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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nous retrouvons une fois encore l'inspecteur Ben Ross et son épouse Lizzie, qui a tendance à s'immiscer dans les enquêtes de son mari, dans ce roman policier victorien, quatrième de la série.
Cette fois, c'est un de leur voisin, un homme discret d'une soixantaine d'années qui a été assassiné dans son salon, alors qu'il lisait tranquillement.
Pas facile de mener une enquête quand on ne sait presque rien de la victime, cet homme venait de rentrer en Angleterre après un long séjour à l'étranger.
L'auteur décrit vraiment bien la vie quotidienne de cette époque, quand les gens se déplaçaient dans des omnibus tirés par des chevaux, que les riches passaient leur temps à se rendre visite mutuellement en organisant le mariage de leurs filles avec de bons partis, que les petites bonnes consacraient leur journée à laver les sols, préparer des ragoûts de mouton sur des cuisinières à charbon, aller chercher des seaux d'eau à l'extérieur, faire chauffer des bouilloires pour préparer des litres de thé…
Contrairement aux romans d'Anne Perry qui se déroulent toujours dans le milieu de la haute bourgeoise, ici, on navigue plutôt dans les quartiers modestes.
On voit comment vivaient les gamins des rues, les cochers, les petits commerçants, les gens honnêtes mais sans grands revenus, les veuves sans ressources…
Cette balade dans les Londres victorien m'a beaucoup plu, l'intrigue étant tout à fait correcte, bien que manquant un petit peu d'originalité, mais l'ambiance de l'époque est tellement bien décrite que j'ai pris un grand plaisir à passer quelques heures projetée dans cette ville en pleine expansion.
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J'ai retrouvé l'engouement perçu dans le 1er tome dans ce 4e tome ( les deux autres sont un cran en-dessous selon moi). Ce qui m'a permis de dévorer cette excellente énigme historique.

Ann Granger nous offre son duo au top de leur forme. La narration est équitablement partagée. Chacun y va de ses petites investigations et de ses petites hypothèses, permettant au lecteur d'avoir une vue d'ensemble sur l'énigme elle-même, tout en insufflant un rythme très satisfaisant. C'est simple, on ne s'ennuie pas et les pages se tournent toute seule.

L'enquête est la suivante : un voisin fort sympathique mais un peu excentrique de notre duo d'enquêteurs est retrouvé assassiné. Très mystérieux, il faut faire le point sur son passé et sa famille.
Je n'en dirai pas plus. le tout nous emmène dans une société huppée du XIXe s et nous offre de grands moments de répartie, de moqueries et de sarcasme. Ainsi que de l'action, des rebondissements et ce, jusqu'au bout.

Ben a toute sa place, mais Lizzie aussi, avec son tempérament très féministe. L'équilibre - qui était un peu estompé dans le 2e et 3e tome - m'a beaucoup plu. L'autrice nous offre de surcroît un décor victorien des plus travaillés. Un 4e tome qui m'a donc bien conquise et me donne bien envie de découvrir rapidement le tome 5.

Pioche dans ma PAL polar septembre 2021 ( oui oui, je sais, j'ai triché...)
Challenge Mauvais Genres 2021
Challenge A travers l'histoire 2021
Challenge Séries 2021
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Un matin, Lizzie et sa bonne Bessie, quittent leur quartier près du pont de Waterloo et traversent la Tamise vers Wapping. En chemin, les deux femmes aperçoivent leur voisin Thomas Tapley, locataire de Mme Jameson, l'homme - la soixantaine - porte son éternelle redingote élimée et les salue avec enthousiasme. La surprise est énorme quand, deux jours plus tard, Lizzie est informée par Jenny, la bonne de Mme Jameson, que l'homme a été retrouvé mort dans la chambre qu'il louait, la tête fracassée et ensanglantée.. Ben Ross, époux de Lizzie et inspecteur à Scotland Yard prend rapidement les choses en main, sous pression de Dunn son supérieur hiérarchique. de nombreux mystères entourent l'affaire et devront être éclaircis...Thomas vivait chichement depuis son retour de l'étranger, alors qu'il avait des investissements rémunérateurs, son cousin, un riche et brillant avocat, révèle une partie de l'histoire douloureuse de la victime qui expliquent son départ une vingtaine d'années plus tôt à l'étranger et une demi-mondaine française clame l'héritage au titre d'un mariage contracté quelques deux ans plus tôt...

