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Le Nez, de Gogol, est une fable grotesque, ridicule, et en même temps délicieusement jubilatoire. On rit tout seul en lisant cette nouvelle. On apprécie l'humour burlesque de Gogol, surtout quand on se plonge dans l'époque du 19ème siècle, en Russie, où tout est tellement codé selon la place sociale que l'on occupe.
C'est de la belle littérature, où les mots sont bien choisis et font mouche, tout en étant accessible à tous.
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Nouvelle fantastique assez burlesque.
L'intrigue est simple et mystérieuse.
On se demande où est passé ce nez.

Le major Kovialov est pédant, ça lui fait les pieds de perdre son nez. Il perd de l'importance. Il a une fonction importante et on le "sent".

Je recommande cette nouvelle, elle est drôle dans tous les sens du terme, elle est bizarre et elle prête à sourire.
Encore une bonne découverte de la littérature russe.
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L'histoire débute chez un barbier de Saint-Pétersbourg, Ivan Iakovlievitch, qui au cours de son petit déjeuner découvre un nez dans le pain qu'il s'apprête à consommer. Buveur invétéré et incapable de savoir ce qu'il a fait la veille au soir, Ivan Iakovlievitch reconnait néanmoins en ce nez le nez d'un de ses clients, celui de Platon Kouzmitch Kovaliov. Son épouse, une femme acariâtre, lui intime l'ordre de s'en débarrasser. Mais cela n'est pas si facile.
Dans le deuxième chapitre, Platon Kouzmitch Kovaliov, assesseur de collège de son état, se réveille et constate avec stupeur la disparition de son appendice nasale. Il entreprend des démarches pour le retrouver, et lorsqu'il finit par le croiser dans une rue de la ville son nez semble désormais vivre sa propre vie sous l'accoutrement d'un conseiller d'État.
Je ne vous dirais rien de la suite au risque de vous raconter la fin. Sachez cependant, pour indice, qu'en russe nez se dit Hoc et que trouver l'anagramme de ce mot vous donnera le fin mot de l'histoire. À condition de savoir parler russe bien sûr !

Le nez est une nouvelle fantastique qui se décompose en trois parties ; chacune constituée d'un chapitre. Son écriture débute en 1832 et s'achève en 1835. D'abord refusée, car considérée comme « sale et triviale » par L'Observateur moscovite, cette nouvelle finit par être publiée en octobre 1836 par la revue littéraire le Contemporain. Elle sera par la suite publiée en 1843 dans les Oeuvres complètes de Gogol, parmi les nouvelles du recueil intitulé Les nouvelles de Pétersbourg.
Le nez est une nouvelle farfelue, loufoque, absurde, faite de rebondissements, bref le nez est une nouvelle complètement déjantée, voire kafkaïenne, qui se classe parmi les chefs d'oeuvres du réalisme fantastique.
Le nez est aussi une satire burlesque ou chaque corporation en prend pour son grade car dépeinte de façon caricaturale. Mais son auteur s'attaque surtout de façon irrévérencieuse aux fonctionnaires jugés arrivistes, corrompus, et dont l'activité exacte laisse à désirer. Cela est dotant plus cocasse lorsque l'on sait que Nicolas Gogol, dans sa jeunesse, était « monté » à Saint-Pétersbourg avec l'ambition de faire une grande carrière dans l'administration. Il n'obtiendra qu'un modeste emploi dans un ministère qu'il quittera ensuite pour faire ses premiers pas littéraires. Ces derniers sont difficiles et il est conduit à s'engager à nouveau dans l'administration pour un salaire de misère, avant que ses écrits finissent par connaître le succès.


Lien : https://iletaitunefoisdeslec..
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Le nez est une nouvelle absolument magnifique de Nicolaï Gogol qui manie parfaitement l'absurde pour se moquer de ses contemporains russes. le propos même de la nouvelle, un nez qui disparaît d'un visage pour se promener indépendamment en grand uniforme, est tout à fait inattendu, je trouve, pour l'époque et le lieu. Peut-être d'autres oeuvres avaient-elles déjà utilisé cette forme précédemment mais la postérité de le nez fait de Gogol un des pères de l'absurde en littérature. J'imagine, pour le XIXe siècle russe, le choc pour les lecteurs de devoir imaginer un nez se comportant comme une personne. C'est juste réjouissant !
J'ai lu plusieurs fois cette nouvelle et à chaque fois, à la fin, je m'attends à ce qu'on réponde à la sollicitation de Kovalev, qui brigue un poste de vice-gouverneur, en offrant ce poste non pas à lui-même mais à son nez revenu pourtant à sa place. J'aurais adoré un tel dénouement mais Gogol n'a pas poussé l'absurde jusque là.
A noter également, la mise en abyme que constitue les dernières lignes où Gogol s'interroge lui-même sur les incongruités de son récit et sur le choix d'un tel sujet par l'auteur ("Mais ce qui est plus étonnant encore, plus incompréhensible, c'est que des auteurs
puissent choisir de pareils sujets.").
C'est excellent de bout en bout et, comme c'est court, vous ne perdrez que peu de temps si vous n'aimez pas.
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Le Major Kovaliov se réveille un bon matin sans son nez ! Fait encore plus inattendu, il retrouve son précieux organe vêtu d'un costume de conseiller d'Etat et déambulant dans les rues de la ville. Kovaliov tente par tous les moyens de faire revenir ce nez à la seule place qu'il devrait occuper : le milieu de sa figure.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Gogol et son humour. J'ai apprécié ce texte absurde, tout en restant un peu sur ma faim…

S'il y a une allégorie ou un sens caché à cette nouvelle – ce qui est certainement le cas – je suis passée à côté. Sans que cela me chagrine réellement toutefois : j'ai pris cette lecture comme elle est, juste pour le plaisir de lire et sans chercher à en savoir plus sur ce qui motivait chez Gogol cette critique de l'apparat et des grades.
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Un matin, à Saint-Petersbourg, le barbier Ivan Iakovlievitch découvre avec effarement un nez dans son pain chaud. C'est celui du major Kovialov, qui se réveillant ce matin-là fait le triste constat de la disparition de son nez.

