Nous retrouvons une fois encore l'inspecteur Ben Ross et son épouse Lizzie, qui a tendance à s'immiscer dans les enquêtes de son mari, dans ce roman policier victorien, quatrième de la série.
Cette fois, c'est un de leur voisin, un homme discret d'une soixantaine d'années qui a été assassiné dans son salon, alors qu'il lisait tranquillement.
Pas facile de mener une enquête quand on ne sait presque rien de la victime, cet homme venait de rentrer en Angleterre après un long séjour à l'étranger.
L'auteur décrit vraiment bien la vie quotidienne de cette époque, quand les gens se déplaçaient dans des omnibus tirés par des chevaux, que les riches passaient leur temps à se rendre visite mutuellement en organisant le mariage de leurs filles avec de bons partis, que les petites bonnes consacraient leur journée à laver les sols, préparer des ragoûts de mouton sur des cuisinières à charbon, aller chercher des seaux d'eau à l'extérieur, faire chauffer des bouilloires pour préparer des litres de thé…
Contrairement aux romans d'
Anne Perry qui se déroulent toujours dans le milieu de la haute bourgeoise, ici, on navigue plutôt dans les quartiers modestes.
On voit comment vivaient les gamins des rues, les cochers, les petits commerçants, les gens honnêtes mais sans grands revenus, les veuves sans ressources…
Cette balade dans les Londres victorien m'a beaucoup plu, l'intrigue étant tout à fait correcte, bien que manquant un petit peu d'originalité, mais l'ambiance de l'époque est tellement bien décrite que j'ai pris un grand plaisir à passer quelques heures projetée dans cette ville en pleine expansion.