C'est aux abords de Castillon que prennent fin 116 ans de guerre, certes entrecoupés de trêves, entre la dynastie des Valois et celle des Plantagenets.
A travers cet Album, Thierry Gloris nous propose de revivre les dernières années de cette Guerre de Cent Ans. Car si la bataille en elle-même est mise à l'honneur, on y suit aussi l'avancée des français de 1449 à 1453, le tout agrémenté d'ellipses, format franco-belge oblige. Mais cela est relativement bien géré et l'ensemble reste fluide et clair.
Castillon en plus de marquer la fin de la guerre de Cent Ans, signe aussi celle d'une époque, celle de la chevalerie.
L'arrivée des frères Bureau et de leur artillerie va révolutionner l'art de la guerre. Les charges de cavalerie et les règles de courtoisie entre adversaires de noble rang vont peu à peu sombrer dans l'oubli.
(Bon c'est pas comme si Henry V avait déjà ordonné, en 1415, le massacre des prisonniers français à Azincourt...ah si).
Si l'on croise au cours du récit beaucoup de personnages, on retiendra tout de même le manipulateur et pragmatique, roi Charles VII pour qui la fin justifie les moyens (un sacré contraste avec le jeune Dauphin que l'on suit dans la série de BD le Trône d'Argile) mais surtout Jacques de Chabannes et John Talbot, chevaliers français et anglais et donc ennemis mais qui respectent un code d'honneur très strict. Ou encore les frères bureaux, qui apportent avec une nouvelle façon de combattre, au grand dam de la noblesse.
Il est d'ailleurs intéressant de noter que Chabannes et Talbot trouvent tous les deux la mort dans cette bataille
On peut aussi citer parmi la bande de chevaliers qui entoure de Chabannes, le belliqueux Olivier Coëtivy et Joachim Rouhaut.
L'album riche est riche en sièges et en batailles, et on est vite happé par les charges de cavalerie ou les vagues de fantassins qui escaladent les murs.
Si les dessins de Gabriele Palma et les couleurs Dimitri Fogolin se marient bien, on regrettera tout de même une petite difficulté à différencier certains personnages sur certaines planches.
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J'ai commencé la BD parce qu'elle trainait dans un coin chez moi. Tout le long je me suis demandé quel était le but de cette histoire, parce que représenter une suite de batailles, je n'en vois pas l'intérêt. Il aurait suffit que je lise la quatrième de couverture ! Cette bataille, qui signe la fin de la Guerre de Cent Ans, est une bataille à retenir au même titre que la bataille de Bouvines. C'est l'invention des frères Bureau qui permet aux français de prendre l'ascendant sur les anglais.
J'ai lu sans plus apprécier l'histoire ou le dessin et en même temps, j'ai aimé voir l'évolution de l'esprit chevaleresque vers la guerre moderne.
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Le thème est ambitieux, mais l’exécution est pour l’instant trop approximative pour séduire et convaincre totalement.
Lire la critique sur le site : BDGest
Certes, le combat est un mal nécessaire, mais il ne permet en aucun cas de conquérir les cœurs d'un peuple. La victoire finale appartient à celui qui réussit à imposer la paix. Pour cela, il est essentiel de rassembler tous les partis autour de soi. Et ce n'est pas en transperçant des corps ou en tranchant des têtes que l'on atteint ce but !
Les reines de sang Catherine Sforza 2