L'écriture de
Jean Giraudoux donne tout de suite le ton ; ce ton unique qui donne à ses dialogues drôles, profonds ou dramatiques la capacité de nous emporter là où il veut.
Dans
Intermezzo, se livre la lutte entre l'intangible monde de la mort par lequel la parfaite Isabelle est irrésistiblement attirée et le monde des vivants, terre à terre, avec ses bonnes et mauvaises intentions, les gens doux et les sévères, les enfants et avec l'amour aussi.
La vie est absurde mais belle quand même quand l'au-delà est infini et incertain. Les uns et les autres vont essayer de le démontrer à Isabelle chacun avec ses moyens, la force, la tendresse, l'humeur, la ruse.
Si la référence de
Giraudoux au christianisme apparaît, elle est cependant très critique ce qui sauve
Isabelle D un destin de mystique morbide. On regrette presque que le spectre d'une part et le côté sombre de la vie d'autre part ne se défendent pas un peu mieux.
Mais comme toujours, une pièce de
Jean Giraudoux est une valeur sûre.