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Citations sur Les dits de maître Shonglang (11)

Maître Shonglang
Polit tendrement un pipeau de merisier
Et l’instruit à voix secrète :
- Pour celui qui viendra dans la lumière
Chante comme la source.
- Pour celui qui viendra dans les ténèbres,
Chante comme l’oiseau.
- Pour celui qui ne viendra pas,
Chante les plus profondes musiques
De ton âme.
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Pourrais-je un jour atteindre la perfection ?
Demande l’apprenti.
(il est inquiet, ses yeux sont tristes
Son hautbois chante pauvrement.)
Maître Shongland caresse avec délices
La planche bouclée de copeaux.
Que son rabot vient de lisser.
La tranquillité dans le désordre du monde,
Dit-il, telle est la perfection.
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Un air de flûte s'envole vers l'horizon de l'ouest
où le soleil coiffe son bonnet rouge.
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La ruse de celui qui n'a pas de ruse, mon fils, c'est la patience.
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Elle était si pure,
Dit l’apprenti, sanglotant,
Si limpide et fidèle !
Pourquoi s’est elle enfuie ?
Dites le moi, mon maître
Avant que je meure de son absence.
Maître Shonglang chausse ses lunettes,
Prend son cahier de maximes
Sur l’étagère poussiéreuse,
L’ouvre,
Pique de son crayon pointu le bout de la langue
Et inscrit :
« Dans une source bienfaisante
On peut aussi se noyer.
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Apprends, mon fils,
Mais veille à demeurer sans cesse attentif
Au goût des choses.
Là est le secret,
Dit maître Shongland.
Par dessus ses lunettes son œil s’éclaire.
« Le savoir est l’époux. La saveur est l’épouse
Et leur fille est la vérité
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A la femme qui cherche un remède
A sa mélancolie et ouvre ce livre au hasard
Comme l’on consulte un oracle,
Salut !
Tu es belle et très aimée.
Ta vie sera longue.
Et que tu aies trouvé ces mots
Sur cette page que rien ne désignait
Est la preuve indiscutable
Que tu es bénie de Dieu.
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La tranquilité dans le désordre du monde (...), telle est la perfection.
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Cette nuit dit l’apprenti,
J’ai fais un rêve déconcertant.
Une vieille femme m’est apparue
Elle m’a pris par l’épaule
Et m’a dit à l’oreille :
« Souviens-toi de ne jamais croire
Les paroles entendues en songe. »
Les yeux de maître Shonglang s’illuminent.
Il abandonne son balai,
Ote de sa bouche sa pipe en terre,
Prend aux épaules l’adolescent ébaubi,
L’étreint.
Bonne nouvelle, dit-il
Tu viens de franchir le seuil
Du labyrinthe de la vérité
Où depuis longtemps je t’attendais.
Bienvenue compagnon, bienvenue !
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Maître Shonglang demeuré seul
Près de la lampe qui faiblit
Affûte son crayon,
Disperse les copeaux,
Se penche,
Et trace ces mots appliqués :
« Petite Vertu,
Cette feuille jaunie où j’écris pour toi ce poème
Est la dernière page de ma vieille clé des songes.
Le jour tombe.
Le vent pâle emporte
Les feuilles du chêne.
L’apprenti mélancolique
Frissonne le long de la route déserte.
Il espère ta rencontre.
Comme j’aimerais avoir froid moi aussi ;
Mon épaule contre la sienne !
Toi
Dans la chaleur robuste de ta cuisine
Tu attises les braises sous le chaudron
Et ton visage rougeoie, tes yeux brillent.
Dès que la première étoile paraîtra
Pour l’amour de toi
J’ouvrirai la lucarne de l’atelier
Et la cage de l’oiseau
Dont j’envie le chant.
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