L’Histoire n’appartient pas aux eunuques… ni aux femmes.
La naïveté des esclaves… Pour trois deniers d’argent, ils vous donneraient le monde.
Les hommes ne sont que des bœufs. Il suffit d’avoir la bonne laisse pour le mener où l’on veut.
Il faut toujours bien faire goûter ses mets avant de les consommer. Comme en politique !
- Qu’en est-il des rumeurs de querelle entre Cnaeus Pompée et Jules César ?
- Des foutaises ! Ils s’aiment comme des frères. Ne t’occupe pas des arcanes politiques romains. Gère le marigot égyptien ! J’ai ouï dire que l’harmonie du couple royal n’était pas au beau fixe.
- Médisances ! Comme tes proconsuls, ils ne sont qu’amour et fraternité.
Mes aïeux chevauchaient aux côtés d’Alexandre le Grand lors de la conquête de la Perse. Le sang des Lagides de Macédoine coule dans mes veines. Mon défunt père, Ptolémée Aulète, a faite de moi par testament son héritière. Je suis destinée à exercer le pouvoir sur l’Égypte avec mon frère cadet. Pharaonne je serai, car les dieux l’ont décidé. Je suis la grande maîtresse de la perfection, la déesse aimée de son père. Je suis Cléopâtre VII Théa Philopator.
Ce qui ne tue pas rend plus fort.
- Marc Antoine ! Rappelle-moi le nom de cette rivière.
- Le Rubicon, César, pourquoi ?
- C’est pour mes mémoires.
- Je suis certain que Pompée crève d’envie de les lire !
[César] Sais-tu qui est représenté sur l’envers de la pièce ?
[Marc-Antoine] Hummm… J’hésite entre la sainte patronne des emmerdeurs et la déesse grecque de la sodomie…
[César] Marc Antoine, tu parles de Cléopâtre, une femme qui est ici l’égale d’une déesse. Modère tes propos, nous lui devons un certain respect, tout du moins en apparence.
Le monde appartient aux audacieux.