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Maximilien Stadler (Traducteur)Lucile Clauss (Traducteur)
EAN : 9782268069586
376 pages
Le Serpent à plumes (25/05/2010)
3.52/5   60 notes
Résumé :
Stockholm, août-décembre 2009.
Siri est psychiatre. Elle travaille dans un cabinet qu'elle a fondé avec ses collègues et amis Sven et Aina. Ses patients ne sont pas très nombreux, mais plus «fous» les uns que les autres : Sara Matteus, ex-prostituée, toxicomane, suicidaire. Peter Carlsson qui souffre d'un délire obsessionnel où il se voit tuer sa petite amie. Charlotte Mimer qui cherche désespérément à tout contrôler, à tout maîtriser, et qui fait régulièreme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Siri, psychothérapeute, travaille dans son propre cabinet qu'elle a fondé avec sa meilleure amie Aina et Sven, plus âgé que les deux amies trentenaires. Très impliquée dans son travail, Siri filme les séances avec ses patients et tente de leur apporter des clefs pour décrypter leur mal-être et trouver des parades à leurs phobies, délires ou obsessions. Mais si elle fait tout pour aider les autres, la psychologue est loin de mener une vie saine et équilibrée. Elle noie dans l'alcool la colère et le chagrin qu'elle ressent depuis la mort accidentelle de son mari et elle est incapable d'affronter le noir et dort toutes lumières allumées dans sa petite maison isolée du bord de mer. Ses angoisses s'accentuent encore lorsqu'on retrouve une de ses patientes noyée près de chez elle. Sur la rive, une lettre la désignant comme coupable de son suicide. Et ce n'est là que le début d'une spirale infernale où quelqu'un semble vouloir l'entraîner. On l'espionne, on l'observe dans la nuit, on fait tout pour détruire sa réputation et sa santé mentale. Qui lui veut donc tant de mal ?

Un bouquin tout simplement excellent ! Pas de crimes sanglants ou de courses poursuites, pas de flic alcoolique ou de détective omniscient mais un suspense qui monte en puissance, un sentiment de malaise persistant, une peur que l'on ressent jusqu'au fond de son canapé. Peut-être qu'en effet ça aurait pu être le paradis pour Siri que cette maison isolée en bord de mer, loin de l'agitation de Stockholm…Mais sa vie ressemble plutôt à un enfer entre son veuvage précoce, sa solitude insurmontable et cette maison choisie par son mari où elle ne se sent plus à l'aise. Heureusement, il lui reste son métier, ses patients, ses collègues. On sent la patte de Camilla Grebe, spécialiste des polars, dans l'intrigue bien maîtrisée, mais aussi la touche de sa soeur psychiatre, Åsa Träff, pour la profondeur psychologique de l'héroïne, les cas médicaux évoqués et la psychologie comportementale et cognitive que pratique Siri.
En bref, ce premier tome d'une série écrite à quatre mains est une belle réussite, un polar intelligent et prenant. Malheureusement, la suite n'est pas traduite en français.
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Stockholm : août - décembre 2009, une jeune thérapeute, Psychologue diplômée —-Psychothérapeute diplômée : Siri, travaille dans un Cabinet qu'elle a fondé avec son amie intime depuis l'université de Stockholm Aina et Sven , leur collègue et ami.
Elle travaille dans l'idée d'aider les autres, : adopter des techniques afin ——non pas non seulement changer la vie de quelqu'un d'autre ——-mais pour soigner et guérir .
Ses patients Sara Mateus , ex - prostituée , toxicomane, Peter Carlson, entre autres, souffrent de diverses pathologies, angoisses secrètes ,délires, peurs diffuses, tous plus ou moins dépressifs ou phobiques sociaux.

Peter Carlson souffre d'un délire obsessionnel où il se voit tuer sa petite amie, Charlotte Mimer cherche constamment à tout contrôler ,et fait régulièrement des crises de boulimie ....

S'ils savaient que Siri elle- même souffre d'une réelle incapacité à affronter ses propres abîmes, peur panique du noir, souffrance crée par son veuvage récent : elle a perdu son mari Stefan apparemment accidentellement, s'endort toujours la lumière allumée ...
L'alcool absorbé en grande quantité l'aide à surmonter la solitude , le noir et l'immense désarroi du veuvage ...

Elle a l'impression qu'un homme sans nom ni visage, qui lui veut du mal, qui n'existe peut- être même pas la suit, la harcèle, l'espionne sans cesse , que quelqu'un ,la regarde , nue et grelottante qui cherche son chat Ziggy , sous les arbres .

Il faut dire qu'elle habite une petite maison isolée , près de l'eau , c'était le souhait de son mari Stefan. ...
Un premier roman écrit à quatre mains par deux soeurs dont l'une est psychiatre.
Suspense, rebondissements , fausses pistes, découpage en très courts chapitres donnent une belle accélération au récit —- addictif et prenant......sans noms de lieux ni pléthore de personnages , sans beaucoup de sang, plutôt un roman fin, psychologique , très maîtrisé.
De très courts chapitres en italique donnent la parole au psychopathe , l'origine de cette haine meurtrière serait à rechercher dans un traumatisme du passé .

