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2,96

sur 34 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je suis déçue, j'attendais beaucoup de ce livre au titre évocateur, sa couverture m'avait également séduite mais je suis restée indifférente au style. Ce n'est pas la façon dont est construit le livre qui m'a gênée mais plus le manque de profondeur dans les sentiments des membres de la famille.
Je n'ai pas ressenti la tristesse , la lourdeur, l'angoisse ou tout autre sentiment face à cette absence. J'ai trouvé ce livre froid.
Oui, j'ai bien compris que l'objectif du livre était de montrer que chaque membre de la famille vivait comme il le pouvait cette absence inexpliquée mais je n'ai retrouvé chez aucun une véritable force dans les sentiments. Seules quelques petites réflexions de temps en temps mais pas assez pour me convaincre.
Je n'oublie pas toutefois de remercier Babelio et les éditions arléa !!!
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C'est dans le cadre des 68 premières Fois que je lis Son Absence d'Emmanuelle Grangé
Le sujet de ce livre est original : la disparition volontaire d'un jeune homme, sans motif apparent, sans explications rationnelles et le ressenti de ses parents et de ses frères et soeurs quand il faut faire les démarches administratives de déclaration d'absence au bout de vingt ans sans nouvelles.

Ce roman est polyphonique puisqu'il aborde tous les points de vue ; c'est une polyphonie hachée, un peu décousue dans un chapitrage bref où quelques passages en italique donnent la parole à la première personne au disparu. Ce JE intempestif mène la danse de loin, donnant des bribes de réponses au lecteur.
Ce qui frappe, c'est la résignation de ceux qui sont restés, qui ont continué à vivre sans savoir ce que leur fils ou frère était devenu ; après l'avoir cherché, espéré, ils l'ont tu, l'ont sorti de leur vie et, pourtant, au moment d'officialiser cette absence, ils se souviennent, s'interrogent à nouveau, se sentent plutôt très mal.
L'écriture est assez directe, familière, efficace sans doute, à la fois intimiste et détachée. Les personnages ont tous une fêlure qui semble provenir de plus loin que la disparition de François. Je me suis un peu perdue dans la fratrie revenant souvent à l'arbre généalogique obligeamment donné au début, ne parvenant pas à m'attacher aux présents ; seul l'absent m'intriguait, me donnait envie de le connaître mieux comme si, moi aussi, j'avais envie de fuir cette famille dépeinte sans concession.

J'ai voulu rechercher une intertextualité dans le Rêve de d'Alembert de Diderot, cité dans le récit, autour d'une recherche de la vérité, d'une reconstruction d'une réalité fantasmée puisqu'inconnue, de la compensation affective du père qui a remplacé sa progéniture par des bonsaïs dans une forme de juxtaposition des espèces ; cette approche philosophique n'a pas fonctionné.
Certes, j'ai bien perçu la réalité tangible de l'absence en tant que fait, en tant que manque, en tant que temporalité, en tant que rupture de la mémoire familiale, sorte de trou noir, et enfin en tant que notion juridique, mais comme si ce livre était un essai romancé, un constat plutôt qu'un roman.
Encore une fois, et c'est quelque chose que j'aurai tendance à reprocher à plusieurs romans de cette rentrée 2017, c'est très court, à peine 145 pages, trop survolé, trop brut de décoffrage, trop lapidaire.
Je n'ai donc pas été convaincue, malgré un retour sur une première lecture rapide ; un des avantages des petits formats, c'est la possibilité de relire et malgré cette tentative pour donner à Son Absence le temps de me toucher, cela n'a pas marché.

Ma première vraie déception de la sélection des 68 premières Fois pour la rentrée littéraire 2017…
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Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois.

Nous sommes le 7 octobre 2015, chaque membre de la famille Munch se rend au tribunal pour y signer la "reconnaissance d'absence" de François Munch disparu vingt ans plus tôt. le délai légal de vingt ans passé, cette formalité a pour but de protéger les intérêts et le patrimoine du disparu.
François a disparu sans motif apparent en envoyant une carte postale laconique à sa famille, il y annonçait son départ définitif. Depuis, la famille n'a reçu aucune nouvelle et les recherches des détectives privés qu'ils ont engagés sont restées infructueuses.

Emmanuelle Grangé expose les conséquences de cette disparition pour chacun des membres de la famille, ses parents, ses trois frères et ses deux soeurs dont Sandrine, la soeur jumelle du jeune homme. Chacun réagit différemment selon sa personnalité, selon son vécu, chacun survit comme il peut.

