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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Punaise, ça y est, c'est la rentrée ! Genre, la rentrée LIT-TER-AIRE, LA rentrée de septembre, celle qui fait vibrer les coeurs des lecteurs, des éditeurs, des libraires et surtout des journalistes. On se demande si ce sera un grand cru, si elle sera marquée par des engueulades d'auteurs germanopratins, de nouveaux procès, de belles lectures, de hautes piles en magasin … Pour l'instant, bien entendu, on se le demande de loin, parce que je vous écris ce billet depuis le lointain mois de juin, autant vous dire qu'août je n'y suis pas encore, il me manque encore les vacances, la mer, le soleil, tous ces petits détails qui font qu'on peut affronter chaque année la rentrée littéraire sans trop de dommages.


Paolo Giordano, comme tout le monde, je m'en souvenais pour la Solitude des Nombres Premiers, roman que j'ai beaucoup aimé et beaucoup offert et dont je ne vous ai pas parlé ici parce que c'était avant que j'ouvre le blog. Il est dans la liste de ceux dont je dois vous parler un jour, peut-être profiterai-je de la parution de ce Corps Humain pour le relire…

Soyons clairs, le Corps Humain, c'est très exactement un roman que je n'aurais jamais du lire. Si les épreuves comportaient un résumé, il est absolument évident que je l'aurais mis de côté, tout simplement parce que je n'ai pas envie de lire des récits de guerre en Irak, de soldats en mille morceaux et de PTST. Mais il n'y a pas de résumé sur les épreuves. Donc je l'ai lu. Au début avec horreur et à la fin avec passion. Parce que bien entendu, l'écriture qui nous avait fait nous passionner pour deux geeks passionnés de mathématiques ne peut que nous fasciner si elle évoque ce creuset d'émotion qu'est un camp militaire en Irak, une opération qui ne se déroule pas comme prévu, un retour au pays pas forcément facile. On se prend à suivre et à épauler ces soldats, à comprendre pourquoi ils sont là, la valeur de leur engagement, ce qui était assez obscur pour moi jusqu'ici.

C'est un beau roman, un bon début pour cette rentrée littéraire qui commence. J'espère qu'elle se poursuivra aussi bien.
Lien : http://www.readingintherain...
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Ce roman nous immerge au coeur du désert afghan en compagnie de militaires Italiens en mission de protection. Notre regard extérieur découvre le quotidien d'une base militaire confrontée aux conditions climatiques difficiles (chaleur extrême, intempéries), aux périodes d'attente interminable et au stress intense qui exacerbe les émotions tant positives que négatives. La tension presque constante réveille les comportements primaires et l'on assiste, impuissants, aux humiliations verbales ou physiques, aux coups bas.

Certains chapitres sont également l'occasion de s'attarder sur la vie personnelle de ces militaires, avec leurs hauts et leurs bas. Parce que la vie de famille peut parfois s'apparenter à un champ de mines. Entre les chamailleries avec Madame, l'arrivée d'un enfant non désiré ou le décès d'un proche à gérer, certains militaires choisissent de ne pas revenir au pays mais de poursuivre leur mission, histoire de ne pas affronter ces difficultés qu'ils maitrisent moins bien que l'art de la guerre.

Habituellement, je n'apprécie pas spécialement les récits de guerre, mais l'auteur nous immerge dans le microcosme particulier que constitue un bataillon armé en mettant l'accent sur les êtres humains qui se cachent sous les cuirasses. Et on se prend d'affection pour ces militaires, du casse-pied de service au jeunot pour qui c'est la première mission, en passant par la seule femme du peloton qui n'évite pas les remarques sexistes.
Et quand cette « mission de paix » tourne au cauchemar, c'est toute une section qui pleure ses morts, nous emmenant dans le convoi pour nous faire vivre de l'intérieur toute la difficulté de la manoeuvre.