L'intimité de l'héroïne se dévoile en même temps que l'intrigue , les séances de thérapie révélées ajoutent au réalisme et au rythme haletant .
Au fil des pages l'ambiance s'alourdit ....
Les auteures savent donner corps à tous leurs personnages —- accentuant la dimension humaine, intéressante .
Un polar psychologique réussi et efficace!
Bravo aux auteures , grand merci à Sabine !



«  Comment juger la vie d'un être humain?
Est -ce qu'il y a une force divine qui déverse la souffrance et la misère à parts égales sur nous tous? »
«  Qui introduit de la justice et de l'équilibre dans ce qui était autrefois du chaos? »
«  Une enfance et une adolescence difficiles , des maladies et de la solitude? .
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Psychologue de profession, Siri partage un cabinet avec deux associés : sa meilleure amie Aina, et Sven, incorrigible dragueur de vingt ans leur aîné. Trentenaire meurtrie par son récent veuvage, Siri vit toujours dans la grande maison isolée en bord de mer et de forêt choisie par son défunt mari. L'alcool l'aide souvent à surmonter sa peur du noir et de la solitude. La vie de la jeune femme devient encore plus angoissante lorsqu'elle se sent menacée par des lettres anonymes et des événements inquiétants autour d'elle…
Voilà un roman suédois qui ne ressemble pas à ses compatriotes. Pas de noms de lieux ou de personnages à gogo, pas d'hémoglobine - ou si peu. Ici, l'équipe policière est reléguée au second plan, la vedette est donnée à la psychologue Siri. Son malaise croissant, ses relations avec ses associés et ses consultations avec ses patients sont au centre de l'intrigue. le style simple et fluide, les chapitres courts et aérés donnent à la lecture un rythme vif extrêmement agréable. L'une des auteurs étant elle-même psychiatre, on ne peut qu'accorder du crédit au déroulement des entretiens entre patients et thérapeute, et ce "certificat d'authenticité" rend le roman encore plus intéressant. L'intrigue peut rappeler d'autres thrillers connus, mais peu importe, puisque le suspense, l'angoisse et le plaisir sont là.
Un très bon moment au fil de ces pages - vivement le prochain roman de ces deux soeurs !
PS : Pour bien flipper, rien ne vaut une maison près de la mer, en lisière de forêt, sans volets ni rideaux opaques… et bien sûr avec quelqu'un qui guette dehors quand il fait nuit...



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Siri Bergman est psychologue au sein d'un cabinet où travaillent également son amie Aina ainsi qu'un collègue plus âgé, Sven.
Elle y reçoit entre autres une jeune femme borderline ainsi qu'une femme d'affaire souffrant d'anorexie, et les entend d'autant mieux qu'elle-même souffre notamment de la peur du noir
À moins de quarante ans, elle est déjà veuve. En effet, suite à sa fausse couche son mari a sombré dans la dépression et s'est donné la mort
Par la suite, Siri est demeurée dans cette maison isolée située en bord de mer qu'ils avaient aménagé ensemble, noyant son deuil dans l'alcool.
Le suspense s'installe lorsque Siri s'aperçoit que quelqu'un a pénétré dans sa maison, il croît encore quand une de ses patientes se noie près de chez elle, avec, non loin, une lettre qui la désigne comme l'instigatrice de ce suicide, puis ce sont des traces de sang devant sa porte et cette présence qu'elle sent guetter dans la nuit..
Qui donc cherche à lui nuire ainsi? Et pourquoi?

Ce n'est pas tant la réponse à cette question qui importe dans ce livre, mais l'instauration progressive de la menace, le soupçon que nourrit Siri envers son entourage, et l'alternance de ses émotions contradictoires avec les pensées du criminel tapi dans l'ombre
Ce roman est donc, pour les amateurs de ces policiers nordiques éprouvants, une fort agréable promenade en bord de mer
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Siri, psychothérapeute, vit seule dans une maison isolée à deux pas de la plage, au bord de la Baltique, à Värmdö, dans la banlieue de Stockholm. Elle est mal dans sa peau et boit trop. Quelqu'un - qu'elle a sans doute blessé - veut lui nuire. On assiste tout au long du récit à une lente montée en puissance de ces nuisances. Depuis une coupure de l'alimentation électrique de la maison, à la mort de son chat, puis à un coup de fil qui lui tend un piège, et ça continue crescendo. Au début, elle n'ose pas parler de ses problèmes. Quand enfin elle les partage un peu, on ne la croit pas, on la prend pour folle ou surmenée. Cette montée en tension de la situation est menée de main de maître par les deux auteures. On partage la peur de Siri. Elle dit au policier qu'elle a appelé, à la fin de leur entretien dans sa maison: « Est ce vous pouvez rester jusqu'à ce que je me sois endormie? ».


