Un grand merci à Babelio et à
Fluide Glacial pour leur confiance et l'envoi de ce livre. N'étant pas lectrice de BD, je n'avais jamais eu entre les mains un album de Daniel
Goossens, scénariste, dessinateur et coloriste. Qui plus est, un auteur ayant reçu le grand prix du Festival d'Angoulême en 1997. J'ai donc pris un risque en le choisissant à la dernière Masse Critique, risque partagé par la maison d'éditions car malheureusement, je dois ici expliquer ma déception.
Les sujets abordés par l'auteur, non dénués d'intérêts, sont simples : la pression constante d'un patron pour que vous soyez productif et la mise au rebut lorsque vous ne l'êtes plus ; le christianisme, le paradis et l'enfer ainsi que les grandes questions existentielles que l'on se pose avant de passer de vie à trépas ; l'humour et ses dérivatifs puisque cette BD se veut avant tout humoristique.
L'anti-héros, Robert Cognard, humoriste de son état, est incapable de trouver un nouveau gag, LE gag qui lui permettrait de continuer à jouer dans la cours des grands.
J'adore rire et lorsqu'une lecture m'apporte joie, c'est gagné. Que l'humour soit fin, subtil ou sarcastique, mignon ou plutôt con con, je l'apprécie suivant les situations cocasses ou rendues ridicules ou en fonction des personnages qu'ils soient principaux ou secondaires. Je n'ai pas d'échelle de valeur.
Malheureusement, je n'ai même pas souri, hormis à la dernière planche où l'auteur, heu pardon, le héros trouve enfin son gag. Je me suis alors portée sur le dessin pour y trouver mon bonheur. Tout est axé sur le protagoniste, les décors et détails sont insignifiants. J'ai quand même aimé l'illustration de Dieu et quelques expressions de visage.
Il y a beaucoup de références cinématographiques qui, pour moi, n'apportent rien à l'histoire, sauf à se dire « tiens, je le connais celui-là ».
Quelques scénettes m'ont franchement interloquées comme celle de Tintin devenu le capitaine Tintin portant la casquette et le capitaine Haddock devenu Haddock et affublé de la fameuse chevelure à houppette. Où en est l'intérêt ?
Peut-être n'ai-je rien compris à ce livre.
Heureusement, tout n'est pas perdu puisqu'à la fin de l'album, l'auteur décortique, explicite les différentes sortes d'humour et ses choix, intellectualise son travail. J'avoue avoir encore moins compris cette démarche.
Autrement, un bel album, une belle couverture et je suis curieuse maintenant de lire d'autres avis.