Les soirées d’hiver, nous posions sur le tapis un coussin ou ma mère s’asseyait face au feu, un long châle de laine grise autour des épaules, pour nous raconter des histoires sur l’Amérique. Nous nous disputions pour nous asseoir le plus près possible d’elle, mais comme j’étais le plus petit, j’arrivais toujours a me glisser tout contre ses genoux et, bien que je ne pusse comprendre ce qu’elle disait, j’aimais écouter le son de sa voix.