Par le biais de carnets que François a confiés à sa soeur Evelyne en inscrivant sur la couverture "Rien que pour toi, n'est-ce pas?" , on découvre peu à peu qui était François. Les quelques chapitres où François s'exprime au travers de ces carnets nous font découvrir son histoire. Ses failles et sa fragilité se dessinent peu à peu et notre coeur se serre... Les nombreux non-dits qui existaient dans cette famille apparaissent.

Emmanuelle Grangé signe ici un beau premier roman tout en finesse et sobriété qui tente de répondre à la question : Comment vivre avec l'absence? Comment vivre sans savoir ce qu'est devenu un être cher?
Un joli roman teinté de mélancolie et une belle découverte.




Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Marguerite Wazemmes et André Munch ont eu six enfants. En 1995, François, le frère jumeau de Sandrine, disparaît. Tous les membres de sa famille s'interrogent, émettent des hypothèses sur cette brusque disparition, s'inquiètent, "survivent" comme ils peuvent pendant les vingt ans qu'ils doivent laisser passer avant de pouvoir faire une déclaration d'absence : "S'il n'y a pas eu de constatation judiciaire de présomption d'absence, la déclaration d'absence est possible au bout de 20 ans à compter des dernières nouvelles. Code civil, art.122".
François a cependant fait parvenir une carte à sa famille pour annoncer son départ définitif, sans donner d'explications. Emmanuelle Grangé cherche avant tout à nous faire percevoir le ressenti de chaque membre de la famille face au vide laissé par le départ de François, nous découvrons les stratégies élaborées par chacun pour continuer à vivre avec le poids de cette disparition. Au fil des chapitres, on est replongé dans des pans de vie plus ou moins lointains de chaque personnage, notamment dans les souvenirs de chacun avant la disparition, ceci nous permet d'en savoir un peu plus sur François, toujours par petites touches, notre curiosité n'étant donc jamais totalement satisfaite. Cette construction du roman en courts chapitres nous amène à faire défiler les pages dans l'espoir d'en savoir plus. A l'instar des membres de la famille, le lecteur veut comprendre les raisons de cette mystérieuse disparition. Quelques éléments nous seront livrés au fur et à mesure, mais pas suffisamment à mon goût. J'ai eu l'impression que le problème était survolé, j'aurais aimé davantage de profondeur, en outre, j'attendais une véritable enquête de la part de certains membres de la famille, mais les intentions de l'auteure étaient tout autres.
Un roman qui ne m'a pas laissé indifférente, j'espère qu'Emmanuelle Grangé va continuer à écrire car ce premier roman est prometteur. Je remercie Babelio et les éditions Arléa de m'avoir fait découvrir ce roman.
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Paris 12ème arrondissement. une famille, une mère héritière, un père amiral et six enfants.
Famille comme il en existe beaucoup : un père peu présent, psychorigide, bourré de principes, qui pousse ses enfants dehors dès qu'il estime qu'ils peuvent vivre de leurs propres ailes ; une mère aimante à sa façon, disponible et soumise à son époux car elle refuse le conflit ; des enfants qui apprennent à vivre selon les directives du père tout en menant à leur façon leur petit bout de chemin.
Tout va bien jusqu'à ce jour où chacun d'netre eux reçoit une carte postale personnalisé de François, un des fils, dans laquelle il leur fait ses adieux sans le dire clairement.

Ce roman est le condensé de 20 longues années, temps qu'il faudra à l'administration, pour reconnaître officiellement cette disparition ; temps que chacun des membres de cette famille tentera de vivre tant bien que mal mais qui va impacter leur façon de vivre et leur rapport aux autres.
En parallèle le journal de François qui explique son parcours et laisse suggérer ce que sera son avenir et qui nous permet de comprendre les raison de sa disparition sans pour autant l'expliquer.

J'aurais aimé que cela soit plus poussé, plus fouillé mais néanmoins on ressent bien la difficulté de la mère à maintenir soudée cette famille et sa douleur face à ce que l'on peut qualifier d'échec et au père qui se sait pas montrer ses sentiments trop à l'étroit dans ses principes. En effet cette famille ne semble avoir de liens forts entre ses membres, comme s'ils avaient tout vécu en parallèle sans jamais se croiser.

Bel hommage à la vie qui mérite d'être vécue et faire des aléas de la vie non pas un frein mais une force. de plus il nous renvoie à notre propre vie
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