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«  Qu'un jardin est beau parmi les difficultés et les passions de l'existence » .

«  Celui qui plante une semence sème la vie » .

Deux extraits de cet ouvrage captivant, addictif , profondément émouvant lu d'une traite ou presque malgré les 469 pages , qui nous plonge au coeur des années 50, dans le Québec rural d'alors.

Il conte l'histoire de la mère de l'auteure.

Sur fond de conflit entre Canadiens anglophones et Canadiens francophones , Maggie , 15 ans est fière d'être la fille de l'Homme qui SÈME, son père Wellington Hugues amoureux des plantes et de la nature , canadien anglophone, horticulteur, propriétaire du Magasin Semences Supérieures /Seeds , à 80 kms , au sud de Montréal , dans les Cantons de l'Est , marié à une Canadienne française , d'origine modeste ..

Maggie a trois soeurs et un frère ,à seize ans elle tombe enceinte de son jeune voisin Gabriel, fermier, qu'elle aime éperdument .

Quand ses parents l'apprennent , ils éloignent Maggie chez son oncle puis la forcent à abandonner le bébé : Élodie , dès la naissance.
Celle- ci grandit dans un orphelinat dans des conditions difficiles .
.
Enjeu de sordides enjeux financiers, sous le règne du premier ministre Maurice Duplessis les religieuses, l'église toute puissante et le gouvernement provincial décident de convertir les orphelinats en hôpitaux psychiatriques , un moyen de s'en mettre plein les poches et d'obtenir des subventions du gouvernement fédéral .
Les orphelines sont ainsi considérées comme des déficientes mentales : affamées, obligées de travailler , sans éducation , dans la contrainte, battues , trépanées , voire assassinées parfois dans l'indifférence générale.

Ces jeunes filles «  non désirées » , oubliées, subiront le mépris des religieuses qui leur reprochent «  la faute de leur mère » , enfermées, elles endureront de terribles sévices ... côtoieront des malades mentaux ...

La situation est la même pour des milliers d'autres orphelins québécois comme Elodie .
Maggie s'est mariée mais cherchera sa fille pendant des années ....

Enfin libérée à 17 ans , Elodie est projetée dans la vraie vie sans aucun repère, ne connaissant pas les choses les plus rudimentaires ...
Je n'en révélerai pas plus , bien sûr .
Un roman doté d'une très belle plume , pétri d'émotions , révoltant, pour mon coeur de femme et de mère .
Un contexte social et politique sidérants , bonnes moeurs , opprobre sociale, secrets , dissimulations , destructions de dossiers , transferts , mensonges, sévices , faux décès , détournements d'identités , une page très sombre , SINISTRE de l'Histoire du Canada ..
Un ouvrage éclairant que l'on ne lâche pas !

«  Avec ses fenêtres à barreaux , ses couloirs caverneux et sa forte odeur d'eau de javel, le pavillon psychiatrique donne froid dans le dos .
Maggie balaie l'étage du regard .Il y règne une propreté et un silence menaçants » .
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Un coup de coeur en librairie pour le titre et la 1ère de couverture qui s'est confirmé à la lecture !

Si l'écriture est plutôt simple et sans fioriture, elle est fluide et agréable. J'ai littéralement dévoré ce livre en étant happée par l'histoire, toujours avec la hâte de connaître la suite des événements.

Un roman poignant basé sur une histoire vraie aussi sordide soit elle : les orphelins de Duplessis.
Duplessis étant le Premier ministre du Québec à l'origine de la déclaration des orphelinats en institutions pour malades mentaux, avec la complicité de l'Eglise catholique.
Du jour au lendemain, les orphelins deviennent des malades mentaux. Plus d'éducation ou de loisirs, les jeunes sont ainsi traités comme des patients en psychiatrie. Et, à l'époque, les traitements psychiatriques étaient plus que douteux, avec des traitements, médicamenteux et physiques, indignes.

Et l'on en vient à ce sujet dans le roman car Maggie, une jeune canadienne rurale est éperdument amoureuse de son voisin, un jeune canadien anglais. Or, une guerre entre les origines françaises ou anglaises est fortement marquée en province (ce que j'ignorais par ailleurs). Ses parents décident de l'éloigner et l'emmènent travailler chez son oncle et sa tante pendant la période estivale. Elle découvre alors qu'elle est enceinte.
Pour ne pas déshonorer sa famille, ses parents l'isolent chez son oncle et sa tante pendant la durée de la grossesse jusqu'à l'accouchement. le bébé est alors confié à un orphelinat.

