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Citations sur La canne de M. de Balzac (21)

(...) c'est qu'en vieillissant, ce qui est vrai, ce qui est réellement beau, a plus d'attraits pour nous que ces agréments imaginaires, ces qualités factices qu'on trouvait jadis préférables à tout.

Page 31.
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Quand une chose est de sa nature très indifférente et qu'elle nous préoccupe singulièrement, c'est un indice que nous devons nous en inquiéter.

Page 40.
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Les personnes qui ont de l’imagination agissent toujours
ainsi ; elles fournissent aux autres l’idée qui doit les tromper.

Page 146.
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Il connaissait le monde ; il l’avait jugé avec sagesse, et il éprouvait ce qu’éprouve tout homme qui connaît le monde : un amer dégoût, un pro-fond découragement. Dans l’âge mûr, cela s’appelle repos, retour au port, douce philosophie ; mais à vingt ans, lorsque la vie commence, savoir où l’on va, c’est affreux !

Page 5.
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Si l’exactitude est la politesse des rois, l’inexactitude est, au contraire, l’habileté des ministres, de ceux du moins qui sont influents. D’abord elle ajoute à leur importance ; ensuite un homme ingénieux, qui a les idées, ne risque rien de laisser les autres épuiser les mots, discuter longtemps, retourner, embrouiller les questions que lui seul sait pouvoir résoudre.

Page 63.
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Et puis, il y avait une conviction de bonheur dans toute son âme qui détournait la critique. La malveillance se sentait impuissante contre ce jeune cœur, si riche d’espérance, si bien armé en joie pour l’avenir.

Page 116.
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Les gens qui nous ont vus naître ne nous connaissent jamais ; ils ne veulent pas comprendre que l'on grandisse, ils nous regardent toujours avec leurs préventions ; et dans leur étonnement stupide, ils appellent "étrange changement de caractère" les développements naturels que l'âge amène dans nos idées, dans nos défauts et dans nos sentiments.

Page 98.
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Par le temps qui court, le métier de poète est un fort bon métier pour les femmes : madame Valmore et madame Tastu ont une célébrité qui ne nuit point à leur bonheur ; elles trouvent dans leur talent de nobles jouissances et de pures consolations ; mademoiselle G***, qui faisait des vers comme ma fille, jouit dans le monde d'une position fort agréable, Mademoiselle Mercoeur, qu'on plaignit beaucoup, recevait du gouvernement une pension de quinze cent francs, qui suffirait à ma fille et à moi... Je ne vois pas pas pourquoi Clarisse, qui est incontestablement poète, ne trouverait pas les mêmes avantages : elle n'a point de fortune, je la marierai difficilement ; tâchons de lui faire un sort par son talent.
Et la sage mère avait fait ses paquets, avait dit adieux aux rivages de la Vienne, avait retenu trois places dans le coupé de la diligence, et les messageries de Limoges avait amené, dans la capitale, une muse de plus.
La soixantième, je crois.
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C'était l'heure fatale, l'heure de mélancolie et de mystère, où le soleil, qui est encore l'astre du jour pour l'homme des champs, n'est plus, pour le triste habitant des villes, qu'un réverbère à moitié éteint, qu'une lanterne mourante et perfide qui, dans l'ombre, égare ses pas.

Page 29.
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Il y avait dans ce roman…
– Mais ce n'est pas un roman.
– Dans cet ouvrage…
– Mais ce n'est pas un ouvrage.
– Dans ce livre…
– C'est encore moins un livre.
– Dans ces pages enfin. il y avait un chapitre assez piquant, intitulé :
LE CONSEIL DES MINISTRES.
On a dit à l'Auteur :
– Prenez garde, on fera des applications, on reconnaîtra des personnages ; ne publiez pas ce chapitre.
Et l'Auteur docile a retranché le chapitre.
Il y en avait un autre intitulé :
UN RÊVE D’AMOUR.
C'était une scène d'amour assez tendre, comme doit l'être une scène de passion dans un roman.
On a dit à l'Auteur :
– Il n'est pas convenable pour vous de publier un livre où la passion joue un si grand rôle, ce chapitre n'est pas nécessaire, supprimez-le.
Et l'Auteur timide a retranché ce second chapitre.
Il y avait encore dans ces pages deux pièces de vers.
L'une était une satire.
L'autre une élégie.
On a trouvé la satire trop mordante.
On a trouvé l'élégie trop triste, trop intime.
L'Auteur les a sacrifiées. Mais il est resté avec cette conviction : Qu'une femme qui vit dans le monde ne doit pas écrire, puisqu'on ne lui permet de publier un livre qu'autant qu'il est parfaitement insignifiant.
Heureusement celui-ci contient une lettre de M. de Chateaubriand, un billet de Bérenger, des vers de Lamartine, il a pour patron M. de Balzac : tout cela peut bien lui servir de pièces justificatives.
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