Un flair infaillible pour le crime est nouvelle enquête qui permet de retrouver avec plaisir le duo mari et femme dans une affaire qui révèle des secrets de famille peu avouables dans la société corsetée et prude de l'Angleterre du XIXème siècle. Lizzie et Ben arrivent à conjuguer leurs efforts et échangent les informations glanées notamment par Bessie, qui a toujours la langue bien pendue, et qui utilise intelligemment le réseau des domestiques qu'elle fréquente régulièrement. Une plongée toujours intéressante et intelligente qui explore les moeurs de l'époque entre demi-mondaine, héritière sous cloche que l'on pousse dans les bras d'un jeune lord, pour permettre une ascension sociale et condamnation des homosexuels. Une enquête bien menée avec des personnages bien campés, dont la psychologie est toujours juste.
Un plaisir de lecture.
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Un bonheur de retrouver Lizzie et Ben. Et cette ambiance d'une Londres victorienne si bien décrite par Granger. Ben aura cette fois à débusquer l'assassin de M. Tapley, trouvé mort dans sa chambre qu'il loue à Mrs Jameson. le corps est affreusement amoché ; il a eu la tête fracassée. Ben se fera un point d'honneur de connaître l'histoire de cet homme, mais surtout de trouver qui a bien pu lui faire autant de mal. C'est sans compter l'aide précieuse de sa femme, et de leur bonne, Bessie, qui a l'art de tirer quelques confessions dans son réseau de bonnes. Une enquête rondement menée, très intéressante par son contexte historique, notamment, sur les moeurs de l'époque. Surtout en lien avec le traitement de l'homosexualité. Des personnages fouillés, à la psychologie travaillée. Un très bon tome de la série.
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À nouveau, Ann Granger s'intéresse aux interactions sociales dans le Londres victorien. En effet, si la victime du meurtre est désargentée, elle faisait partie d'une famille très en vue, presque intouchable. Alors, pour l'inspecteur Ross, tout se complique très vite, surtout que Lizzie est bien décidée à mettre son grain de sel dans l'histoire. Un tome jouissif, qui est, pour l'instant, le meilleur de la série.
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
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Un Flair Infaillible pour le Crime, A Particular Eye for Villainy dans la version originale parue en 2012, a été publié par les éditions 10/18 en 2015. le style est net, précis, accessible : "Par une belle journée de printemps, Londres ne peut certes pas rivaliser avec la campagne, mais la ville fait de son mieux. Les arbres poussiéreux reverdissent. Un voile de fumée plane encore au-dessus des toits, plus léger cependant que la funeste couverture noire qui asphyxie les rues au plus fort de l'hiver. Maintenant que la neige fondue et les vents âpres ont disparu, les passants ne sont plus emmitouflés jusqu'aux yeux." (Page 9)
Construction: La construction originale du roman selon un chassé-croisé entre la version et l'interprétation des faits d'Elizabeth et celles de l'inspecteur Ben Ross amène la répétition de certaines scènes mais d'un point de vue différent, celui de la jeune femme complétant celui de l'inspecteur, et vice-versa. Procédé inhabituel qui permet au lecteur de combler certaines lacunes du récit, les deux narrateurs ne participant pas à toutes les scènes, avec pour inconvénient d'inévitables répétitions, écueil que l'auteur évitera de plus en plus dans les aventures suivantes.
Fil rouge: velléités d'enquête de Lizzie qui n'en fait qu'à sa tête, malgré la désapprobation de Ben et du superintendant Dunn.
L'intrigue:
Printemps 1868. M. Tapley est retrouvé battu à mort dans le salon du logement qu'il loue chez Mme Jameson, voisine des Ross. Pourquoi cette dernière, veuve dans une position financière relativement confortable, avait-elle loué deux pièces à un inconnu, sans aucune recommandation écrite ? Par nécessité ? Cela la rassurait-il d'avoir un homme sous son toit, elle qui vivait seule avec sa très jeune servante ?
L'homme ayant été visiblement assassiné en plein jour, comment était-il possible que sa logeuse n'ait rien entendu ? M. Tapley n'aurait-il pas eu le temps de crier ou la possibilité de se défendre ? Comment un étranger a-t-il pu pénétrer dans la maison sans se faire repérer ? Discret, M. Tapley entrait et sortait de la maison sans se faire remarquer ; ayant des habitudes bien réglées, il sortait tous les matins pour sa promenade de santé, prenait son petit-déjeuner dans un café et ne rentrait que pour le souper qu'il prenait avec sa logeuse. Où passait-il toutes ses journées ? A quoi employait-il son temps ?
Pourquoi tuer M. Tapley, un homme inoffensif et sans fortune ? Certainement pas pour le voler, car il avait encore sa montre dans sa poche. Lizzie est cependant intriguée par certains détails : ne disposant apparemment que de peu de moyens financiers, comment faisait-il pour payer son loyer rubis sur l'ongle et s'acheter des livres ? Recevait-il une pension, si modeste soit-elle ? Pourquoi la clef de M. Tapley restait introuvable ? L'assassin l'aurait-il emportée ? Autant de questions auxquelles Ben devra trouver des réponses et déterminer lequel des différents suspects est le criminel. Avec l'aide de sa femme, persuadée d'avoir aperçu quelqu'un suivre Thomas Tapley le jour du meurtre. Que cela lui plaise ou non !

