AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 736 notes
Une famille recomposée : Samir le père ( oncologue d'origine française, musulman non pratiquant), Maria la mère, son fils de dix ans,Vincent, , atteint du syndrôme de Down, et Yasmin (l'ado rebelle) de Samir. Ils habitent tous dans la maison de Maria, en banlieue de Stockolm.
Autour d'eux, des bois, une falaise et des maisons cossues.
Et des gosses de riches.
Une ado bien difficile à gérer que cette Yasmin... Une nuit, elle disparait, laissant un mot expliquant son suicide.
Un duo de flics , Gunnar et Ann-Brit, qui malgré tous leurs efforts, n'arriveront pas à retrouver Yasmin.
Et si c'était le père ?


Vingt ans après, presque les mêmes flics : Gunnar et Manfred (que l'on retrouve après L'Ombre de la baleine) . Et peut-être un début de quelque chose, une piste, la vérité au bout...


Tout était réuni pour que j'aime ce roman ,mais je trouve l'écriture de Camilla Grebe , plate, pour la deuxième fois..
Plate dans le style, mais surtout au niveau psychologique. Malgré une narration à plusieurs voix, celle de Maria, Vincent , Gunnar et Yasmin,et deux temporalités : elle ne fait pas monter la tension, le suspens.
Mensonges, semi-vérités, se croisent, chaque version venant compléter l'autre dans le puzzle qu'essaie de reconstituer le lecteur, cet aspect est bien fichu, personne n'est exempt de tout reproche.
Compliqués ces gens...
J'ai bien aimé, mais ça aurait pu être,( ça aurait dû être avec un tel sujet) impossible à lâcher, bouleversant de regrets, de ratages à tous les étages, d'égoisme, de petits arrangements avec sa conscience.
Mais je n'ai pas ressenti grand-chose : pas de larmes aux yeux, pas d'émerveillement devant le caractère simple et joyeux de Vincent, aucune indignation face au racisme primaire, à la meute de journalistes,
Une fois encore, Camilla Grebe met à l'honneur un des policiers de son commisariat imaginaire, cette-fois-ci, c'est Gunnar, et son "problème ".
Une fois encore, je trouve que ça tombe à plat, que ce n'est pas exploité à fond...
Camilla ne sera pas la future Queen, du roman nordique avec moi... C'est dommage, je n'arrive pas à retrouver ce qui m'avait tant plu dans " le Journal de ma disparition"...








Commenter  J’apprécie          692
J'etais heureuse de retrouver quelques enquêteurs des livres précédents, bien appréciés. le dernier, " L'archipel des larmes" est le tome que j'ai préféré.

Au début, j'ai pensé:" Ah, encore l'alternance de points de vue...déjà beaucoup vu...". Mais franchement, ici, on glisse aisément d'un personnage à l'autre, et le fait de plonger à plusieurs reprises vingt ans plus tard, au moment où le cold case est rouvert, apporte du piquant à l'histoire et aiguise l'intérêt du lecteur.

Qui ment? Pourquoi? C'est le coeur du propos. Voici le point de départ : Yasmin , jeune fille qui semble assez délurée mais fragile, disparait. Son corps n'est pas retrouvé mais c'est son père, Samir, médecin d'origine marocaine, qui est accusé de l'avoir tuée, il aurait commis un crime d'honneur...

Quatre voix s'adressent à nous: celle de Maria, la femme de Samir et belle-mère de Yasmin, celle de Vincent, enfant trisomique de Maria. Il y aura aussi les interventions de Yasmin, et de Gunnar, policier bien sympathique, déjà rencontré.

Progressivement, le lecteur découvre que chacun des membres de la famille ( à part Vincent, dont l'auteure rend très bien le ressenti sans filtres ) vit de mensonges, souvent par peur ou pour protéger quelqu'un, et l'on va de surprises en surprises.

Si j'ai vite compris que le vrai coupable n'était pas celui qui avait été désigné un peu vite, j'ai cependant été fort étonnée des non-dits dévoilés. Que de faux-semblants! La fin est bluffante.

