AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Un lieu sûr (11)

- Mais tu es d'une longueur remarquable. Dommage, vraiment, qu'aucune de nous ne soit en délire.
- C'est Bourbe, dit-il. Je suis excité par Bourbe.
IL tendit la trompe vers Bourbe. Il mourait déjà d'envie d'un nouvel effluve de son odeur. Mais Bourbe recula, titubante, hors de sa portée.
- Quand elle aura son premier délire, je serai celui qui forera son tunnel à éléphanteau, déclara-t-il. Parole d'honneur.
Commenter  J’apprécie          80
(les éléphants parlent entre eux)

"- N'oublie pas qu'il y a toujours la possibilité que l'un de nous tombe par hasard sur Le Lieu Sûr lui-même".
- N'y a-t-il pas de patt'arrière (les hommes) là-bas?
- Il y en a, mais ils sont d'une tout autre espèce. Pacifiques. Ravis.
- Ils ne convoitent pas nos défenses?
- Ils ne convoitent ni nos défenses, ni nos pieds ni notre chair. Sur sa face s'épanouit un extravagant sourire.
- Je n'arrive pas à y croire, dit Grand Temps sans y penser.
- TU n'arrives pas à y croire ! barrit Torrent(...). Moi-même j'y crois à peine, en fait. Et pourtant toute cette histoire m'est familière. Comme si je l'avais rêvée. Les patt'arrière ravis. Sais-tu ce qu'ils font à longueur de journée? Ils regardent les elles-là (les éléphants), bouche bée. A longueur de journée. Certains sont assis sur de puissants glisseurs, pourtant ça ne change rien, ils ne bougent pas plus que des pierres.
- Et pour quoi faire?
- Eh bien, Je-Flotte croit qu'ils ont retrouvé leur mémoire, qu'ils se sont brusquement souvenus qu'ils étaient des elles-là. Et ils se sont fourré dans leur petite tête poilue que s'ils nous regardent assez fixement ils enfleront et retrouveront leur taille d'avant. "
Commenter  J’apprécie          40
- Une façon affreuse de partir, un massacre dans une fosse. Affreuse. (...) Des femelles qui disparaissent de ta vue devant toi. Elles trottent sur le sentier et puis elles ne sont plus là, tu crois qu'elles ont basculé aux confins du Domaine. Tu t'arrêtes juste à temps, juste au bord, tu es à deux doigts de tomber toi aussi, tu ne vois personne parce que...parce que...
- Les patt'arrière camouflent leurs fosses avec des branches et des feuilles.
- Vous êtes tous en train de courir, ta mère en tête. Elle tombe dedans la première. Son nouveau-né, ta petite soeur, lui tombe dessus. Ta mère hurle. Tu vois qu'un des bâtons lui a transpercé le cou. Ces bâtons qu'ils plantent au fond de la fosse, le bout effilé pointé vers le haut.
Elle est toujours vivante. Ta mère. Transpercée de part en part mais toujours vivante. Elle hurle. Ta soeur hurle. Le sang gicle. Tu dois les sauver. Comment? Personne ne sait quoi faire. Ta mère est la matriarche, c'est elle qui sait quoi faire mais elle est au fond de la fosse, et les patt'arrière, tu les entends, ils sont juste derrière toi.
Commenter  J’apprécie          20
Il doit s'y passer tellement de choses, en fait, qu'il est d'usage que les femelles arrivant à un rassemblement se saluent en déclarant leur principale intention (à part manger, bien sûr) : "Je viens pour séduire." "Je viens pour faire des cancans." "Je viens pour m'instruire".
Commenter  J’apprécie          20
Manifestement, le monde est entré dans une époque où l'on doit croire les menteurs et douter des êtres dignes de confiance.
Commenter  J’apprécie          00
A présent, elle a l'intuition que vous êtes la somme des seuls évènements dont vous pouvez témoigner, dont l’existence, sans vous, n'aurait pas de reconnaissance terrestre.
Commenter  J’apprécie          00
L'impression d'aspiration, qui s'étend loin dans sa poitrine, n'est pas désagréable mais ne parait pas non plus totalement inoffensive. On la vide, après tout. Ce n'est que du lait, se dit-elle. Ce n'est pas du sang. Ce n'est pas de la mémoire.
Commenter  J’apprécie          00
Les coups qui cinglent sa peau sont légers comme la pluie. Il est ahurissant d’être abattu sous leur poids minuscule.
Commenter  J’apprécie          00
Le pouls content et le gosier béant,
A genoux je tombe
Pour remercier l'Elle, sachant
Qu'Elle a créé les liens, petits et grands.

Des ombres de la nuit Elle tire la lumière
Et l'herbe de la terre.
De partout jaillissent Ses bienfaits
Que nos louanges vénèrent.

Sous Ses yeux, humbles nous nous tenons
Par sa vigoureuse défense secourus,
Car Elle dont la miséricorde guide ce royaume
Le cours de nos pas a élu.
Commenter  J’apprécie          00
Il y a eu des humains depuis la Descente, qui advint il y a dix mille ans, pendant la première longue sécheresse, quand un mâle et une femme affamés tuèrent et mangèrent une gazelle et ce faisant violèrent la première et la plus sacrée des lois : "Tu ne mangeras point de créatures, vivantes ou mortes". Avant même que les deux mécréants aient terminé leur repas, ils commencèrent à rapetisser. Tandis que leur corps devenait plus petit et fluet, leur trompe diminuait jusqu'à ne plus être qu'un moignon, leurs oreilles rétrécissaient, et une fourrure poussait au sommet de leur tête. Ils se dressèrent sur leurs pattes arrière pour protester mais seul un faible hurlement sortir de leur gorge. Furieux et pleins de défi, ils se déclarèrent carnivores, libres de s'attaquer à n'importe quelle créature ne marchant pas debout (ainsi que, dans leur éternelle colère, ils le faisaient à présent.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (90) Voir plus




    {* *}