Ce major, qui se dit homme reconnu, ne peut supporter cet état des choses et se met donc en quête de son nez.

Lisez cette nouvelle, la suite vous plaira sûrement ; elle est faite de situations toutes plus absurdes, cocasses et rocambolesques les unes que les autres.

Une fois de plus, Nicolas GOGOL, l'auteur des Nouvelles de Saint-Petersbourg (Le Manteau, La Perspective Nevski...) s'amuse et se joue de l'absurdité de la situation pour nous dresser un portrait satirique de la société citadine russe de son époque.

Voici donc une nouvelle folle, qui se lit vite, car elle est courte.

Petit plus :

--> J'ai un faible pour la scène, où le major veut déposer une petite annonce.
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Temps à perdre. S'installer dans un fauteuil, au TM, brouhaha, musique, conversations, et le Nez à la main. Ce nez découvert dans un petit pain par un barbier, honnête artisan parce qu'alcoolique (je bois une bière blanche...), qui a quitté un assesseur de collège (un major, si vous préférez) pour aller se pavaner en habit de conseiller d'Etat (de brigadier...), ne manque pas de troubler. Quoique... Les fonctionnaires et de police et le médecin à qui l'on demande de l'aide (et qui bien entendu n'en donnent pas) ne semblent pas choqués outre mesure. le responsable des petites annonces (j'ai oublié son grade, ce qui est grave, parce que dans cette nouvelle, tout est affaire de hiérarchie sociale) refuse de publier une annonce aussi farfelue. Bref, tout le monde s'en fout. le major (il préfère qu'on l'appelle ainsi) se dit que ce sera plus difficile avec les filles (en face de moi, d'ailleurs, une charmante blonde...) mais garde un sang-froid à toute épreuve. Il fait bien puisque son nez lui revient, comme il était parti, mystérieusement, et qu'il peut, comme si de rien n'était, reprendre sa vie de merde.

Satyre sociale, déshumanisation, oui, bien sûr. Mais, au TM (c'est-à-dire ailleurs que dans une école), simple petite histoire absurde, comique, moqueuse. le temps à perdre a été gagné.
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Nouvelle ubuesque, surréaliste avant l'heure. Un nez qui quitte le visage de son propriétaire pour aller se promener dans tout Saint-Pétersbourg ! Comme tant d'autres au XXème siècle (mais là nous sommes en 1836) Gogol utilise le fantastique et l'absurde pour dénoncer les travers de la société : ici, l'administration tsariste, en particulier la corruption qui permet à n'importe qui devenir en deux jours un personnage important avec un poste à responsabilité. Il se permet aussi de se moquer de son lecteur, refusant de lui donner la moindre explication, le frustrant par son silence sur des éléments de l'histoire : au lecteur de faire avec, et de prendre son récit loufoque comme il veut.
C'est une des meilleures nouvelles de Gogol, en tout cas l'une des plus plaisantes. de cette bouffonnerie Chostakovitch a fait presque un siècle plus tard un opéra. le nez a aussi inspiré une pièce de théâtre et plusieurs films d'animation. Cette nouvelle qui fait un pied de nez au classique est bel et bien devenu un incontournable classique de la littérature russe.
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J'adore le fantastique, j'accepte tous les postulats de base ... d'habitude, parce que là l'auteur m'a perdue. D'accord pour la disparition du nez mais je ne peux pas l'imaginer portant un uniforme et paradant en ville, mon cerveau bloque et cherche la sortie. L'absurde est ma limite, ça se confirme une nouvelle fois. J'ai terminé ma lecture en pensant exactement les mots écrits par l'auteur : "Non, cela ne tient pas debout, je ne le comprends pas... Mais ce qu'il y a de plus étrange, de plus extraordinaire, c'est qu'un auteur puisse choisir de pareils sujets...", c'est donc qu'il m'a menée là où il le souhaitait par le bout du nez (je n'ai pas pu résister pardon).

Au-delà de ça, les policiers, journalistes, fonctionnaires en prennent pour leur grade, réel ou souhaité, autant que le major assesseur de collège causasien, le ton décalé aurait permis de passer sous le nez (trop facile le comique de répétition avec un titre pareil) de la censure, dans ce cas, je m'incline, c'est du pur génie.
Merci
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Pas mal. Mais pas au niveau d'un Rhinocéros de Ionesco. Je n'en tire qu'assez peu de choses. Aucune introspection des personnages, tout reste en surface. Une sorte de farce comme une (assez mauvaise) pièce de Molière.
Enfin bon, ce n'est jamais qu'une nouvelle...
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Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

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