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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a des livres que l'on voudrait aimer.
Parce que le sujet.
Parce que l'objet.
Cette couverture délicate, très douce.
Cette idée de départ si belle. Une jeune femme, Leïla confectionne sa robe de mariée à partir des lettres envoyées par son fiancé alors loin d'elle.
Chacune des lettres, avant d'être assemblée aux autres, dans une sorte d'ordre chronologique et selon un plan pré-établi ravive des souvenirs, des moments passés à deux. Plus que des lettres, ce sont des morceaux de vie qui vont constituer le vêtement final. Au fil du montage, on en apprend un peu plus sur Leïla et Dan ainsi que sur la raison qui a poussé la jeune femme à procéder ainsi.
Alors ? Qu'est ce qui ne m'a pas plu ?
Disons que je n'ai pas été convaincue. Il y a quelque chose qui ne marche pas. Un décalage entre une écriture trop précieuse, un style parfois ampoulé et un contenu très terre à terre. L'idée qui aurait nécessité de la simplicité dans l'exécution, une certaine épure est finalement gâchée par trop de lourdeur. J'ai regretté aussi une absence de psychologie fouillée des personnages ; ils ne sont qu'effleurés, du coup on ne vibre pas.
Dommage, c'était pourtant prometteur.
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Court roman? Longue nouvelle? Après tout qu'importe, puisque seul compte le plaisir que l'on prend à découvrir cette histoire aussi originale que prenante.
Tout commence par une séance photo dans un bel endroit à la campagne. Si le photographe est satisfait de ses prises de vue, son modèle, une jeune femme en robe de mariée, a le regard un peu perdu.
Mais on n'en saura pas davantage pour le moment, car Claire Gondor revient en arrière et nous entraîne alors dans le quotidien de Leïla. Au fil des pages, on comprend que cette jeune femme vit séparée de son homme. Dan est parti dans un pays chaud, laissant Leïla à une solitude bien difficile à combler. Toutefois, un peu comme au temps des croisades où les épouses comblaient l'attente du retour de leurs preux chevalier en effectuant des travaux d'aiguille, Leïla crée une robe avec son bien le plus précieux: les lettres qu'elles reçoit régulièrement de Dan et qui l'émeuvent tant. Elle ne sait trop comment est né cette idée, mais elle y voit un moyen de conjurer son sort funeste « La vie n'attendait pas que Leïla se relève. Il fallait construire à présent, et rassembler les morceaux de son existence en miettes. Les reprendre à l'aiguille, les ramasser au fil, en suivant les courbes d'un patron de robe. Suturer la douleur pour la faire taire enfin. »
Si on ne saura jamais vraiment quelle mission a été confiée à Dan, on va en apprendre un peu plus sur leur relation, leur rencontre, leur amour naissant et leur projet de mariage. On va aussi aussi découvrir que Leïla vient d'Afghanistan. Un pays qu'elle a fui avec sa famille et dont elle conserve la nostalgie. Des souvenirs entretenus par sa tante Fawzia, détentrice des belles histoires, des légendes et des recueils de poésie qui vont nourrir l'imaginaire de sa nièce autant que sa mélancolie.
L'auteur brode son récit jusqu'à la 54e et dernière lettre, posant en quelque sorte la dernière pièce d'un puzzle qui révèle alors l'oeuvre dans sa totalité. C'est finement joué, tellement même que l'on aurait aimé suivre cette belle langue encore un peu plus. Après avoir publié des recueils de nouvelles et des poèmes, c'est un peu comme si Claire Gondor n'avait pas osé franchir totalement le pas vers le «vrai» roman. Quoiqu'il en soit, on se réjouit de cette découverte et on attend le prochain roman, plus étoffé, avec impatience !
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Pénélope, Arachné, les Moires, ces fileuses et tisseuses occupent une place particulière dans notre imaginaire. Erigées en récits, leurs histoires mettent en jeu la symbolique du fil de la vie et des épreuves auxquelles l'âme des mortels est confrontée. C'est ce même motif qui s'entrelace à l'histoire que nous raconte Claire Gondor. L'histoire de Leïla, la jeune et triste fiancée, qui prépare sa robe de mariage avec les fils du deuil.
Une robe traditionnellement blanche sur laquelle elle coud les mots d'amour envoyés par Dan, son fiancé parti au loin. Chaque carré de papier est chargé des moments du passé, que Leïla revit avant de les vouer à son vêtement de mariage. A la déchirure de l'adieu elle oppose l'indestructible lien des souvenirs assemblés en mosaïque de vie et au blanc des noces heureuses s'oppose le noir de l'écriture endeuillée. Geste de résilience. Geste libératoire de qui se revêt d'amour et de chagrin pour mieux choisir la vie dans tout ce qu'elle peut tenir en réserve de joies et de tristesses. La symbolique est lumineuse, précieuse de toutes les interprétations qui peuvent venir encore l'enrichir.
L'histoire est magnifique, vraiment superbe, d'une force, d'une poésie et d'une douceur admirables.
Et j'ai trouvé tellement, mais tellement dommage que l'écriture ne l'accompagne pas plus étroitement ! Pour le coup, elle ne m'a pas semblé parvenir à tisser l'essentiel, à tramer un texte chatoyant, avec des mots qui remuent l'âme et les tripes et qui le subliment pour le rendre inoubliable.
Il me reste l'impression d'un joli premier roman mais qui ne m'a pas tenu toutes ses promesses.
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Voici un premier roman de la sélection des 68 premières fois.

