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3,84

sur 234 notes
Cette bande dessinée illustre plutôt bien les errements du système économique russe après la chute du communisme. Elle démarre très fort en campant trois personnages : Slava qui donne son nom au titre, Dimitri le pilleur des richesses communistes à l'abandon et Nina, jeune femme soucieuse de préserver les gens de sa vallée menacés économiquement par la fermeture de l'usine qui les faisait vivre.

Dommage que l'histoire s'enlise trop vite dans des longueurs que j'ai trouvées assez vite lassantes et qu'elle ne débouche pas vraiment sur un dénouement, mais il ya un deuxième tome qui va probablement clarifier les choses.

Le dessin est assez séduisant avec de belles couleurs, surtout pour les scènes dans la nature, les expressions des protagonistes traduisent très bien leurs sentiments, exprimés ou tus.

L'humour est au rendez-vous avec quelques bonnes répliques, lucides sur la situation de la Russie immédiatement après la chute du communisme, l'ensemble reste acceptable même si les premières pages laissent espérer mieux.
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Une BD qui se passe en Russie post soviétique, à l'époque d'Eltsine, c'est suffisamment rare pour ne pas me tenter.
Alors, qu'en est-il après 96 planches ?
Le travail de l'auteur est encore une fois de très bonne qualité. Pierre-Henry Gromont à l'art de raconter une histoire et de développer ses personnages en nuances de gris qui apporte crédibilité et réalisme. L'histoire façon road trip de ces escrocs qui veulent profiter de la déliquescence de la Russie dans les années 1990 est dense, nerveuse et presque toujours surprenante. Il faut oublier les codes narratifs classiques, l'auteur nous prenant souvent à contre-pied. le scénario est plus guidé par les personnages que par une véritable intrigue, mais c'est justement ce qui le rend frais et spontané.
Le personnage de Slava est le plus intéressant car les différentes briques de sa personnalités s'entrechoquent souvent de façon contradictoire devant le monolithisme de son copain Lavrine, par exemple, un profiteur total, mafieux à la petite semaine. On aperçoit aussi aux détours des nombreuses péripéties de notre duo, qui devient vite un quatuor improbable (avec un Volodia souvent très drôle), l'état de délabrement des industries soviétiques et le rôle croissant et inquiétant de la mafia russe.
Le tout avec un détachement et un humour toujours présents.
Les dessins de Pierre-Henry Gromont sont particuliers. Il faut s'immerger à l'intérieur, les accepter pour profiter du roman graphique. C'est sur que ce n'est pas la ligne claire mais l'ambiance russe est pour le coup excellemment rendue. Ce côté désabusée et détaché de l'existence, cet humour souvent à froid, et ce verre de vodka indispensable pour faire passer le tout.
Une belle réussite qui semble n'être qu'un premier tome. Vivement la suite !
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Club N°49 : BD sélectionnée
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Un premier opus où l'on rencontre quatre personnages hauts en couleurs dans la Russie post-soviétique.

Volodia, un escroc notoire qui a trop bien compris les nouveaux ressorts de l'économie de marché et cherche à s'enrichir sans scrupules.

Un peintre déchu (un peu perdu).

Nina et son père qui s'accroche aux restes d'une vieille mine isolée au milieu de nulle part.

Des personnages attachants dans une Russie enneigée !

Julien
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Récit tragicomique d'un duo improbable sur l'après Eltsine.

Dans cette déliquescence de l'URSS, des escrocs vont dépecer cet empire et pour beaucoup devenir milliardaires sur le dos du peuple russe.

Malgré le côté un peu farce, cette BD équivaut à un bon reportage sur cette époque.

Franck
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Quelle facilité dans le dessin !!!

Une case peut être un dessin animé à elle seule.

Aaricia
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La Russie après l'effondrement du bloc de l'est...

Tout s'achète et tout se vend pour un duo de pieds nickelés improbable !

Une histoire tragi-comique réjouissante !

Isabelle
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La Russie d'après Eltsine, son lot de losers qui tentent de tirer partie de la situation.

J'attends la suite !

