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Citations sur Monsieur le Marquis de Pontanges (5)

« Pas un obstacle insurmontable ne nous sépare… ni les déserts, ni la mer, ni même la volonté de quelqu’un… car l’homme à qui je suis liée ne souffrirait pas de notre amour ; il l’ignore, il ne peut le comprendre… Il n’y aurait pour lui, dans ma trahison, ni larmes, ni fureur, ni souffrance d’orgueil ou d’amour… Je puis t’aimer sans craindre un reproche ; je puis courir vers toi sans qu’une main m’arrête… et cependant je n’y vais pas… J’ai cette force. Tu m’attends, tu m’appelles, et je reste là… Oh ! c’est mal…»
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— Tu as eu tort, ma fille, tu as eu tort ; les minauderies… vois-tu, les minauderies… et puis l’amour-propre… Ma fille, nous autres hommes… nous avons de l’amour-propre… et un jeune mari qui est amoureux… Vois-tu… c’est ton mari, au bout du compte… il a raison… et tu as tort… Allons, allons, c’est de l’enfantillage… Il ne faut pas être une petite fille toujours… Que diable ! tu as dix-huit ans, Clémentine ; vous avez dix-huit ans, madame…
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— En vérité, messieurs, vous n’avez pas le droit de parler
chasse aujourd’hui. Devant une table couverte de gibier, on peut à la rigueur subir ce genre de conversation et entendre le récit piquant de la mort des succulentes victimes que l’on va manger ; mais lorsqu’il n’y a sur la table que du filet de bœuf et du poisson, la manie des chasseurs devient insupportable !
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— Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir se lève et l’arrache aux vallons…

— Chut ! j’entends parler…

— Et moi je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons…

— Ceci est une voix de femme, ou je ne m’y connais pas,
messieurs ! s’écria
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— Oh ! c’est une longue histoire, répondit madame d’Auray aux chasseurs qui l’interrogeaient. C’est tout un roman… — Monsieur de Méricourt, vous ne mangez pas de potage ?

— Non, merci, madame, répondit le prudent voisin de campagne, je n’ai pas envie de m’étouffer sans me nourrir : la soupe est l’aliment des estomacs paresseux.

Après cette explication, madame d’Auray continua :

— Mademoiselle de Champville avait douze ans lorsque sa mère mourut ; elle était sans fortune. Madame de Pontanges, sa marraine et intime amie de sa mère, la recueillit chez elle et la fit élever… — Monsieur Rapart, encore un petit pâté ? vous les aimez…

— Volontiers, madame ; voici un brochet qui vaut tous les gibiers du monde, messieurs les chasseurs.

— Heureusement, dit M. d’Auray ; car je ne sais ce qui serait arrivé si nous eussions eu foi dans l’adresse de ces messieurs ; ils n’ont tué que deux alouettes, et vous risquiez fort de mourir de faim.

— Jamais je ne me consolerai, dit Lionel, d’avoir manqué un faisan admirable. Je n’en ai jamais tué un plus gros.

— Ni un plus petit, ajouta M. d’Auray en riant. Avouez franchement, mon cher Lionel, que vous n’êtes pas un habile chasseur.

— Oh ! je n’y prétends pas, reprit Lionel ; je ne chasse que pour tuer le temps.

— Et vous restez fidèle à votre plan, dit l’ancien héros de l’Empire qui excellait dans l’art d’élargir une plaisanterie. Moi, j’ai manqué un chevreuil comme j’entrais dans la forêt ; mais je dois dire à ma justification qu’au moment de tirer… j’ai éternué… et qu’alors le coup est parti trop tard.

— Moi, j’ai tué une perdrix qui est allée tomber par-dessus le grand mur de M. Chenneville. Elle est partie, flon, flon ; — j’ai tiré, pan ! pan ! — Mais, paf !… elle est retombée de l’autre côté, et le voisin la dévore sans doute à son dîner.

— En vérité, messieurs, vous n’avez pas le droit de parler chasse aujourd’hui. Devant une table couverte de gibier, on peut à la rigueur subir ce genre de conversation et entendre le récit piquant de la mort des succulentes victimes que l’on va manger ; mais lorsqu’il n’y a sur la table que du filet de bœuf et du poisson, la manie des chasseurs devient insupportable !

Madame d’Auray prononça ces derniers mots d’un petit ton sec qui voulait dire : « Lorsqu’on me force de raconter une histoire, on devrait au moins l’écouter. »
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