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Citations sur Tarass Boulba (116)

- Attendez, attendez ; laissez que je vous examine bien à mon aise. Dieu ! que vous avez de longues robes ! dit-il en les tournant et retournant en tous sens. Diables de robes ! Je crois qu'on n'en a pas encore vu de pareilles dans le monde. Allons, que l'un de vous essaye un peu de courir : je verrai s'il ne se laissera pas tomber le nez par terre, en s'embarrassant dans ses plis.
- Père, ne te moque pas de nous, dit enfin l'aîné.
- Voyez un peu le beau sire ! Et pourquoi donc ne me moquerais-je pas de vous ?
- Mais parce que... quoi que tu sois mon père, j'en jure Dieu, si tu continues de rire, je te rosserai.
- Quoi ! Fils de chien, ton père ! dit Tarass Boulba en reculant de quelques pas, avec étonnement.
- Oui, même mon père ; quand je suis offensé, je ne regarde à rien, ni à qui que ce soit.
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En vain, quelques hommes isolés, faisant exception à leur siècle, se montraient les adversaires de ces horribles coutumes; en vain le roi et plusieurs chevaliers d'intelligence et de cœur représentaient qu'une semblable cruauté dans les châtiments ne servait qu'à enflammer la vengeance de la nation cosaque.
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Et de tous ces gens de guerre, qui s'étaient rassemblés là des quatre coins de la grande Russie, s'embrassaient avec effusion, et l'on n'entendait que ces questions confuses :
" Que fait Kassian ? Que fait Borodavka ? Et Koloper ? Et Pidzichok ?"
Et Tarass Boulba recevait pour réponse qu'on avait pendu Borodavka à Tolopan, écorché vif Koloper à Kisikermen, et envoyé la tête de Pidzichok salée dans un tonneau jusqu'à Constantinople. Le vieux Boulba se mit à réfléchir tristement, et répéta maintes fois :
"C'étaient de bons Cosaques ! "
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Tout lui (Tarass) donnait l'avantage sur le reste des chefs, et son âge avancé et sa longue expérience, et sa science de faire mouvoir les troupes, et sa haine des ennemis, plus forte que chez tout autre. Même aux Cosaques sa férocité implacable et sa cruauté sanguinaire paraissaient exagérées. Sa tête grise ne condamnait qu'au feu et à la potence, et son avis dans le conseil de guerre ne respirait que ruine et dévastation.
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Voyons,tournes-toi , Dieu que tu es drôle ! Qu 'est-ce que cette robe de prêtre ? Est-ce vous êtes tous ainsi fagotés à votre académie ?
Voilà par quelles paroles le vieux Boulba accueillait ses deux fils qui venaient de
terminer leurs études au séminaire de Kiev , et qui rentraient en ce moment au foyer
paternel .
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Le vieux Tarass pensait à son passé ; sa jeunesse que le cosaque surtout
regrette, car il voulait toujours être agile et fort pour sa vie d' aventures .
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Boulba était furieusement obstiné. C’était un de ces caractères qui ne pouvaient se développer qu’au XVIe siècle, dans un coin sauvage de l’Europe, quand toute la Russie méridionale, abandonnée de ses princes, fut ravagée par les incursions irrésistibles des Mongols ; quand, après avoir perdu son toit et tout abri, l’homme se réfugia dans le courage du désespoir ; quand sur les ruines fumantes de sa demeure, en présence d’ennemis voisins et implacables, il osa se rebâtir une maison, connaissant le danger, mais s’habituant à le regarder en face ; quand enfin le génie pacifique des Slaves s’enflamma d’une ardeur guerrière, et donna naissance à cet élan désordonné de la nature russe qui fut la société cosaque (kasatchestvo). Alors tous les abords des rivières, tous les gués, tous les défilés dans les marais, se couvrirent de Cosaques que personne n’eût pu compter, et leurs hardis envoyés purent répondre au sultan qui désirait connaître leur nombre : « Qui le sait ? Chez nous, dans la steppe, à chaque bout de champ, un Cosaque. »
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À cette heure, Balaban inclina sa tête, sentant les poignantes approches de la mort, et dit d'une voix faible :
"Il me semble, seigneurs frères, que je meurs, d'une bonne mort. J'en ai sabré sept, j'en ai traversé neufs de ma lance, j'en ai suffisamment écrasé sous les pieds de mon cheval, et je ne sais combien j'en ai atteint de mes balles. Fleurisse donc éternellement la terre russe !"
Et son âme s'envola.
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Steppes, steppes , bon Dieu que vous êtes belles !
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Quand un homme devient amoureux, il est comme une semelle qu'on met tremper dans l'eau pour la plier ensuite comme on veut.
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