C'est psychologiquement intense et prenant, et socialement intéressant ( notamment concernant le racisme suédois envers les arabes) . Un bon cru, cette fois encore. Camilla Grebe est à suivre, c'est sûr !
Commenter  J’apprécie          602
Les apparences sont parfois trompeuses et il devient difficile de se fier à son jugement...
Alors qu'elle passe une agréable soirée avec des amies, Maria reçoit un inquiétant coup de téléphone de Samir, son mari. Yasmin, sa belle-fille n'est pas rentrée à la maison. Très vite une enquête pour disparition inquiétante va être ouverte après que les affaires de la jeune fille soient découvertes sur les bords d'une falaise. Est-ce un suicide? A-t-elle été poussée dans le vide? Petit à petit les enquêteurs vont découvrir de nouvelles preuves qui vont incriminer Samir, un père pourtant si dévoué... Maria va alors faire face à l'un des pires sentiment que l'on puisse ressentir à l'encontre de son compagnon: le doute. Samir a-t-il un lien avec la disparition de Yasmin? Pourrait t-il faire du mal à sa fille avec laquelle la communication était parfois difficile? Même si elle a l'habitude de les côtoyer au quotidien, finalement, est-ce que Maria connait t'elle vraiment ses proches? Quelle sera l'issue de cette situation qui va impacter sa vie et celle de Vincent, son fils atteint du syndrome de down?

Depuis mon inscription à Netgalley en janvier dernier, je découvre avec plaisir certains maîtres du polar suédois dont j'avais entendu parler sans jamais prendre le temps de les lire. Une fois de plus mon choix d'ouvrage (livre audio ici) a été une réussite. Camilla Grebe nous offre ici un roman policier addictif et original par sa forme car chacun des personnages livre tour à tour les événements qui ont entouré ce drame... L'écoute de "l'horizon d'une nuit" est très agréable et les voix de Marie Bouvier et de Philippe Spiteri nous emportent complètement dans l'histoire.
D'un point de vue écriture, le style et la plume du dernier roman de Camilla Grebe m'ont complètement conquise et c'est pour cela que je compte me plonger dans la lecture de ses précédents polars à l'ambiance si particulière...

#Netgalleyfrance
Commenter  J’apprécie          501
J'entends dire beaucoup de bien de ces auteures suédoises, dont les thrillers semblent se vendre comme des petits pains. Trouverai-je dans leurs oeuvres les qualités narratives qui, selon moi, manquent dans de nombreux polars français ? Il fallait que j'en aie le coeur net. Au hasard de mon inspiration, j'ai choisi le dernier roman en date de Camilla Grebe : L'Horizon d'une nuit.

Un titre qui prend son sens dans les premières pages. Au cours d'une nuit en l'an 2000, dans une zone résidentielle au bord de la mer, non loin de Stockholm, Yasmin, une jolie jeune fille pour le moins frivole, disparaît. Tout bascule dans la famille recomposée de Maria, une enseignante quadragénaire, mère longtemps célibataire d'un petit garçon « différent » âgé de dix ans, mariée sur le tard au père de Yasmin, Samir, un médecin chercheur français d'origine marocaine.

Yasmin s'est-elle enfuie, s'est-elle suicidée, a-t-elle été assassinée ? Et dans cette dernière hypothèse, par qui ? Dans une très longue — trop longue — première partie dont Maria est la narratrice, il est établi que père et fille entretenaient une relation conflictuelle, que certains indices sont accablants et que les personnes au poil et à la peau sombres suscitent de la méfiance dans le pays. Les soupçons se portent donc sur Samir. Maria voudrait ne pas y croire, mais les apparences semblent avoir raison de ses convictions.

Bien sûr, tout sera beaucoup, beaucoup plus compliqué que cela, un peu tarabiscoté, même, car comment, sinon, faire durer les incertitudes pendant quatre cent cinquante pages ?

J'ai failli abandonner la lecture après une centaine de pages, tant la longue narration de Maria est alourdie d'ennuyeuses professions de foi empreintes de bien-pensance naïve et mêlée de lamentations compassionnelles interminables. Heureusement, d'autres personnages finissent par prendre la narration à leur compte, apportant un éclairage nouveau sur les faits et sur leurs circonstances. La lecture retrouve alors de l'intérêt. La vérité se fait jour vingt ans plus tard, après reprise de l'enquête par Gunnar, un policier intervenu au moment de la disparition de Yasmin et qui avait été entre-temps lui-même confronté à de graves problèmes personnels.

