Laurent Gounelle : On tourne en rond avec «
Je te promets la liberté »
Ce n'est pas la première fois que je me penche sur un roman de
Laurent Gounelle. J'ai découvert cet auteur avec «
L'homme qui voulait être heureux » et avais été plutôt ravie de ma lecture. Pour sa dernière publication «
Je te promets la liberté », c'est une toute autre histoire, j'ai été déçue. J'ai d'ailleurs longtemps hésité avant de partager cette chronique. J'assume difficilement le fait de ne pas aimer un livre et pourtant tous ne peuvent pas trouver grâce à nos yeux. Et je voulais aussi à travers cet avis que vous puissiez partager le vôtre. Après tout, peut-être suis-je passée à côté de quelque chose que je n'ai réussi à saisir ?
Pourtant, ce roman et moi, nous partions avec de jolies attentes. J'avais, quelques jours avant le début de ma lecture, écouté son interview sur le podcast « Les gens qui lisent sont plus heureux » et il avait vraiment réussi à attiser ma curiosité. Et c'était sans compter sur la quatrième de couverture qui entretient le mystère.
Sybille décide alors de s'y rendre pour tenter l'expérience. le lendemain, son attitude a changé et elle passe la journée avec cette nouvelle personnalité qui ne lui plait pas vraiment. A nouveau, elle retourne chez ce Oscar Firmin pour un nouveau changement.
Et c'est là que
Laurent Gounelle m'a totalement perdue. Sur 346 pages, nous tournons en rond, le schéma est le même à chaque chapitre : Elle va chez Oscar Firmin avec son enregistreur pour conserver la séance sur un dictaphone. Avant de retourner au bateau, elle passe par son appartement le déposer. Nathan, son conjoint, écoute secrètement l'enregistrement. Au bateau, elle a, à chaque fois, une nouvelle attitude, semble y trouver son compte, mais à la fin de la journée ce n'est toujours pas la personnalité parfaite. L'auteur nous passe donc en revue les 9 personnalités possibles dans ce bas monde tout au long du roman, pour finir, dans l'un des dernières chapitres, par les récapituler toutes. Lassant ! La leçon : il faut de tout pour faire un monde, la personnalité parfaite n'existe pas.
J'ai eu la sensation que
Laurent Gounelle avait cherché à faire un roman philosophique à travers lequel il revêt les habits d'un coach en comportement sous couvert de l'histoire d'une chanteuse qui finit par trouver sa voie/voix. Pour moi, le puzzle n'est pas entier. Que s'est-il passé entre l'instant où elle tire la leçon de cette expérience avec la confrérie et cet instant où nous la retrouvons des décennies plus tard épanouie dans cette passion du chant ? Il manque des éléments et j'ai eu beaucoup de mal à tisser un lien entre la Sybille du bateau restaurant perdu dans son poste de directrice, et la Sybille d'aujourd'hui.
Je m'attendais à plus, à autre chose. L'auteur m'a perdue dans un cycle perpétuel manquant d'originalité.
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