Leïla assemble un ouvrage avec les 56 lettres format post-it qu'elle a reçues de son fiancé Dan parti à 7000 kms pour une mission qui n'est pas précisée, on peut imaginer qu'il est sur un territoire en guerre.
Elle passe ses nuits à coudre ce qu'on comprend rapidement être une robe. Un travail solitaire pour un projet fou qui lui permet de combler le vide. "Un ruban de mots perpétuel, une bobine de souvenirs qui se déroulerait, éternelle, autour de son corps orphelin."
Dommage que la quatrième de couverture, que je n'avais pas regardé avant ma lecture, en dise, comme trop souvent, beaucoup trop...

Chaque lettre qu'elle sort de sa boite pour les ajuster avec les motifs de tissu qu'elle brode, la ramène à un souvenir, un sentiment du temps de leur vie commune.

Un très joli titre, une belle couverture et une idée on ne peut plus originale mais au final cette lecture a été une déception.
Cette histoire ne m'a pas fait vibrer, peut-être à cause du style trop emphatique par moments. Les personnages m'ont laissée à distance, leur psychologie étant, à mon goût, insuffisamment développée.

Une lecture que je n'ai pas trouvée désagréable mais dont j'attendais plus.




Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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La mariée était presque en noir...Vêtue d'une robe de papier couvert d'encre, elle pose devant le photographe, absente. Seule.

Pendant des semaines, elle a cousu point à point cinquante-six lettres de petit format ensemble, faisant ainsi un patchwork qui ne doit rien au hasard, placé peu à peu sur le mannequin de couturière qui trône dans sa chambre. Avec minutie, avec obstination et réflexion, elle assemble les morceaux de papier auxquels elle attribue une place selon leur contenu. Sur le sternum, un papier plus épais, qui soutiendra le tout et son moral en même temps. Sur le sein droit, les mots qui racontent leur première nuit d'amour. Sur le coeur...quoi d'autre ? Car Dan,son amour, amant blond et athlétique, est parti loin, dans l'insoutenable chaleur du Soudan.

Et à chaque moment de couture, Leïla associe les mots de son amoureux, les parfums de son corps, le grain de sa peau, leurs couleurs contrastées, elle toffee, lui, craie. En longues volutes poétiques, Leïla restitue le passé, les moments de douceur, de furie, de calme et de passion, les rires et la fête.
Mais elle évoque également ce qui fait sa vie, petite Afghane réfugiée en banlieue parisienne, les soirées de joutes poétiques et de contes en persan dits par la tante Fawzia, celle qui sait apaiser les chagrins et redonner l'espoir. « Elle avait montré à sa nièce qu'elle n'était pas son chagrin, qu'elle ne lui était pas éternellement associée. Au-delà ou à côté, subsistait une part d'elle-même intacte, radieuse, une Leïla avide de fables et d'évasion. […] Tout passe, tout s'évapore. Les larmes aussi. »


Le ton est doux et léger, sans la pesanteur du drame sentimental. Les évocations, délicates comme des esquisses japonaises. Les sensations, fluides et légères, sensuelles et rieuses. le style peut-être un brin trop travaillé a pour effet sur certains lecteurs qu'on n'entre pas vraiment dans la vie de Leïla.Mais il faut sans doute y voir un défaut de débutante. Attendons la suite.

