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EAN : 9782764418574
195 pages
Les Éditions Québec Amérique (17/02/2009)
3/5   4 notes
Résumé :
Li Han en a assez d?être surprotégée par sa mère. Assez d?être célibataire, de ne pas être celle que l?on remarque. Mais quand la situation se retourne, elle devient le point de mire d?un individu dérangé, d?un désaxé. Prise dans une valse infernale, elle devra tenter de voir derrière les masques pour distinguer ses amis de ses ennemis. Pas facile quand tous se présentent comme des cartes sans légende?Atteint du syndrome d?Asperger, Dominique utilisera ses étonnante... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai vraiment trouvé le début assommant et sans intérêt, j'ai décidé de ne pas poursuivre ma lecture, ce qui n'arrive pas souvent.
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Sujets principaux: l'adolescence et le syndrome d'asperger. Excellente chimie entre les personnages. Bien écrit!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Depuis le décès brutal de sa sœur jumelle, se retrouver au sous-­sol tient du supplice. Dans la salle familiale où ils ont partagé tant de bons moments, dorment des dizaines de boîtes dans lesquelles sa mère a tout emballé après la disparition de Lydia. il en prend une, toute petite, et s’assoit dans un fauteuil en la tenant sur ses genoux, comme s’il s’agissait d’un trésor inestimable. Après quelques minutes pendant lesquelles ont défilé dans sa tête des images toutes plus bouleversantes les unes que les autres, il ouvre enfin le carton. À l’intérieur, du maquillage, des cartes d’anniversaires, des porte­-clés, des cartons d’allumettes, des bijoux… Cet ensemble disparate lui rappelle combien sa sœur attachait parfois de l’importance à de menus objets. il passe machinalement les doigts dans le fouillis de boîtiers et de perles, puis reconnaît un collier que sa sœur portait très souvent. En démêlant le tas de chaînes, il extirpe de la boîte un médaillon d’argent en forme de cœur, qu’il ouvre avec précaution. ils y sont tous les deux, elle et lui. Deux moitiés d’un tout. Deux enfants de cinq ans qui le fixent de leurs regards un peu jaunis. il a la nostalgie de ces temps plus heureux, où Lydia n’était accro qu’aux sucreries… Au cours de la dernière année, il a tout fait pour lui venir en aide, et ce, en continuant de vivre, à l’école, comme si tout allait bien. Conserver une bonne humeur apparente avait été ardu, mais rien de comparable au chagrin qui le mine depuis que Lydia n’est plus là. Comment pourra-­t-­il combler le vide qu’il ressent ? Par quoi peut-on remplacer l’amour d’une sœur ? Par qui ?
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— Tu ne vas pas porter cette guenille pour ta première journée d’école !
« Bel accueil », se dit Li Han, qui s’arrête net dans l’escalier. Elle qui descendait déjeuner sent soudain fondre son appétit.
— Je ne suis plus à la maternelle pour que tu me dictes quoi porter.
— Je me suis donné le mal de magasiner pour toi et tu…
— Je ne t’ai jamais demandé de dépenser ton argent pour des vêtements que je n’ai pas choisis !
Monique monte quelques marches et s’approche. Elle secoue à deux mains sa chevelure aux mèches blondes tout en détaillant sa fille.
— Ce jean a fait son temps : il est usé à la corde ! s’exclame­t­elle en pointant un index soigneusement manucuré vers le tissu effiloché.
— Justement ! il est hyper confortable.
— Va te changer. Je vais avoir honte si tu portes ça aujourd’hui…
Honte. Elle a vraiment dit ça !? Li Han rebrousse chemin vers sa chambre.
— N’espère surtout pas que je vais rouvrir ma garde­robe ! hurle­t­elle en claquant la porte derrière elle.
— Li Han… Chérie ! Sois raisonnable. Laisse­moi entrer ! plaide sa mère qui l’a suivie. On pourrait regarder tes vêtements ensemble.
Fermement décidée à ne pas céder, la jeune fille laisse la poignée verrouillée. Frustrée, elle ne prend même pas la peine de répondre. Dans le corridor, Monique continue de s’époumoner avec la détermination d’un négociateur dans son porte­voix.
— Je n’ai pas dit que tu étais laide dans tes vêtements, juste qu’ils ne t’avantagent pas.
Du négociateur, elle n’a que le ton… Pour la diplomatie, il faudra repasser.
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Ce n’est que lorsqu’elle émerge des ténèbres que Li Han éprouve vraiment une peur panique. Avant même qu’elle ouvre les yeux, avant même qu’elle ressente la douleur lui vriller le crâne, son coeur s’affole. On l’a ligotée!
À la lueur vacillante d’une bougie, le visage connu apparaît. Li Han ne peut pas croire qu’il l’ait attachée… Surréaliste, la scène lui semble tout droit sortie d’une télésérie policière. D’une très mauvaise télésérie.
Comble d’étrangeté, il lui sourit. Cette bonne humeur déplacée l’inquiète davantage que les liens qui la retiennent prisonnière. D’ailleurs, ses poignets, qu’elle agite discrètement, semblent avoir une certaine mobilité…
— Ma princesse, tu te réveilles déjà ? Je suis content de ne pas avoir frappé trop fort…
Elle referme les yeux. Rideau. Comme au théâtre. Si seulement elle pouvait se lever de ce vieux divan où il l’a couchée, partir en coulisses, revenir en arrière… Flashback: quelques mots échangés avec Samuel, la course en motoneige, sa tentative de fuite, le dur coup porté à sa tempe… Elle pense à l’inquiétude de son chum qui doit interroger tout le monde en cet instant précis, qui doit chercher à savoir où elle est passée.
Et avec qui…
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Une mère naturelle aurait­-elle le cœur de lui jeter carrément au visage qu’elle n’est rien sans beaux vêtements pour la remonter ? Elle déteste songer à ça. C’est si déstabilisant. un peu comme s’aventurer debout sur une balançoire à bascule : chaque fois que ses pensées dérivent dangereusement vers son adoption, Li Han les bloque, rebrousse chemin avant de franchir le milieu de la planche et de voir tout chavirer vers… vers quoi au juste ? Elle aime mieux ne pas savoir ce qu’elle trouverait de l’autre côté. 
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Personne ne comprend vraiment
Ce qu’exige cette vie de tourments
À tous les enfants ressemblante
Mais des riens me font différente
Qu’un moment je les ressente
Et je me sens tourner démente

Vanessa Royal
(adolescente atteinte du syndrome d’Asperger)

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