Au fil des chapitres, on découvre la vie de la mère et la fille qui ne se connaissent pas mais chacune a l'autre à l'esprit. Maggie est incapable d'oublier Elodie, sa fille qu'elle a dû abandonner sous la contrainte. Et Elodie, quant à elle, s'interroge sur les raisons qui ont poussé ses parents et surtout sa mère, à ne pas la garder.
C'est l'histoire de ces deux esprits tourmentés que nous narre l'auteur, avec l'histoire des orphelinats de Duplessis pour toile de fond.

Un roman passionnant, addictif et surtout émouvant pour lequel j'ai découvert de nombreux aspects de la culture canadienne de l'époque.
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Dans les années 50, au Québec, Maggie tombe enceinte à 16 ans de son séduisant voisin. Pour protéger sa réputation, elle est mise à l'écart et son enfant placé dans un orphelinat. Quelques années plus tard, les orphelinats sont transformé en hôpitaux psychiatriques et les enfants décrétés malades mentaux. Pour la fille de Maggie, c'est le début de longues années de calvaire et pour sa mère celui d'un long parcours du combattant pour la retrouver.

Gros coup de coeur pour ce roman basé sur un fait historique dont je n'avais jamais entendu parler (j'en suis même étonnée). J'ai été révoltée par le traitement infligé aux orphelins, considéré comme des objets de péchés et à qui on a fait subir le pire: violence, viols, privations...
J'ai dévoré les 450 pages en deux jours, passionnée par l'histoire de Maggie et de sa fille, par les combats de chacune. Il n'y a aucun temps mort dans ce roman et j'ai eu du mal a le lâcher avant de savoir le fin mot de l'histoire. J'ai A-DO-RE! J'ai déjà hâte de me plonger dans la suite des aventures de la famille Phénix.
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Tout d'abord Merci à #NetgalleyFrance et aux Éditions Presses de la cité pour cet envoi.

Voici le sixième roman de Joanna Goodman et pourtant le premier traduit en français. Un roman passionnant car l'auteure avec Élodie, ce bébé abandonné, va aborder la vie en orphelinat. Les premières années ne sont pas toutes noires pour Élodie, les soeurs étant attentives à ces petites filles. Mais en 1955, lorsqu'une loi va transformer les orphelinats en hôpitaux psychiatriques tout bascule. En effet à cette époque le gouvernement de Duplessis "subventionne" plus les hôpitaux que les orphelinats, ainsi pour des raisons budgétaires des milliers d'orphelins sains d'esprit vont se retrouver déclarés malades mentaux! Dans ce roman ce fut le cas d'Élodie. A partir de là, terminé les études et le peu d'affection qu'elles pouvaient recevoir. Les soeurs s'occupant de ces orphelines leur feront en plus payer le "péché" de leurs parents d'avoir eu un enfant hors mariage! Les orphelins de Duplessis ont réellement existé, cette période de l'histoire du Québec m'était inconnue et m'a révoltée et outrée. Merci à l'auteure d'avoir mis en avant cette triste période de l'histoire de son pays, pour la révéler à tous.

En parallèle nous allons suivre Maggie qui va continuer sa vie avec cette blessure. Cet abandon a aussi fait basculer sa vie, elle s'est retrouvée éloignée du magasin de son père dont son rêve était de prendre la suite, éloignée aussi de Gabriel son premier amour. Elle va continuer sa route et épouser Roland banquier, rêvant de fonder une famille. Mais avec ce secret qui la hante comment avancer? Cependant le destin remettra Gabriel sur sa route... Une histoire d'amour vibrante, entière et juste portée par deux personnages forts et attachants.

Les personnages secondaires comme les parents de Maggie et la soeur de Gabriel ne sont pas en reste, et leur complexité les rend attachants et entiers malgré certains choix discutables, l'autrice les dépeint avec beaucoup de bienveillance pour nous permettre de les comprendre.

La plume est fluide, elle porte parfaitement cette histoire captivante, révoltante. Une lecture addictive qui m'a vraiment émue jusqu'à la fin. Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans cette histoire et découvrir à travers le regard de Maggie et Élodie une page sombre de l'histoire.