Xel
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Slava Segalov et son ami Dimitri Lavrine se retrouvent après la chute de l'URSS, pendant les années Eltsine, à « faire du commerce », pillant les anciens sites industriels et autres bâtiments soviétiques pour de riches commanditaires. Slava, ex-artiste peintre doté d'une certaine candeur a des scrupules à agir de la sorte, alors que Lavrine, sans état d'âme, compte bien profiter du chaos qui règne dans le pays pour s'enrichir. Mais dans cette foire où tout se vend et tout s'achète les deux associés vont être confrontés à beaucoup plus gros qu'eux, des hommes sans foi ni loi bien décidés à s'emparer de la totalité des richesses du pays...

Même s'il a choisi délibérément l'humour, Pierre-Henry Gomont décrit un drame. Celui d'un pays où désormais la seule loi qui vaille est la celle du plus fort, au détriment d'un peuple russe dessaisi jusqu'à son outil de travail, qui n'aura de cesse de retrouver un peu d'ordre. Illustré par de superbes dessins entre les paysages enneigés des montagnes du Caucase et l'architecture d'ampleur de l'époque soviétique, un premier tome éminemment d'actualité qui est une vraie réussite.

Merci à Babelio et aux Éditions Dargaud
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J'ai bien aimé la préface de Pierre-Henry Gomont qui nous avoue que lorsqu'il a terminé l'écriture de ce récit, il n'y avait pas encore eu la guerre qui se joue actuellement en Ukraine. En effet, il s'agit d'une BD sur la Russie post-communiste.

On peut en effet comprendre l'avènement de Poutine si on se remet dans le bain des années 90 à savoir les années Eltsine. Il faut dire que les 70 années de communisme ont plutôt façonné la Russie dans une dictature sans nom. L'idéal communautaire pour le bien du peuple a été bafoué pour servir une bande d'apparatchik.

Quand le mur est tombé entraînant avec lui le régime de Gorbatchev, il y a eu une espèce de chaos où régnait la loi du plus fort. C'est le règne où les biens ont été distribué à quelques oligarques surpuissants qui se sont imposés à force de corruption. On verra de nombreux exemples dans la présente histoire et cela fait froid dans le dos.

Notre jeune héros qui fut artiste peintre a grandi dans un monde qui ne faisait pas la différence entre escroc et marchand. On voit également qu'il s'est mis au service d'un homme sans foi ni loi qui vole les biens ne lui appartenant pas pour en faire son profit. C'est le capitalisme dans ce qu'il a de plus sauvage.

Evidemment, cet état de fait a amené Poutine au pouvoir, lui qui fut un ancien du KGB. le peuple l'a choisi. Il est désormais poursuivi pour crime de guerre par la Cour pénal international reconnu par plus de 123 états sur les 193 composant le monde. Gageons que ce dirigeant sera un jour condamné après un jugement équitable. Il est de toute façon déjà condamné par L Histoire.

Slava a des allures de récit comique mais le propos est tout de même assez sérieux. La fin de ce premier tome sera d'ailleurs assez salvatrice.

J'ai plutôt bien aimé cette lecture malgré quelques longueurs.
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Artiste peintre sans succès, Slava s'est associé à Lavrine, un trafiquant qui profite de toutes les opportunités qu'offre la chute de l'URSS pour tenter de s'enrichir.
Un soir, dans la montagne, leur camionnette est attaquée par des brigands. Ils sont sauvés par l'intervention de Nina qui, avec son père, se bat pour sauvegarder la mine qui fait vivre la région. Lavrine va évidemment avoir une idée pour récolter l'argent nécessaire à ce sauvetage...

