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Citations sur Quattrocento (112)

C’ÉTAIT AU COURS DE L'HIVER 1417. Le Pogge chevauchait à travers les collines et les vallées boisées du sud de l'Allemagne, en route vers sa lointaine destination, un monastère réputé pour posséder une réserve de vieux manuscrits. Les villageois qui le regardaient de la porte de leur masure devaient savoir qu'il s'agissait d'un étranger. Frêle, le visage glabre, il était sans doute vêtu d'une tunique et d'une cape simples mais de qualité. Ce n'était pas un homme de la campagne, mais il ne devait ressembler ni aux citadins ni aux gens de cour que les autochtones voyaient passer de temps en temps. Ce n'était pas non plus un chevalier teutonique, puisqu'il n'avait ni arme ni armure - un bon coup de gourdin d'un manant efflanqué aurait suffit à le désarçonner.
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De même qu'il n'y a pas de grâce divine dans cette histoire chaotique du développement, il n'y a pas de forme parfaite ou finale. Même les créatures qui prolifèrent sont affligées de défauts, preuve que leur forme n'est pas le fruit d'une sublime intelligence supérieure, mais bien celui du hasard. Lucrèce a formulé ce que les mâles de l'espèce humaine pourraient appeler le principe de la prostate.
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Face à tout le reste, il est possible de se procurer la sécurité, mais à cause de la mort, nous, les hommes, habitons une ville sans rempart. (Épicure)
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Lucrèce est une sorte d’athée dissimulé dans la mesure où, aux yeux des croyants de toutes les religions de toutes les époques, il semble inutile d’adorer un dieu sans vouloir apaiser sa colère, ou s’attirer sa protection ou ses faveurs. A quoi servirait un dieu qui ne punit ni ne récompense? Lucrèce affirme que ce genre d’espoirs et d’angoisses sont des formes de superstition nocive mêlant une arrogance absurde et une peur aussi absurde. C’est faire insulte aux dieux que d’imaginer qu’ils se souvient du sort des humains ou de leur pratiques rituelles, comme si leur bonheur dépendait des litanies que nous chuchotons ou de notre bonne conduite. Mais peu importe cette insulte, puisque les dieux s’en moquent. Rien de ce que nous pouvons faire (ou ne pas faire) ne les intéresse. Le problème c’est que ces fausses croyances et observances de l’homme lui font tort à lui-même…

Quand le corps meurt – c’est à dire quand la matière de disperse – l’âme qui est une partie du corps, meurt aussi. Il n’y a pas de vie après la mort.
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Le Pogge chassait les vieux manuscrits tandis que le monde autour de lui s'effondrait. Sa réaction au chaos et à la peur avait toujours été l'immersion dans les livres. Le cercle enchanté de sa bibliomanie lui permettait de sauver l'héritage du passé menacé par les Barbares pour le rendre aux héritiers légitimes.
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La passion pour les livres était la clé de la liberté...Je vis libre autant que possible. "l'auteur -le Pogge - ne parle pas de liberté politique, de droits, de la possibilité de dire ce qu'il veut ou d'aller où il veut. La liberté qu'il évoque consiste à s'abstraire mentalement du chaos du monde - dans lequel il était pourtant activement engagé - pour s'enfermer dans un espace à part : " je suis libre de lire."
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Puisque les mouvements des atomes sont tellement variés, était-il écrit, il n'est pas inconcevable que les atomes se soient un jour assemblés d'une façon, ou que dans l'avenir ils s'assemblent encore de la même façon, donnant naissance à un autre Montaigne
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Le Pape était une crapule mais une crapule cultivée qui appréciait la compagnie des érudits
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Parce que dès les années 1430, et probablement depuis bien longtemps, le Pogge occupait le centre de ce qu'il appelait le "Bugiale", l'officine de mensonges. C'était une salle de la cour papale où les secrétaires se réunissaient pour échanger des histoires ou des plaisanteries. "On n'épargnait personne, écrit le Pogge, nous disions du mal de tout ce qui nous déplaisait, en commençant souvent par le souverain pontife lui-même".
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L'auteur ne parle pas de liberté politique, de droits, de la possibilité de dire ce qu'il veut ou d'aller où il veut. La liberté qu'il évoque consiste à s'abstraire mentalement du chaos du monde – dans lequel il était pourtant activement engagé – pour s'enfermer dans un espace à part : « Je suis libre de lire.
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