voix lui avait alors ordonné de déplier la lame à cran du couteau. Lui avait pleuré comme un bébé, imploré le pardon. Je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas. Mais la voix avait hurlé de ne pas s'arrêter, de continuer jusqu'à la fin.
Quand les premières lueurs de l'aube pointèrent à travers la fenêtre, les quatre mouvements du concerto étaient composés. Il se leva, s'étira. Il se sentait incroyablement bien. C'était sa meilleure composition à ce jour. La voix n'avait plus besoin de lui dire ce qu'il devait faire ; il le savait désormais instinctivement.
Il s'installa dans un fauteuil, posa sa tête sur l'accoudoir. Un sourire étira ses lèvres. Il pensait à son œuvre. Un scène en particulier lui donnait le frisson : dans le deuxième mouvement, la jeune fille dont il racontait l'histoire s'apercevait du danger qui la guettait dans l'ombre. Les timbres graves des instruments à cordes s'intensifiaient, devenaient de plus en plus menaçants… La longue et fine silhouette de la fille se mouvait avec rapidité sur scène ; ses yeux innocents s'arrondissaient d'effroi. Sa voix, sublime, prenait un sinistre accent de désespoir.
Lorsqu'il s'endormit, serein, le visage de Lisa emplit son rêve. Comme son héroïne, elle comprendrait bientôt le long chemin de souffrance qui l'attendait.
Il prit le volant quelques minutes plus tard. C'était agréable de rouler la nuit dans Paris, de voir le scintillement des feux combinés des réverbères, des phares, des lumières des appartements en bordure et des éclairages des monuments aux lignes droites et épurées. La nuit révélait cette beauté subtile, cette élégance innée que Pierre affectionnait tant dans la capitale, sa ville d'adoption.
...une journaliste du Parisien avait écrit : « L'avocat des parties civiles dans le procès de la bijouterie Maillet ressemble davantage à un mannequin du calendrier des Dieux du Stade qu'à un homme de loi. Grand, mince, les épaules larges et la taille svelte, on se demande si sa place ne serait pas mieux sur un terrain de sport que dans un tribunal.
Les amis sont la famille que nous choisissons pour nous-même.