Grâce à l'écriture d'
Henri Gougaud,
Belibaste, est un plaisir de lecture. Les descriptions des villages, tavernes , maisons, chemins parcourus sont proches, et nous sentons la chaleur, l'odeur avinée des tavernes, et des tenanciers ou des clients, mais aussi l'atmosphère des maisons familiales.
Au village de Curbières, le berger, Guillaume
Bélibaste est d'une famille d'hérétique, et il tue un homme en qui il a vu un dénonciateur. Pour sauver sa famille, il n'a d'autre choix que de partir, laissant parents, femme et enfant, car en pays occitan, l'Inquisition fait régner la terreur. Il suit Philippe d'Alayrac, fervent adepte de la religion cathare dispensant la bonne parole.
Aider par son protecteur, il va tenter de servir Dieu, bien qu'il n'y croie guère, et devenir Parfait : sa vie, désormais, est faite de prières et de jeûnes. Plus jamais il ne mangera de viande, ni éprouvera des sentiments pour une femme. Abstinence et pénitence deviennent son pain quotidien.
Ils partent vers la Catalogne, mais la route est longue, et semée d'embûches .Autant qu'il le peut, Guillaume
Belibaste s'investir dans l'apprentissage et renonce à son ancienne vie, ce qui sera pour lui très difficile. Les tentations sont grandes, les délateurs nombreux, et son doute sur sa foi l'effraie très souvent.
Guillaume
Belibaste, a existé, et sera le dernier Parfait.