Le corps humain est donc un roman de guerre. Mais quel rapport avec le titre, me direz-vous ? En fait, l'air de rien, il est pas mal question d'anatomie dans ce texte. On y parle de maladies diverses et de leurs conséquences, des besoins sexuels des militaires éloignés de leurs fiancées pendant plusieurs mois, de la promiscuité qui empêche toute pudeur… Mais le « corps humain » peut s'entendre comme l'ensemble des militaires qui forment une famille, un groupe soudé où, malgré les vacheries, l'amitié et l'entraide priment. Parce certains sont prêts à se sacrifier pour sauver leurs compagnons…

Un roman intéressant, dont on sort enrichi, et qui donne envie d'aller plus loin.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Un groupe de soldats italiens se trouve dans un poste avancé de la force d'intervention internationale en Afghanistan. L'auteur décrit avec précision la vie des hommes dans ce lieu confiné, à la merci des attaques des Talibans que l'on ne voit jamais mais qui sont toujours présents. Chaque homme réagit en fonction de son passé, de son caractère, de sa détermination. Une mission d'accompagnement de transporteurs afghan se termine dans le drame, les véhicules du convoi étant victimes de tirs de roquettes. Plusieurs soldats perdent la vie. Abîmés, les militaires regagnent leur pays. Cette guerre de position face à un ennemi invisible mais meurtrier s'accompagne d'un climat oppressant à chaque instant où les personnalités se révèlent sous toutes leurs facettes.
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Plusieurs fois au cours de ce livre, je l'ai trouvé dur.
Forcément avec un sujet comme la vie de soldats italiens dans une base en Afghanistan, je ne pouvais pas attendre autre chose.
Pourtant, je l'ai lu jusqu'au bout, j'ai été captivée et je peux dire que j'ai apprécié ce livre. Je pense que cela tient à plusieurs choses.
D'une part grâce à l'écriture précise et délicate de Paolo Giordano qui parvient à décrire la vie de ces hommes sans tomber dans le pathos ni dans le manichéisme. Il ne s'étale pas sur les conditions matérielles, uniquement ce qu'il faut pour qu'on puisse s'imaginer à leurs côtés, voire à leur place. Il n'y a pas de jugement sur cette guerre. Il y a juste un magnifique récit de vie d'hommes différents réunis pour la même chose, qui font la même chose, mais qui le vivent chacun à leur manière. Ainsi, même si le soldat est par définition l'homme fort, inébranlable, parfois insensible, qui n'a peur de rien, ce n'est que de l'apparence. Tous ont des faiblesses, car tous sont des êtres humains avant d'être soldat.
D'autre part, mais cela tient aussi à l'écriture et à l'intelligence de l'auteur, on comprend et on retient que c'est la guerre qui est inhumaine. Que l'on soit dans le camp des plus forts, des gentils, que ce soit une action pour mieux revenir à la paix, cela reste inhumain et destructeur.
A aucun moment Paolo Giordano le dit ou le fait dire ouvertement à ses personnages. Mais c'est impossible en tant que lecteur de ne pas le voir noir sur blanc.
Voilà pourquoi ce livre est touchant, parce qu'il montre sans pathos, sans exagération, que les militaires restent des hommes et que les hommes ne sont pas faits pour en tuer d'autres. Quelle que soit leur couleur, nationalité ou religion.
Au final on peut presque le prendre comme un message d'espoir à l'heure où les médias nous montrent tous les jours la part inhumaine de certains.
Certains se demanderont peut être pourquoi je ne mets que trois étoiles? Simplement parce que je ne pourrais pas le recommander à tout le monde, compte tenu de certains passages un peu difficiles.
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[...]En voilà un titre bien choisi ! Ici, le corps, c'est la chair, bien sûr, mais c'est aussi le groupe, ces soldats qui ne forment qu'un, alors qu'ils sont si différents. Sans se lancer dans une étude étymologique, Federico peut au moins vous affirmer que Paolo Giordano a subtilement tissé le fil de son roman autour des multiples sens de ce mot.[...]
Lien : http://federicoconejo.wordpr..
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