Une fois qu'on l'a comprise, l'architecture du livre, fondée sur des narrations croisées alternant l'époque des événements et celle de la reprise de l'enquête, est assez astucieuse. Il est dommage que pour montrer la subjectivité de chacune de ces narrations, l'auteure en ait exagéré les traits de dramatisation et de sentimentalisme.

Il est aussi dommage que la structure du roman, bien qu'intelligemment conçue, soit déséquilibrée par la trop longue première partie. Un déséquilibre accentué par le titre, L'Horizon d'une nuit, dont j'ai dit qu'il trouvait son sens dans les premières pages. le problème est qu'il ne le trouve que là !

A cet égard, le titre suédois d'origine, Alla ljuger, en français : Ils mentent tous, est plus cohérent avec le principe des narrations subjectives. Ils mentent tous ? Dans la frénésie actuelle d'inclusivité, impossible d'afficher un tel titre ! Il faudrait quelque chose comme Toutes et tous mentent ! Vous imaginez cela  ? Impossible !… Impossible est devenu français !

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          463
Dans la plupart des romans polyphoniques la narration est souvent alternée, sous forme de chapitres plutôt courts où les différents personnages racontent leur version de l'histoire par bribes, rapportant des éléments qui finissent par se compléter et dérouler le fil de la narration.

Dans L'horizon d'une nuit, Camilla Grebe donne un souffle nouveau souffle à ce procédé narratif.
Chaque protagoniste raconte sa version quasiment complète de l'histoire, d'un seul trait, en plusieurs chapitres. Ils reviennent ensuite à la fin pour "remplir les blancs" et apporter les dernières réponses aux questions.

Cette particularité crée une véritable émulation dans la lecture car la vérité revêt plusieurs visages et est sans cesse ébranlée successivement au fil du récit, maintenant le suspense et les interrogations. 
Les doutes fusent, les pièces du puzzle viennent s'emboîter et des certitudes s'envolent.

Comme dans tous ces romans, empreints de thèmes sociétaux d'actualité, l'auteure suédoise profite pour évoquer et dénoncer le racisme, les préjugés liés à la religion et à la culture qui empoisonnent le jugement et détruisent des vies.
La peur de l'autre, de l'étranger plus particulièrement, pousse les gens à émettre des jugements hâtifs et biaisés.

Le grand twist littéraire de Camilla Grebe c'est d'annoncer la météorologie des sentiments et de s'en servir pour y calquer l'intrigue.

Elle signe encore une oeuvre noire et acide qui raconte la fin des illusions.

Commenter  J’apprécie          410
Toujours avoir les avis de tous les protagonistes pour pouvoir prendre une décision éclairée sur les faits : qui a tué Amira ? Dans cet opus C. Grebe créé un imbroglio en cela intéressant : chacun racontant son vécu des événements et ses décisions y relatives pensant que... le bémol (de taille) : une première partie plutôt lourde en bien-pensance sur les étrangers et les handicapés (même si j'ai bien compris que c'était pour mieux les dénoncer, mais ça manque de subtilité quand même). D'ailleurs, une question vient chahuter ma lecture : les pays du grand Nord auraient-ils un problème avec l'immigration et les musulmans plus particulièrement ? Je pose la question parce que ce n'est pas le premier polar en deux-trois ans que je lis dont le thème est celui-là et surtout qu'il fait ressentir le rejet ! Fait de société nordique ou juste racolage pour vendre ? Conclusion : un polar de vacance en somme. Entre impression de déjà lu et petite originalité quand même !
Merci à Netgalley pour la version Audiolib, c'est d'ailleurs une bonne idée cette double voix homme-femme selon les protagonistes.
Commenter  J’apprécie          392
Un nouveau livre traduit de Camilla Grebe que j'attendais avec impatience et je ne suis pas déçue car une nouvelle fois l'auteure a su me captiver. Pourtant ce n'était pas gagné car j'ai trouvé les deux cents premières pages très longues. Peu d'action, une intrigue dont on devine très vite le dénouement et pourtant je ne suis généralement pas une bonne détective….