Lien : https://leslecturesdemamanna..
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C'est le livre le plus triste que j'ai lu depuis longtemps : préparez vos mouchoirs ! Je ne voulais pas croire que l'évènement historique au coeur de l'intrigue était vrai, mais si, cela s'est bien produit ! Heureusement, le roman se termine avec de l'espoir... Il n'empêche que j'ai passé la semaine à pleurer :)
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Émouvante histoire sur fond de conflit entre Canadiens anglophones et Canadiens francophones. Maggie, fille d'un père anglophone et d'une mère francophone se range du côté de son père qui aime la nature, les plantes, les jardins. À l'adolescence toutefois, c'est l'amour de Gabriel, Canadien francophone et pauvre qui s'empare d'elle. Jamais elle ne l'oubliera mais forcée par sa famille, elle doit passer un an chez son oncle et sa tante pour dissimuler sa grossesse puis abandonner son bébé qui vivra en orphelinat . Ensuite la petite fille, enjeu de sordides intérêts financier de même que les autres orphelines, ira dans un hôpital psychiatrique alors qu'elle est en parfaite santé. Quant à sa mère, parviendra-t-elle à oublier son premier amour, sa fille abandonnée dans un mariage de raison ? " Tu quitteras ton père et ta mère ." Cette injonction biblique, pourra-t-elle la suivre pour réaliser ses propres choix et décider elle-même de sa vie ?
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J'aime passionnément les histoires.
Toutes les histoires.
Celles que l'on me racontait, petite, à côté de mon frère jumeau et de ma soeur,
Celles que je lis à ma fille, le soir, pour saupoudrer son sommeil de quelques gouttes de poésie,
Celles que je conte aux enfants qui s'assoient, les yeux brillants, le coeur au bord des lèvres, devant moi sur le parquet de la bibliothèque dans laquelle je travaille,
et celles que je lis toute seule, pour faire battre mon coeur et résonner mon âme, depuis que j'ai l'âge de le faire.

J'aime les histoires et ce qu'elles nous disent,
là où elles cognent, frappent et s'enfouissent.
J'aime les débuter, la mine réjouie, les sens en éveil,
J'aime les déflorer, les découvrir, les défricher,
et j'aime les terminer, les enfermer dans ma poitrine pour ne plus les oublier,
puis les faire voler aux quatre vents pour les voir essaimer ailleurs,
dans d'autres coeurs et d'autres rues.

Certains livres changent des vies,
certaines histoires transforment, aiguillent, animent.
D'autres existent pour la seule joie d'exister mais elles savent arriver à point nommé.
Là où il faut.
Pile. Là où il faut.
Et quand il le faut.

Le Pavillon des orphelines de Joanna Goodman est de celles-ci. Celles qui ne brillent ni par leur style, ni par l'originalité de leur récit,
mais qui rayonnent comme jamais.
Par leur voix, la voie qu'elles indiquent et ce qu'elles disent entre les lignes et derrière les mots :
l'amour, la résilience, la patience et la douleur.

Cela faisait des mois que je ne m'étais pas retrouvée à deux heures du matin, enfouie sous mes couvertures, incapable d'arrêter ma lecture. Adolescente, cela m'arrivait tout le temps. J'étais même biberonnée à cette sensation, à ce plaisir indicible, à cette joie sublime de la lecture lorsque le monde est à l'arrêt. Endormi. Paisible.
Et en moi : une tempête, un tourbillon, des émotions à n'en plus savoir qu'en faire.

Cette fois encore, tout autour, le silence,
et au milieu, à l'intérieur, partout :
comme un gong tibétain, une résonance : le Pavillon des orphelines.

J'ai bien conscience que le résumé de ce roman, en quatrième de couverture, a un petit air de déjà vu, de déjà lu. C'est vrai et c'est indéniable. Mais il y a tellement de grâce, de douceurs et de passions entre les pages de cette histoire – que l'on tourne à toute vitesse, dois-je le préciser ? – que je ne peux que vous conseiller d'y tremper un oeil et un orteil. Il y a de grandes chances que vous vous trouviez la tête sous l'eau et le coeur en pagaille plus vite que vous ne l'aviez imaginé !

Aujourd'hui, je dois l'admettre, je suis à nouveau prête. À quoi me direz-vous ? À beaucoup de bouleversements. Et une chose est sûre, c'est à cette très belle histoire que je le dois.
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Les parents de Maggie, un commerçant anglophone des Cantons de l'Est et son épouse francophone, ont des ambitions pour leur fille aînée. Dans ce Québec rural des années 1950, Maggie, quinze ans, tombe enceinte de son jeune voisin Gabriel Phénix, fermier, qu'elle aime éperdument.

Quand ses parents l'apprennent, ils forcent Maggie à abandonner son bébé dès la naissance et à rentrer dans le droit chemin. La jeune fille n'a même pas le droit de voir sa fille, encore moins de savoir dans quel orphelinat elle a échoué, elle a juste le temps de la prénommer Elodie.

