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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce que j'ai ressenti:

« Est-ce que tu veux vivre ou crever? »

Elle effleura le microphone intégré à son casque, le plaça devant ses lèvres et poussa le bouton surmonté d'un voyant lumineux.

-Ici, FairyStelphique. Vous m'entendez? le métro de Moscou est vivant. Et il n'y fait pas bon vivre dans ces lieux. Je ne sais pas si vous m'aviez entendue avant…Quand je vous parlais de Métro 2033, de Métro 2034. Je suis arrivée au bout de la dernière ligne, celle de Métro 2035. Vous savez cet univers post-apocalyptique crée par Dmitry Glukhovsky. Je ne vous entendiez pas, moi, dans mon petit monde. J'étais au fin fond des tunnels. Dans les ténèbres. A me confronter à mes peurs. Je croyais qu'il n'y avait plus qu'une poignée de survivants avec moi (-Artyom. Homère. Melnik.- Et les 40000 personnes des boyaux moscovites.) Si peu de vivants, en somme. Si peu de perspectives d'avenir. Nous pensions qu'il n'y avait plus personne sur la planète. Nous sommes là…Dieu merci, vous avez survécu! Vous êtes là…

Des enflures avaient installé des brouilleurs. Ici à Fairystelphique. Ils vous ont dissimulés à mes oreilles. Voilà trois tomes que je vis en apnée dans un air vicié, à bouffer des champignons avariés et du faux thé! À crever à petit feu. A ramper comme un cafard dans le métro en n'ayant nulle part où aller. À essayer de donner un peu d'espoir à ces hommes égarés. A les écouter dans leurs tourments. À devenir folle devant divers dangers, Noirs ou Rouges. A me faire mordre par des rats enragés. A esquiver les chemins radioactifs. À faire éclater mon coeur en morceaux pour faire étinceler un peu de lumière. A mourir de faim. Dans l'indifférence de tous.

Et pourtant, nous vous cherchions, nous, sur les ondes, partout, tout le temps. Nous espérions. Comment allez-vous? Comme j'aimerai être chez vous, là où on chante et où on danse…Comment est l'air de votre région?

Voilà près de 2400 pages que je croupis dans le noir. Et que je suis là à en redemander. Complètement addict. À me dire que même dans l'obscurité, dans le béton, je me ferai bien encore une virée dans ce trou infect. Même si je dois y perdre tous mes cheveux parce que j'emprunterai la ligne de la Hanse. Même si je risque de perdre la raison, à force de vouloir remonter à la surface. A me demander inlassablement: qu'est-ce qui fait de nous des humains? À me rendre dingue à essayer de comprendre comment on a pu piéger des hommes sous terre, à leur faire croire à l'inadmissible???! Je suis à deux doigts de craquer, à réfléchir ainsi, sur la vie et la mort, sur les traces qu'il nous faut peut-être laisser avant de partir définitivement. Une seule option alors: vivre sous terre? J'en suis là, complètement addict…Et vous?

On me tuera sans doute pour de telles réflexions dans ce Métro 2035. Mais du temps: je suis vivante. Et être vivant, c'est tout ce qu'on a. Ce qui est important, c'est que vous ne vous fiiez pas aux apparences. N'allez pas mettre les pieds là-bas, sans un masque et une combinaison. Ni allez pas sans vos plus belles valeurs bien accrochées, à votre peau ainsi qu'à vos âmes. Parce que dans le noir, on a bien besoin de lumières. de quelques poètes aussi. J'aiderai Homère s'il le faut, pour son livre. Mais autant que vous soyez prévenus, cette saga est anxiogène, terriblement dangereuse, et frappe nos énergies profondes. Mais c'est aussi un pur moment d'adrénaline.

Je m'appelle Stelphique. Je suis bien réelle. Es-tu là, toi? Tu m'écoutes? Désormais…Désormais, je veux vivre tout simplement. Remonter à la surface et vivre. Comme il se doit. Vivre! Passionnément. Et vous parler de cette trilogie. Vous convaincre de la lire. Entendez-vous?

Elle coupa le micro.