Lu dans le cadre des 68 1ères fois.

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Déjà, la couverture du livre est attirante, discrète et jolie, claire et parsemée de touches noires… des mots… elle donne envie d'ouvrir et de voir ce qui se cache derrière ce titre aux allures de jeu de mots "Le coeur à l'aiguille". le coeur à l'aiguille, c'est le titre du premier roman de Claire Gondor.

Et là commence… ou bien finit, peut-être, l'histoire de Leïla. Elle commence par cette phrase "La photo serait belle assurément." Leïla est une jeune fille, elle vit dans la région parisienne et pleure l'absence de Dan, son amoureux, parti se battre à Khartoum. Dan écrit des lettres, enfin, plutôt des petits mots sur des petits papiers. Et Leïla, couturière décide d'en faire sa robe de mariée…

Le récit a quelque chose de suranné. Il est tout en douceur, élégant, gracieux. L'écriture est coquette, poétique, aérienne "Le soir tombait sur le canal. La terre semblait s'ouvrir pour laisser monter le brouillard". Elle touche aussi à la passion, au charnel "Femme de chair et de papier, revêtue de ses mots à lui…. Ils épousaient son corps, ils épousaient son âme". Tout me semble délicat, dans ces mots choisis qui traduisent l'amour de Leïla. le thème est original qui consiste à coudre ces lettres sur des carrés de tissu, à les positionner de façon très précise, à les relire avant de les utiliser.

Et pourtant, pourtant le charme n'opère pas complètement. Ma lecture est distanciée, je lis mais ne ressens pas. Je ne ressens pas d'empathie pour cette jeune fille, je ne ressens pas de crainte pour son compagnon en danger. J'ai l'impression de me regarder lire. Mais les personnages ne me parlent pas. Pourquoi ? Les morceaux de lettres prennent-ils la place de celui qui les a écrites ou de celle qui est en train de les assembler au point de les cacher ? M'aurait-il fallu davantage de détails sur la vie de chacun ? Dan ne révèle rien de ce qu'il vit au loin… ce manque nuit-il à l'intérêt ? Leïla me paraît fade, son amour pourtant sincère n'a pas l'éclat que certaines phrases laissaient imaginer. Sans doute aurait-il suffi de presque rien pour pallier ce manque, cette déception, ce goût d'inachevé. C'est joli, raffiné, mais sans véritable saveur.
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Leïla vit à Paris, elle reçoit des lettres de son fiancé Dan parti au combat à Khartoum pendant 7 mois. de ces 56 bouts de papiers Leïla fait 56 fragments de tissu blanc qu'elle coud sur sa robe de mariée.
« Cinquante-six carrés blancs éparpillés sur le guéridon. Cinquante-six bouts de papier barrés de quelques signes. Cinquante-six lettres, à peine, plutôt des haïkus de lettres : une phrase ou deux, une signature, un baiser- les lettres de Dan, plus précieuses que tout. »
Chacune de ces lettres a une place bien précise sur cette robe correspondant à des bribes de souvenirs vécus avec son amoureux.
« Elle suivait un plan précis, elle s'était même dessiné un patron. Elle ne créait pas au petit bonheur. le grand projet de sa vie de femme, passé au filtre de ces heures, de ces jours, de ces mois en suspens, avait longtemps infusé en elle, avait poussé comme l'ancolie au milieu de la friche. »

Une couverture pleine de douceur, très prometteuse pour moi mais la magie n'a pas opéré. L'écriture est délicate, féminine. L'idée est originale mais les personnages de Leïla et Dan sont restés en surface. 95 pages de reconstitution d'un puzzle m'ont semblé trop lourdes. le texte manque d'intensité, de réflexion sur cette fameuse robe de mariée. On revit les souvenirs amoureux de Leïla à travers les lettres mais je ne suis pas parvenue à ressentir ce petit quelque chose de touchant, peut-être que ce n'était pas le bon moment de lecture pour moi !

Lien : http://mesecritsdunjour.cana..
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