La petite Élodie, de constitution fragile, grandit à l'orphelinat dans des conditions précaires. En 1955, une loi de Duplessis, le tout puissant premier ministre, déclare que les orphelinats deviennent administrativement des hôpitaux psychiatriques.

La situation empire dramatiquement pour Elodie, déclarée alors, comme des milliers d'autres orphelins québécois, malade mentale alors qu'elle est parfaitement saine d'esprit. 


De son côté, Maggie ne peut oublier Élodie et commence à la rechercher. Mère et fille parviendront-elles à se retrouver ?

Après ma lecture éprouvante de la clé du coeur qui avait pour cadre un hôpital psychiatrique d'Angleterre dans les années 50, place à une histoire toute aussi épouvante avec le pavillon des orphelines qui nous entraine au Québec à la même époque.

Joanna Goodman s'est inspirée de la vie de sa propre mère, victime de la loi Duplessis, pour imaginer le roman qu'elle nous donne à lire. de 1950 à 1974, nous suivons tour à tour les destins de Maggie et d'Elodie dans un Québec puritain, largement dominé par le catholicisme et l'idée de péché.

Que Maggie tombe enceinte à 15 ans, c'est la honte absolue pour ses parents qui ne veulent pas du bébé et vont obliger Maggie à passer sa grossesse chez son oncle et sa tante et à abandonner sa fille sitôt née. La jeune adolescente, en adoration devant son père dont elle souhaite prendre la succession à la boutique, préfère obéir et dire adieu à son grand amour et à son bébé.

Elodie de son côté est une adorable petite fille dont la constitution fragile ne va pas permettre l'adoption. Les soeurs lui disent à l'envi qu'elle est une enfant du péché, une enfant du scandale, et que personne ne voudra jamais d'elle. le titre anglais donne d'ailleurs le ton assez noir du roman : the home for unwanted girl, la maison des filles non voulues.

Au-delà des premières années à l'orphelinat où Elodie ne sera pas malheureuse, ce qui révolte ici ce sont les lois Duplessis qui ont converti les orphelinats en hôpitaux psychiatriques pour des questions bassement matérielles. La fillette qui n'a que cinq ans et toutes ces compagnes d'infortune, ne vont plus êtes scolarisées et vont devoir travailler durement pour gagner leur gite et leur couvert.

Pire encore, elles vont être maltraitées : régulièrement battues et affamées, les plus hardies seront même trépanées voire assassinées dans l'indifférence la plus complète et avec la bénédiction du pouvoir en place, du corps médical et de l'Eglise.

Un système vivement critiqué ici à juste titre. Pour ma part, j'ignorai tout de cette injustice qu'ont subi les enfants qui sont ressortis, après l'abrogation de ces lois, totalement ignorants à tous les niveaux.

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Vous allez me croire inculte au bout d'un moment, mais c'est aussi la force de ces romans tirés de faits réels : non je ne connaissais pas cette partie de l'histoire du Québec, et oui j'ai trouvé ça révoltant mais passionnant.
Il faut dire qu'on s'attache assez rapidement aux personnages, et que cette plongée dans le Canada des années 50 est fascinante. Déjà, on a l'accent qui vient en tête dès qu'on lit. L'accent du canadien français parce que l'anglais faut pas compter sur moi. Et puis l'on se rappelle que ça n'est pas si vieux, qu'ici aussi en France il y a encore quelques années être mère célibataire était honni. Aujourd'hui ça devient plus habituel, on n'en est plus à suggérer l'abandon (Enfin. Les progrès sont très minces…).
On espère bien sûr tout le long du livre, on s'agace des mauvais choix, on se désespère de ces gens qui se ne comprennent pas, mais malgré tout on garde, tout comme l'autrice, de la tendresse pour eux. J'ai vraiment aimé découvrir cette famille en construction, vous comprendrez le choix de mes mots en le lisant, mais j'ai surtout été à nouveau révoltée de voir que souvent, l'argent et le politique mettent de côtés la dimension humaine du monde. Hier c'était les enfants qui ne comptaient pas, aujourd'hui on peut transférer ça à d'autres catégories de population, n'est-ce pas…
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Quelle claque ce roman! Très addictif, on y découvre la culture canadienne des années 50. La première partie est très dure, j'ai vraiment été choquée par le sort (dont je n'avais jamais entendu parler) réservée aux petites orphelines. Juste un petit bémol avec la traduction que je n'ai pas trouvé super mais on est proche du coup de coeur. L'auteure s'est inspirée de la vie de sa propre mère, victime de cette injustice!
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