« Qu'ils écoutent par eux-même, maintenant. Qu'ils écoutent parler le monde. »

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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Je viens de passer deux mois à plier, déplier, replier le plan du métro moscovite version Dmitry Gloukhovsky qui m'a accompagné durant la lecture des trois Métro. Ce plan est corné et les traces de pliures ont atténué la couleur de l'encre à leur niveau.
Parce que dans Métro 2035, comme dans le premier tome, on suit Artyom qui, même s'il s'est marié entre-temps sans nous le dire, a toujours la bougeotte.
Parce que se repérer, c'est s'immerger.
Et au vu des descriptions savoureuses des lieux, ça aurait été dommage de ne pas s'immerger précisément.
Je déplie, je replie, je redéplie, je rereplie...
On crapahute dans des tunnels, sur des quais, des rails, dans de la boue, sur l'eau, sur du béton, en sentant toujours un fond d'odeur de renfermé, de manque d'hygiène, de porcheries ou de champignonnières.
Et des fois Artyom nous emmène à la surface, dans un Moscou figé, où l'air est vicié mais inodore, où la pluie est toxique mais vivifiante. Une magnifique sensation de bien-être, mais mortelle.

Au fil des tomes on découvre le potentiel de Dmitry Glukhovsky. Il nous dirige. Au milieu d'un de ses longs laïus, il nous glisse, l'air de rien, un détail qui est en fait un réponse nette et précise à une question restée ouverte lors du tome précédent. Ainsi notre regard s'amenuise et perçoit finalement ce qu'est la vraie horreur de ce monde. D'ailleurs, dans Métro 2035, il n'y a pas d'animaux mutants vivant en surface et effrayants, il n'y a pas de fuites de gaz qui laissent le choix au lecteur de reconnaître le genre fantastique ou pas. Mais il y a la réflexion sur la politique et ses dirigeants. Leur pouvoir sur le peuple et les moyens qu'ils emploient. La farce des partis politiques. Qu'est ce qui rend l'Homme le plus heureux : aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs ou seulement en rêver ?

Loin du page-turner, c'est plus étoffé. Plus imprégnant. Plus rassasiant.
Dmitry Glukhovsky a écrit le premier tome en 2002 à l'âge de 23 ans. Autant vous dire que j'ai envie de le suivre.
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Je vous l'annonce tout de suite, je suis un grand fan de cette série, autant en livres qu'en jeux vidéo ou en romans dérivés de l'univers créé par Dmitry Glukhovsky. Je vais ici être tout de même objectif, mais sachez que j'ai pris un grand plaisir à lire ce dernier opus, avec un pincement au coeur tout de même car il clôture cette grande histoire (on est tout de même entre 700 et 900 pages à chaque tome) et donc c'est une sorte d'histoire d'amour entre moi et les personnages de « Métro » qui se termine (J'espère toujours une suite mais cela n'est pas prévu du tout).

Ce dernier tome nommé « 2035 » commence un peu à la manière du tout premier roman de la série « Métro 2033 », ce qui fait que j'ai eu un peu de mal à me plonger dedans pendant un tiers de ma lecture, je me disais mais mince, c'est une copie du premier, c'est pas possible quand même. Mais en fait NON, d'un coup tout se met en place, on part dans la propre trame de la lecture, on prend plaisir à retrouver le héros « Artyom » qui est à lui tout seul un gros élément du succès de cette saga.

"Dmitry Glukhovsky" nous livre avec cette dernière épopée (car oui c'est une vraie épopée) bien des réponses laissées en suspens depuis longtemps, tout d'abord au niveau des personnages mais aussi de l'histoire, qui a une vraie conclusion, surprenante et déchirante à mon goût. J'étais presque en colère contre l'auteur de nous faire subir cela à nous lecteurs.

Sinon nous sommes toujours dans le métro de Moscou, il y a plus de passages extérieurs que dans les précédents récits, et il y a aussi pas mal d'action (même si le rythme est équilibré et que nous avons beaucoup de descriptions des stations par exemple ou des situations, ce qui est normal sur un roman de cette taille).