Qui harcèle Siri? Un patient avec lequel ça s'est mal passé? Un de ses collègues du cabinet de psychothérapie? Quelqu'un qui considère qu'elle a mal agi envers lui? Et jusqu'où ira-t-il? Est-elle en danger? Ce roman est remarquable sur deux points. D'abord, on ne doute pas un instant de la vraisemblance des nombreuses séances de psychothérapie, compte tenu du métier exercé par Asa Träff. Ensuite, ce long suspense qui nous met les nerfs à vif sur 380 pages est parfaitement maitrisé. Siri est menacée, traquée. On développe de l'empathie pour elle et, on tremble avec elle. « Ma peur a explosé, elle s'est abattue sur moi telle une vague géante » dit-elle vers la fin du récit, peu avant le dénouement final. Et puis Camilla Grebe nous a bâti plusieurs fausses pistes qu'on prend pour argent comptant, tellement elles sont bien construites. La fin constitue donc une réelle surprise, qui, quand on y réfléchit bien, n'aurait pas dû en être une. Un très bon moment de lecture. Un très bon roman, peut-être plus psychologique que policier.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
«  Sur la plage, les sédum aux pétales rouges se mêlent à la bruyère et au thym.
Quelques menus pins de montagne courbés par le vent forment une bordure vers les grands rochers avant de céder la place à la forêt et au terrain vague.
Je n’habite qu’à une heure de Stockholm ce qui n’empêche pas que la maison la plus proche se trouve à un kilomètre d’ici » ...
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«  N’aie pas peur du noir, la lumière y repose.
Vois- tu des étoiles , là , où il n’y a que du noir?
La pupille sombre est encerclée par l’iris clair ,
Car c’est vers l’obscurité que la lumière aspire.
N’aie pas peur du noir, la lumière y repose .
N’aie pas peur du noir , car dans son cœur il porte la lumière » .

Erik Blomberg .
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- J'ai des pensées, des images dans la tête. Et elles me font peur.
- Est-ce-que vous pouvez décrire ces pensées?
-C'est...difficile.
- Racontez-moi la dernière fois que c'est arrivé.
- Hier soir, c'était hier soir. Nous avons bu et mangé du vin. Elle, ma compagne, était fatiguée et elle est allée se coucher. Elle s'est endormie dans notre lit. Et je me suis imaginé comment je...comment je...Enfin, à quel point il me serait facile de mettre les mains autour de sa gorge... et de l'étrangler.
[.....]
J'appuie sur pause, et le corps de Peter se fige immédiatement dans une position bizarre, à moitié tourné ailleurs, à moitié penché en avant, le visage caché derrière ses mains. Il est désespéré, au bout du rouleau, et se sent totalement seul, et abandonné, dans cette salle verte aux tableaux impersonnels, et cette petite table, où je suis assise, la bouée de sauvetage, avec ma boîte à mouchoirs, une consolation risible.
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Je suis donc thérapeute. Psychologue diplômée. Psychothérapeute diplômée. C’est marqué clairement sur une plaque en laiton à la porte de mon cabinet: Cabinet de Psychothérapie. Psychologue dipl. Psychothérapeute dipl. Siri Bergman. Je me demande parfois comment mes patients réagiraient s’il savaient que la femme en apparence calme et compétente vers laquelle ils se tournent pour lui confier leurs secrets et angoisses n’arrive pas à dormir toute seule la nuit. Que penseraient-ils de mon incapacité à affronter mes propres abîmes alors que je leur demande de faire face aux leurs? Ces pensées me font honte; je suis une mauvaise psy, j’ai raté ma vie, j’aurais dû réussir à tourner la page, à passer à autre chose. Me ressaisir.
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C’aurait pu être le paradis. Une matinée parfaitement calme, l’herbe humide de rosée. Les rayons du soleil prenant doucement possession de la façade art nouveau fraichement repeinte. […] Mais quelque chose cloche. Une jeep noire est garée sur le parking au sol soigneusement pavé, qui lui aussi brille de propreté et n’a pas une seule égratignure. La carrosserie de la Jeep reflète une clématite aux fleurs d’un blanc immaculé qui grimpe sur un vieux pommier noueux, et c’est là, sous le court tronc et les branches crochues de l’arbre, qu’elle est étendue. La fille. Recroquevillée dans l’herbe comme un oiseau, ses cheveux recouverts comme les herbes d’une fine couche de rosée. Les minces bras blêmes écartés, les paumes tournées vers le ciel dans un geste d’abandon. Le sang qui s’est échappé de son corps a coagulé et forme des taches marron dans l’herbe et sur son jean. Ses yeux ouverts semblent observer les branches du pommier.
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