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Critique de scribouilleur


On ne peut pas aborder "Vents contraires" sans avoir lu avant "Ines et la joie" puis "Le Coeur glacé". Il faut respecter cet ordre chronologique qui nous emmène de la guerre civile espagnole à l'exil forcé de l'extérieur et au silence imposé de l'intérieur pour aboutir, à la fin du franquisme, à la réunion d'un peuple fuyant sa désunion autour de sa mémoire.
Avec "Vents contraires", l'histoire semble mise en filigrane, poussée par les vents s'efforçant d'effacer une mémoire dangereuse. Alors les personnages prennent toute leur place dans ce roman différent des deux autres, mais une place incertaine. Celle de ceux qui sont liés par un événement tragique qui agit sur eux comme s'il était la main d'un marionnettiste possesseur de leur destin. (Comment ne pas penser à Maupassant et à ses personnages prisonniers de leur condition implacable ?)
Sara ne peut se détacher de cette jeunesse où les circonstances l'ont d'abord arrachée à sa famille pour lui être restituée ; Juan s'est fait volé par son frère son amour de jeunesse qui va s'offrir à lui, une fois mariée.
Cette coïncidence dans la forme va sans doute les rapprocher dans leur fuite du passé, loin de Madrid, près de Jerez de la Frontera, là où le levant et le ponant joueront leurs rôles contraires sans pouvoir chasser les destins.
On découvre ici une nouvelle Almudena plus portraitiste que militante qui nous enchante tout autant.
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