Surtout n'ayez pas peur de vous lancer dans cette magnifique saga qu'est « Métro » car ça se lit vite et avec plaisir, le verbe est moderne et pose beaucoup de questions politique, écologique, éthique et vous ne regretterez pas d'être dedans une fois lancé (je précise cela car beaucoup de gens m'ont dit avoir peur de se lancer à cause du nombre de romans, de la taille des livres et de l'intégration des jeux vidéos, ce qui ne pose pas de problème si vous ne jouez pas, c'est juste un bonus pour les joueurs mais les purs lecteurs en auront tout autant sans être perdu, car c'est une des forces de « Métro », on suit facilement le déroulement de la trame.

A lire absolument.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Découvert sans avoir eu connaissance des deux premiers tomes , pas nécessaires à la lecture de celui ci, pour en appréhender l'atmosphère. En lisant les critiques sur Babelio, je ne regrette pas du tout le manque de monstres, ni l'univers de jeu virtuel, qui me l'aurait rendu moins cruellement "vrai", dans sa description de ce monde post apocalyptique, dans la bassesse et de la grandeur dont l'humanité est capable dans ses pires moments.
Un univers sombre et espérons pas prémonitoire, lu avant que la Corée du nord "s'amuse" avec nos nerfs, mais après l'arrivée au "pouvoir" de l'autre énervé du globe. On ne peut s'empêcher d'y voir une description et une critique, courageuse de la Russie de Poutine.
Une sérieuse envie d'aller voir ce qui se passe dans les coulisses du tromé....en repérage....on sait jamais....nan je rigole. Un pavé qui se lit comme un poche, à toute vitesse.
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Troisième tome de cette saga dans le métro moscovite, on retrouve Artyom le petit héros aventurier de Métro 2033 et quelques autres de Métro 2034.
Avec cette question lancinante, peut-on remonter à la surface ?
Les autres cités du monde ont elles également survécu ?
Ce dernier tome est plus politique, on est un peu plus dans le post-apocalyptique que dans la pure SF.
C'est toujours aussi prenant, mais en arrière fond cette question, les hommes savent-ils, veulent-ils prendre leur destin en main ou bien suivent-ils le pouvoir en place comme des moutons car ils ont peur d'un quelconque changement ? On pense bien sûr à la Russie de Poutine.
Et ça m'a donné envie d'aller visiter le métro moscovite !!! A force de me pencher sur ce plan pour situer l'action du bouquin...
Une suite ? En tout cas pour moi ce tome est le plus abouti.
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Ça y est, je viens de terminer le troisième tome de la saga. J'ai trouvé le premier fantastique, le deuxième passable, j'avais donc un mélange doux amer d'attentes face à ce dernier opus. Je me demandais si j'allais retrouver en détail le métro, j'y ai finalement découvert les hommes et la politique. Ma lecture n'a pas été facile, je trouvais que le récit partait dans tous les sens et était de moins en moins crédible, j'aurais dû faire confiance à l'auteur ! La fin m'a retournée, fine et percutante. Trois ouvrages finalement très variés, qui n'ont peut-être en commun qu'un lieu et quelques personnages, mais dont le premier et le dernier tome sont, selon moi, des récits hors du commun et de très grande qualité.
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La saga Metro.
Que d'aventure parcouru dans les souterrains Moscovite. J'appréhendais beaucoup de lire ce dernier tome étant amoureux de l'univers créé par l'auteur. Que se soit la saga principale. Les jeux vidéos. Ou encore l'univers étendu.
Finalement je ne suis vraiment pas déçu.
On retrouve donc Artyom (ainsi que certains des personnage de métro 2034) qui fait tout ce qu'il peut pour essayer de recevoir des signaux de survivants venant de l'extérieur. Et ainsi faire sortir les habitants du métro pour une vie meilleur.
Il mettra sa vie en danger, se fâchera avec Ana, pour essayer de donner de l'espoir aux habitants. Mais est ce que ceux ci seront prêt après tant d'années passé dans le noir? Tel est la question.
Dans ce tome point de rencontre avec les mutants comme dans 2033 et 2034. Seulement des humains. Mais ne dit on pas que l'homme est le pire ennemi de l'homme.