Quel plaisir de retrouver Lizzie Martin et son mari Ben Ross dans cette quatrième enquête qui se déroule en 1868. le contexte, reconstitué avec beaucoup de réalisme, nous transporte avec délice dans la capitale anglaise dont nous découvrons la vie quotidienne de l'époque: "Prendre une voiture de louage jusqu'à Camden aurait été trop onéreux, nous empruntâmes donc l'omnibus. C'est un moyen de transport bondé, lent et inconfortable. Les chevaux avançaient d'un pas lourd et régulier, ponctué par de fréquents arrêts et freiné par une circulation chaotique. La promiscuité des autres passagers était déplaisante et nous étions obligées d'être sur le qui-vive à cause des voleurs qui se faisaient une spécialité de dévaliser les passagers de l'omnibus..." (Page 161)
Le charme de la série repose en partie sur une atmosphère surannée, un peu à la manière des romans de Charles Dickens, mise en valeur par une écriture fluide et un certain talent pour brosser des portraits de personnages complexes et intéressants. La faculté de se renouveler fait que l'on ne s'ennuie pas une seconde dans ce roman qui déroule son intrigue avec beaucoup d'assurance et de finesse.
Lien : https://legereimaginarepereg..
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Comme je m'y attendais, j'ai adoré cette lecture. Les romans de cette série sont toujours ont régal pour moi, car ils sont bien écrits et bien ficelés d'une part, mais surtout, ils se passent en Angleterre au XIXe siècle et là, je suis complètement dans mon élément !
Les personnages principaux sont hyper sympathiques et attachants, et de plus, il y a une forme d'humour très fin, très anglais, dont je suis absolument fan.
Les ambiances, les décors et les moeurs sont admirablement rendus, et on y est plongé dedans jusqu'au cou, pour notre plus grand plaisir.
Pour moi, c'est même un cran au-dessus de la série Charlotte et Thomas Pitt, de Anne Perry, ce qui n'est pas peu dire !