Mais j'ai aimé cette alternance de personnages, que toute cette histoire soit vue sous différents points de vue. L'accent est mis sur les relations personnelles plutôt que sur l'intrigue et pour ceux qui aiment les romans policiers psychologiques, je le recommande vivement.

Enfin je trouve que le choix du titre français est mal trouvé et que le titre suédois était mieux trouvé - Alla ljuger : Tout le monde ment.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          391
Bien sûr, il y a l'intrigue policière et toutes les questions qui attendent des réponses. Mais c'est loin d'être la seule raison pour laquelle j'ai dévoré L'horizon d'une nuit. En plus de l'énigme policière, la structure du roman, les thèmes et des personnages attachants m'ont séduite.
En Suède, Maria, Samir, Vincent et Yasmin vivent heureux, c'est du moins ce que Maria croit. le jour où Yasmin disparaît, leur vie s'effondre. Tout était-il vraiment si idyllique ?
J'ai aimé la construction intelligente de ce roman policier. Les pièces du puzzle, et donc les rebondissements, sont distillées grâce aux points de vue des personnages. le récit est chronologique (quel bonheur !) Maria raconte son histoire, puis Vincent, puis Gunnar. Je n'ai été perdue à aucun moment, ce qui m'arrive souvent dans les constructions sous forme de puzzle.
Pas De rebondissements soudains ni de cliffhanger, plutôt des questions qui mettront deux décennies à trouver leurs réponses. Les thèmes, très contemporains, apparaissent peu à peu et sont au coeur de l'intrigue policière. Quant aux personnages, on apprend à les connaître au fil de l'histoire. le coeur se serre au fur et à mesure que l'on comprend ce qui s'est passé. Beaucoup d'émotions, tristesse, indignation et regrets m'ont accompagnée au fil de la lecture.
Un coup de coeur pour moi.

Lien : https://dequoilire.com/lhori..
Commenter  J’apprécie          380
Alors qu'elle passe une agréable soirée avec des amies, Maria reçoit un inquiétant coup de téléphone de Samir, son mari. Yasmin, sa belle-fille n'est pas rentrée à la maison.

Mais très vite une enquête pour disparition inquiétante va être ouverte après que les affaires de la jeune fille soient découvertes sur les bords d'une falaise. Est-ce un suicide? A t-elle été poussée dans le vide?

Fidèle à sa maestria, Camilla Grebe, elle aussi qu'on aime particulièrement offre avec son nouveau roman un vraiment moment de plaisir intelligent et addictif...

ON l'aime beaucoup ce récit plein de rebondissements savamment dosés, narré du point de vue des différents personnages principaux, personnages particulièrement profonds et émouvants.

L'auteure réussit encore une fois à susciter une profonde empathie envers chacun des protagonistes.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          350
Thriller à plusieurs voix se déroulant dans l'enfer Suédois. Plus je lis des polars Nordiques, plus je me dis que c'est une société assez pourrie de l'intérieur.
Mais trêve de considération sociétale, que dire de ce roman lu "en audio".
Il est bien ficelé. Plutôt bien écrit et donc bien traduit, bien interprété ce qui est agréable à écouter...
L'auteure réussit à décrire une bonne société Suédoise mondialisée et bien pensante exploitant tout ce qui lui passe sous la main, sexuellement surtout.
On se doute un peu que le coupable est innocent sans trop savoir comment tout cela s'imbrique.
L'auteure réussit à nous rendre antipathique la principale protagoniste, la belle mère de la disparue. la première voix de ce roman. C'est quand sa belle fille la décrit un peu plus loin que l'on comprend pourquoi...
Même lorsqu'elle reprend la parole, elle reste sans affect, on ne peut pas l'aimer. Comme la société en question?
Alors on s'interroge, on hypothétise, on conjecture...
Et?
Vous pouvez le lire, ça tient la route.
Commenter  J’apprécie          340




Lecteurs (1674) Voir plus



Quiz Voir plus

LE JØURNAL DE MA DISPARITIØN (Camilla Grebe)

Malin est originaire ...

de Stockholm
d'Ormberg
de Bosnie

12 questions
44 lecteurs ont répondu
Thème : Le jøurnal de ma disparitiøn de Camilla GrebeCréer un quiz sur ce livre

{* *}