M'est avis qu'il est préférable d'avoir suivi la construction de l'oeuvre de
Goolrick livre après livre pour apprécier à plein ce dernier opus sombre, furieux et dérangeant. Autant les précédents opus semi-autobiographiques, dont celui-ci relève, que ces créations romanesques. Pour ma part, je suis inconditionnellement fan de cet auteur dont la beauté de la plume m'éblouit et l'authenticité me réjouit.
Nous sommes ici au crépuscule du personnage rencontré en enfant meurtri dans
féroces et en bourreau-victime du capitalisme financier effréné dans
La chute des princes. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la fin de cette vie n'est pas rose, ni même rachetable : désespérément seul, ruiné, perclus de douleurs, notre homme fait état de sa déchéance avec une lucidité qui fait frémir. du
Philip Roth en plus dur, plus désespéré, avec en miroir de ses propres erreurs une diatribe d'une rare violence contre Trump et toute la destruction des valeurs de l'Amérique qu'il représente.
Une lecture forte et déstabilisante, dont j'ai trouvé la fin magnifique.
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