Mon seul regret est qu'il n'existe que 6 tomes (apparemment un 7e va sortir en VO en juillet), ce qui m'oblige à les déguster au compte-gouttes.
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Quel plaisir de retrouver notre couple d'enquêteurs pour ce quatrième opus ! Nous évoluons cette fois dans le milieu aisé de Londres, dans une intrigue où je n'aurais pas été étonnée de voir apparaître Colombo. Ann Granger a toujours son talent pour nous embarquer dans une enquête terre-à-terre dans l'Angleterre du XIXème siècle. Je ne sais d'ailleurs ce qui me plaît le plus à chaque fois : le côté historique, les personnages récurrents ou la plume détaillée de l'auteur. Sans doute les trois.
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Et voici la 4è enquête du couple Lizzie et Ben Ross. Dorénavant mariés, Lizzie se gêne encore moins qu'auparavant pour prendre part aux enquêtes de Ben, lui désobéissant parfois, et s'attirant les foudres du superintendant Dunn...
Une nouvelle enquête au sein de la haute société, mêlant quelques épisodes dans les bas-fonds de Londres.
Si le personnage de Flora m'a surprise, se laissant aller à de vraies confidences à Lizzie alors qu'elle a reçu une éducation aristocratique...le personnage de Victorine m'a paru bien savoureux. Je l'ai imaginé sans problème, cette femme sans âge ayant toujours navigué aux limites de l'inavouable mais regardant toujours devant avec le port altier.
En tout cas, le dernier sursaut et le dévoilement de l'assassin m'ont surpris. Sans nul doute.
Encore une excellente aventure servie par Ann Granger.
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en, c'est le diminutif de Benjamin, et Lizzie, celui d'Elizabeth. Comme il est traditionnel de le dire, le fait de ne pas avoir lu les tomes précédents ne gênent pas la compréhension, et l'auteur a suffisamment de métier pour insérer des éléments de leur passé avec souplesse, sans que cela ait l'air d'être du remplissage.
Le meurtre qui a été commis les touche personnellement, puisque c'est un de leurs voisins qui a été tué. Un homme charmant, poli, cultivé a été littéralement massacré. Et s'il a caché bien des secrets, il était véritablement un homme charmant – mais pas vraiment en phase avec la société dans laquelle il vivait. Sa logeuse est rapidement écartée de l'enquête, ne serait-ce que parce qu'elle n'aurait pas eu la force de le tuer. Elle est aussi une personne rare, qui voit chez l'autre ses qualités, ses aspects positifs en premier : un être positif, et non pas naïf.
L'enquête alterne les points de vue de Ben et de Lizzie, sans que jamais le récit ne soit redondant. L'intrigue mène Ben Ross sur les chemins de l'Angleterre, et le monde des propriétaires terriens est bien éloigné de celui du demi-monde, que l'on entraperçoit parfois. Que dire aussi de Flora Tapley, fille adoptive de Jonathan sur lequel se referme un carcan au fur et à mesure qu'elle grandit et doit être mariée à un bon parti ? Et si Bessie, la bonne des Ross, se montre très dégourdie et peu encline à regretter son ancien poste chez la tante de Lizzie, tous les domestiques n'ont pas des maîtres aussi larges d'esprit et craignent de perdre leur emploi sans possibilité d'en retrouver un autre.
Ben Ross n'est pas un gentleman, et le revendique, ce qui l'autorise à ne pas toujours respecter les règles de la bonne société – puisqu'il ne les connaît pas, n'est-ce pas ? Il est suffisamment subtile pour rechercher indices et preuves. Oui, il est tenace, il dépend cependant d'un chef qui ne veut surtout pas faire de vague et qui, quand il a une idée, en change difficilement. Personne n'est parfait.
Si vous aimez les romans historiques, l'Angleterre et le roman policier, n'hésitez pas à découvrir cette série !
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