L'idée de base de cette BD, profiter de l'instabilité qu'a générée la chute de l'URSS pour développer les aventures de Slava, est intéressante. Cela m'a rappelé celles du lieutenant Blueberry (Charlier et Girault, éditions Dargaud), dans un autre contexte en recherche de stabilité, celui de la conquête de l'ouest américain ; aventures qui ont égayé ma jeunesse et que je relis toujours avec plaisir...
D'ailleurs, il y a un peu du personnage de Blueberry chez Slava : mauvais garçon au grand coeur ; à moins que ce ne soit l'inverse ?
J'ai donc apprécié cette découverte, avec quelques bémols.
D'abord, il me semble qu'il y a des longueurs dans le récit. Peut-être par soucis de bien positionner les personnages dans ce premier tome ? Mais j'ai parfois eu envie de vite tourner certaines pages...
Ensuite, j'ai trouvé les dessins un peu trop simples et hachés, manquant parfois de couleurs... Mais j'ai découvert la BD il y a sans doute trop longtemps et j'ai souvent du mal à m'adapter à la BD actuelle.
Enfin, le graphisme des textes ne facilite pas la lecture, et c'est dommage.
Mais laissons l'auteur évoluer et tenir compte des retours des premiers lecteurs. J'ai très hâte de lire la suite !

Je remercie Babelio et les éditions Dargaud de m'avoir fait découvrir cette BD et son auteur.


Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Cette fois, c'est à jamik que je dois cette lecture, d'ailleurs signalée comme "coup de coeur" à la bibliothèque.
Slava, un artiste engagé, a été démobilisé par le démantèlement de l'Union Soviétique. Il lui faut bien alors se nourrir et il ne va pas choisir le bon chemin puisqu'il s'associe à un escroc de taille, dans tous les sens du terme : Lavrine.
Les images montrent la Russie post-soviétique, avec ses constructions sans grâce, ses bassins industriels en déshérence, ses ouvriers désespérés. Et les oligarques pleins de fric et prêts à tout acheter qui ait un peu de valeur et ce, à n'importe quel prix. Une vraie manne pour les magouilleurs.
J'ai tout aimé, histoire, dessins, couleurs. Tout.
Et je vais lire la suite dans la foulée.
Je me surprend moi-même: voilà que j'apprécie la BD. Qui l'eut cru ?
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Bande dessinée très sympathique qui raconte cette période adorée des occidentaux pendant laquelle ce grand pays voisin était dépecé de toutes parts, de l'intérieur comme de l'extérieur, par tous les mafieux du monde, ceux qu'on qualifie d'oligarques là-bas et de capitaines d'industrie ici car ils portent bien et délèguent le sale boulot plus discrètement.
On suit dans cette bande dessinée des petits joueurs, un arnaqueur de pacotille et un artiste maudit en prise avec la grande histoire du pays, celle qui voit un peuple fier de ses usines et de ses mines aux prises avec la chute du système soviétique à bout de souffle.
Les personnages sont caricaturaux à souhait, ce qui les rend potentiellement attachants. A différents degrés selon son orientation politique et sa perception de l'histoire de la Russie...
Les dessins sont du pur Pierre-Henry Gomont, donnant l'illusion de simplicité et de naïveté, mais réussissant des compositions remarquables. Il joue habilement avec les couleurs et les volumes pour créer une atmosphère qui rend parfaitement le gigantisme de la Russie et de son architecture soviétique.
Un bémol : son introduction. Je trouve personnellement dommage qu'il sente le besoin de se justifier de nous proposer une bande dessinée sur la Russie.

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Premier tome de ce qui s'annonce être une trilogie, Pierre-Henry Gomont mêle habillement fiction, Histoire et humour pour nous conter les aventures de Dimitri Lavrine et son acolyte Slava Legalov qui, dans la Russie des années 90 vont profiter de l'arrivée du capitalisme pour s'enrichir, enfin, essayer.
L'auteur réussi avec talent à nous présenter cette société russe postsoviétique et par quelques flashbacks, il revient sur la 'URSS communiste et ses désillusions. Un album intéressant à lire.
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Slava c'est l'histoire d'un jeune peintre un peu désoeuvré qui assiste à la fin de son monde , la fin de l'URSS .
Période troublée où tout est permis , où on passe d'un système communiste verrouillé à l'anarchie la plus complète , période qui va voir la naissance très mal vue par les personnes plus âgées des nouveaux riches, qui vont faire fortune en pillant le pays sans vergogne .
Une triste période où la loi du plus fort domine , où tous les excès sont permis , pillages de bâtiments sans état d'âme .
Dans tous les cas , c'est le peuple qui trinque .
Très belle évocation de l'époque des années 90 .
Merci aux éditions Dargaud et à #netgalley .
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