Une fin vraiment très bien travaillé pour une saga qui aura marqué son temps.
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À l'inverse de son petit frère Métro 2033, Métro 2035 abandonne cette facette ésotérique, parfois magique, pour conserver les pieds sur Terre (ou plutôt sous terre).
Nous suivons la suite des aventures d'Artyom, personnage principal du premier tome, en quête d'une découverte pouvant bouleverser la vie des habitants des stations du métro moscovite : d'autres habitants, la-haut, à la surface.

Cette quête unira principalement Artyom, prêt à tout pour offrir une vie normale aux 40.000 rescapés de la guerre nucléaire après 23 année de confinement sous terre, Homère, écrivain torturé voulant déposer son âme dans un livre qui lui subsistera et Lyokha, vendeur d'excréments, ajoutant de la légèreté et parfois des moments de rire aux sombres aventures qui attendent les protagonistes.

À l'instar d'un roman policier, le lecteur a de nombreuses fois l'occasion de réfléchir, de construire ses propres hypothèses quant aux déroulés des événements. Hypothèses qui voleront sûrement en éclat lorsque toutes les pièces du macabre puzzle se seront assemblées.

Entre jeux de pouvoirs, manipulation politique et trahison, ce dernier opus est une excellente dystopie politique et sociale retraçant le combat d'un homme pour la vérité.
Beaucoup de parallèles pouvant être fait avec la Russie actuelle (volontaire de la part de l'auteur, valant aujourd'hui à Dmitry Glukhovsky un exil pour ses prises de positions), ce livre invite à une réflexion sur la société dans laquelle nous vivons.

Seul bémol, étant la conclusion à la série Métro, certaines questions nées lors des anciens tomes demeureront à jamais sans réponses, laissant l'imagination du lecteur combler les trous.
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Esprit de synthèse oblige (fainéantise aussi), je vais aujourd'hui vous parler non pas d'un, mais de trois livres !

Quiconque a déjà pris le métro à Paris vous le dira : c'est un sacré bordel !
Entre la station de Châtelet, la correspondance Saint-Lazare - Auber, la Fourche, et j'en passe, si tu n'as pas un plan, un Bac + 12 en course d'orientation, un solide mental et une insensibilité totale à l'odeur de pimoispiroeuf (mélange de pisse, de moisi, de transpiration et d'oeuf dur).
Perso, ça m'angoisse ! Et encore, je sais que je finirai par trouver la sortie et retrouver l'air "libre" (enfin… l'air gazpilope, mélange de gazole, de pisse - encore - et de clope). Promis, j'arrête d'inventer des mots.
Alors maintenant, imagine un peu : une "catastrophe" nucléaire a rendu la Terre inhabitable à cause des radiations (comprendre : tous les pays du monde se sont chauffés et ont fini par s'envoyer joyeusement des gigatonnes sur la tronche), contraignant les rares survivants à se terrer dans le métro. Là, je sue à grosses gouttes. Bon. Maintenant, imagine qu'en fait, tu es en Russie, et que du coup, les stations ne s'appellent pas Saint-Michel-Notre-Dame ou Montparnasse-Bienvenüe, mais Karsnopresnenskaya, Novokusnetskaya ou Ploshchad Revolutsii… Tout écrit en cyrillique. Et qu'on te demande de traverser (à pieds) le métro infesté de voleurs, de nazis, de communistes et de mutants radioactifs parce que c'est ton destin, tu réponds quoi ? Bienvenue dans la trilogie Metro 2033, de Dmitri Glukhovski ! Il fait chier, le destin…

Metro 2033 est une trilogie russe dystopicopostapocalyptique composée de Metro 2033 (étonnant), Metro 2034 et Metro… 2035 (logique implacable, donc). le premier tome se déroule une vingtaine d'années après une apocalypse nucléaire qui n'a laissé le temps qu'à quelques survivants de se terrer dans le métro moscovite, et nous raconte la quête d'Artyom, jeune habitant de la station VDNKh (à vos souhaits) qui assure, avec ses compagnons, la protection des couloirs de la station. Il sera précipité par Hunter, un redoutable Stalker, dans une quête qui le dépasse, et qui pourrait remettre en question l'avenir de tous les réfugiés.
Avec ce premier opus, on a là un roman déroutant : au classicisme du point de départ (un gamin au charisme de poulpe devient le dernier espoir de tout un peuple) s'oppose un background riche et bien construit fait de factions aux idéologies très "marquées", au style riche en descriptions surabondantes, à la limite de l'ennui, se dessine une ambiance post-apocalyptique d'une force anxiogène assez hallucinante.
Malgré quelques longueurs, on tient là un premier tome mémorable, au final nihiliste absolument parfait.

C'est donc plein d'appréhension que l'on ouvre le 2e tome, Metro 2034. En effet, pourquoi reprendre une histoire qui se suffisait à elle-même ? Peut-être pas à grand-chose, et c'est pourquoi Glukhovski décide de prendre un (léger) contre-pied par rapport au roman initial : un an après les événements de Metro 2033, exit Artyom, et place à Hunter, Homère et Sacha, depuis la station isolée de Sevastopolskaya (dans le sud du métro, donc).
Avec les mêmes qualités et défauts que son prédécesseur, ce Metro 2034 peine à autant convaincre que celui-ci, la faute à une trame très (trop ?) déconnectée du premier, et à quelques incohérences par rapport à celui-ci. Enfin, si la place des femmes dans Metro 2033 était totalement inexistante, sans que cela ne choque, Sacha, héroïne sans grand intérêt du roman, confirme que Glukhovski ne sait pas trop quoi faire des personnages féminins dans sa trilogie.
En somme, un deuxième opus pas désagréable à lire, mais qui n'apporte pas suffisamment à la mythologie pour totalement emporter l'adhésion. Pourtant, avec son trio de héros et ce Hunter au potentiel badass assez dingue, il y avait de quoi tenir quelque chose de mémorable.

Arrive enfin Metro 2035, conclusion de la saga moscovite. On y retrouve, encore un an plus tard, un Artyom brisé, à la limite de la folie, qui tente désespérément de prouver l'existence de signaux radio et donc la preuve que d'autres villes ont pu survivre à l'apocalypse nucléaire. Ce final fait le lien entre les personnages des deux précédents romans et, si Artyom gagne en consistance, le destin du personnage de Sacha laisse quant à lui une impression bizarre déjà entrevue durant la lecture de Metro 2034.
On retrouve le propos nihiliste, désespéré de Glukhovski qui, en poursuivant son exploration du microcosme moscovite, enlève ses derniers espoirs au lecteur. En effet, ici point de salut : le système s'est adapté à ce nouvel environnement souterrain, à cette "non-vie", et ne pourra revenir en arrière. Cohérent avec l'ambiance global de la trilogie, le message est malheureusement contredit par un épilogue en forme de demi happy end qui dénote avec l'atmosphère oppressante de l'ensemble de l'oeuvre.
En conclusion, un troisième tome qui redresse la barre mais souffre encore de la comparaison avec le premier et ne parvient pas à totalement recoller les morceaux.

Reste à la fin une trilogie au style différent, particulier, à l'ambiance assez dingue, dans laquelle quiconque sera prêt à pardonner ses quelques errements pourra se perdre avec plaisir dans ses voies souterraines.

La trilogie Metro est faite pour toi si…tu as toujours rêvé de vivre dans une tente entre 2 lignes de métro sans jamais l'avoir réalisé.

J'ai aimé :
- le message nihiliste
- L'ambiance oppressante
- L'univers

J'ai moins aimé :
- Les personnages féminins, au mieux inexistants
- Des descriptions à rallonge
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Dmitry Glukhovsky nous propose un ouvrage qui tranche radicalement avec les deux premiers opus (2033/2034).
Le décor reste le même mais le fonds lui change radicalement. Finis les monstres et le côté fantastique ! On plonge dans la lutte des classes et dans les luttes d'influences entre les différents acteurs du Metro.
On ressent la maturité de l'auteur et l'évolution de son récit vers un aspect beaucoup plus critique de la société et des rapports de forces qui peuvent émerger dans ce microcosme. Enfin un roman dystopique !
Alors, il est certain que les puristes de SC/HORREUR risquent de bouder le livre mais personnellement je le trouve vraiment réussi. Une dystopie dans la même lignée que Soleil Vert !
A lire !
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